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En rupture de ban : formes de conjugalités audacieuses dans l’Angleterre victorienne…

Abo Numéro 7 – 2021 - couple féminisme femme par Martine Monacelli

novembre 2021

L’ère vic­to­rienne est mar­quée par les pre­miers mou­ve­ments d’émancipation des femmes et la recon­nais­sance pro­gres­sive de leurs droits civils. Par­mi les mani­fes­ta­tions de ce qui pren­dra le nom de fémi­nisme à par­tir de 1894[efn_note]Le terme ne sera uti­li­sé qu’à par­tir de 1894.[/efn_note], l’éclosion de formes de conju­ga­li­tés auda­cieuses (à la suite de pré­cé­dents notoires au siècle pré­cé­dent, comme la rela­tion que pro­po­sa Mary Woll­sto­ne­craft au peintre Hen­ry Fuseli[efn_note]Cette jeune radi­cale célé­brée pour sa Défense des droits des femmes (1792), éper­du­ment amou­reuse du peintre Hen­ry Fuse­li, déjà marié, pro­po­sa au couple un « ménage à trois pla­to­nique » — arran­ge­ment qui ins­pi­ra à Robert Brow­ning et William Ros­coe quelques vers émus. Chas­sée manu mili­ta­ri par la femme de Fuse­li, elle embar­qua pour la France plon­gée dans la vio­lence révo­lu­tion­naire et prit pour amant un aven­tu­rier amé­ri­cain Gil­bert Imlay dont elle eut un enfant. De retour à Londres, ce sera avec le phi­lo­sophe anar­chiste William God­win qu’elle vivra à nou­veau, en marge des conven­tions de son temps, avant de se résoudre à l’épouser quelques mois avant la nais­sance de sa seconde fille, la future Mary Shelley.[/efn_note]) est une sin­gu­la­ri­té remar­quable peu sou­li­gnée. Mais au XIXe siècle ce qui attire un nombre gran­dis­sant de couples mili­tants est moins l’adoption d’un mode de vie sul­fu­reux que la recherche d’un idéal socié­tal plus égalitaire.

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L’ère vic­to­rienne est mar­quée par les pre­miers mou­ve­ments d’émancipation des femmes et la recon­nais­sance pro­gres­sive de leurs droits civils. Par­mi les mani­fes­ta­tions de ce qui pren­dra le nom de fémi­nisme à par­tir de 1894[efn_note]Le terme ne sera uti­li­sé qu’à par­tir de 1894.[/efn_note], l’éclosion de formes de conju­ga­li­tés auda­cieuses (à la suite de pré­cé­dents notoires au siècle pré­cé­dent, comme la rela­tion que pro­po­sa Mary Woll­sto­ne­craft au peintre Hen­ry Fuseli[efn_note]Cette jeune radi­cale célé­brée pour sa Défense des droits des femmes (1792), éper­du­ment amou­reuse du peintre Hen­ry Fuse­li, déjà marié, pro­po­sa au couple un « ménage à trois pla­to­nique » — arran­ge­ment qui ins­pi­ra à Robert Brow­ning et William Ros­coe quelques vers émus. Chas­sée manu mili­ta­ri par la femme de Fuse­li, elle embar­qua pour la France plon­gée dans la vio­lence révo­lu­tion­naire et prit pour amant un aven­tu­rier amé­ri­cain Gil­bert Imlay dont elle eut un enfant. De retour à Londres, ce sera avec le phi­lo­sophe anar­chiste William God­win qu’elle vivra à nou­veau, en marge des conven­tions de son temps, avant de se résoudre à l’épouser quelques mois avant la nais­sance de sa seconde fille, la future Mary Shelley.[/efn_note]) est une sin­gu­la­ri­té remar­quable peu sou­li­gnée. Mais au XIXe siècle ce qui attire un nombre gran­dis­sant de couples mili­tants est moins l’adoption d’un mode de vie sul­fu­reux que la recherche d’un idéal socié­tal plus égalitaire.

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Martine Monacelli


Auteur

professeure émérite des Universités, artiste plasticienne sous le nom de Louise Caroline et descendante de drapiers niçois. Elle travaille le tissu industriel encré, www.louise-caroline.weebly.com