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En rupture de ban : formes de conjugalités audacieuses dans l’Angleterre victorienne…
L’ère victorienne est marquée par les premiers mouvements d’émancipation des femmes et la reconnaissance progressive de leurs droits civils. Parmi les manifestations de ce qui prendra le nom de féminisme à partir de 1894[efn_note]Le terme ne sera utilisé qu’à partir de 1894.[/efn_note], l’éclosion de formes de conjugalités audacieuses (à la suite de précédents notoires au siècle précédent, comme la relation que proposa Mary Wollstonecraft au peintre Henry Fuseli[efn_note]Cette jeune radicale célébrée pour sa Défense des droits des femmes (1792), éperdument amoureuse du peintre Henry Fuseli, déjà marié, proposa au couple un « ménage à trois platonique » — arrangement qui inspira à Robert Browning et William Roscoe quelques vers émus. Chassée manu militari par la femme de Fuseli, elle embarqua pour la France plongée dans la violence révolutionnaire et prit pour amant un aventurier américain Gilbert Imlay dont elle eut un enfant. De retour à Londres, ce sera avec le philosophe anarchiste William Godwin qu’elle vivra à nouveau, en marge des conventions de son temps, avant de se résoudre à l’épouser quelques mois avant la naissance de sa seconde fille, la future Mary Shelley.[/efn_note]) est une singularité remarquable peu soulignée. Mais au XIXe siècle ce qui attire un nombre grandissant de couples militants est moins l’adoption d’un mode de vie sulfureux que la recherche d’un idéal sociétal plus égalitaire.
L’ère victorienne est marquée par les premiers mouvements d’émancipation des femmes et la reconnaissance progressive de leurs droits civils. Parmi les manifestations de ce qui prendra le nom de féminisme à partir de 1894[efn_note]Le terme ne sera utilisé qu’à partir de 1894.[/efn_note], l’éclosion de formes de conjugalités audacieuses (à la suite de précédents notoires au siècle précédent, comme la relation que proposa Mary Wollstonecraft au peintre Henry Fuseli[efn_note]Cette jeune radicale célébrée pour sa Défense des droits des femmes (1792), éperdument amoureuse du peintre Henry Fuseli, déjà marié, proposa au couple un « ménage à trois platonique » — arrangement qui inspira à Robert Browning et William Roscoe quelques vers émus. Chassée manu militari par la femme de Fuseli, elle embarqua pour la France plongée dans la violence révolutionnaire et prit pour amant un aventurier américain Gilbert Imlay dont elle eut un enfant. De retour à Londres, ce sera avec le philosophe anarchiste William Godwin qu’elle vivra à nouveau, en marge des conventions de son temps, avant de se résoudre à l’épouser quelques mois avant la naissance de sa seconde fille, la future Mary Shelley.[/efn_note]) est une singularité remarquable peu soulignée. Mais au XIXe siècle ce qui attire un nombre grandissant de couples militants est moins l’adoption d’un mode de vie sulfureux que la recherche d’un idéal sociétal plus égalitaire.