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Entretien avec François Weyergans

Numéro 01/2 Janvier-Février 2006 par Benoît Hennaut

janvier 2006

Avec Trois jours chez ma mère (Gras­set, sep­tembre 2005), Fran­çois Weyer­gans rem­porte le prix Gon­court. Sujet prin­ci­pal de cet ouvrage : un roman inti­tu­lé Trois jours chez ma mère, et que peine à ter­mi­ner un cer­tain Fran­çois Weyer­graf ! Jouant sur trois ou quatre niveaux d’é­cri­ture dif­fé­rents (le sien, celui de son nar­ra­teur écri­vain, et celui du per­son­nage de son nar­ra­teur, lui-même écri­vant l’his­toire d’un écri­vain…), Weyer­gans donne donc avant tout à lire un objet de et sur la lit­té­ra­ture. C’est avec plai­sir que le fil se cherche et jamais ne se perd, dans l’en­châs­se­ment des récits au tra­vers des­quels une gale­rie de per­son­nages tour à tour atta­chants, fri­voles ou déses­pé­rés se répondent. Récit d’un homme mûr, Trois jours chez ma mère est aus­si le lieu d’un cer­tain bilan des sen­ti­ments, ceux d’un seul homme pour beau­coup de femmes. L’a­mour filial d’un père pour ses filles et l’at­ta­che­ment mater­nel, qui en est la source, se com­plètent uti­le­ment, tan­dis que les leçons d’une vie conju­gale soli­de­ment ancrée mais tra­ver­sée par les aven­tures pas­sion­nées d’a­mours décu­plées se tirent sans faux-sem­blant, avec ten­dresse et pudeur. Fran­çois Weyer­gans nous parle de la part de lui-même qu’il n’y a pas dans l’é­cri­ture, de ses prin­cipes lit­té­raires ou ses jeux d’é­cri­vain, et du regard qu’il porte sur le champ dans lequel il évo­lue. Entretien.