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De l’importance d’un mot
Je vais peut-être choquer certains, mais il en faudra plus pour me faire taire : l’assistanat, c’est mal. Passer ses journées à ne rien faire en attendant que l’argent tombe dans l’escarcelle ne mène à rien de bien. La dignité de l’homme est de s’activer, de faire des projets, de se démener, de lutter contre les éléments, de partir […]
Je vais peut-être choquer certains, mais il en faudra plus pour me faire taire : l’assistanat, c’est mal.
Passer ses journées à ne rien faire en attendant que l’argent tombe dans l’escarcelle ne mène à rien de bien. La dignité de l’homme est de s’activer, de faire des projets, de se démener, de lutter contre les éléments, de partir à la chasse pour ramener du rhinocéros laineux pour le souper. Attendre passivement que les choses se fassent, n’être sous le coup d’aucune incertitude — ou tant s’en faut — finit par détruire celui qui croit y trouver un bénéfice.
Sans compter que cet argent ne vient pas de nulle part, il a bien fallu le prendre à quelqu’un. Un pauvre type qui a créé de la richesse et a payé cher pour ça, qui s’éreinte entre les échéances, qui crée, tous les jours, les conditions de sa survie et de celle des siens et qui, parce qu’il réussit, est saigné aux quatre veines par des sangsues qui ont flairé la bonne affaire. Je ne sais pas ce qu’il en est du flair des sangsues, mais le fait est qu’elles trouvent le moyen de s’abreuver du sang de leurs victimes. Dans un contexte économique aussi morose que le nôtre, chacun se doit d’être sur le pont ! Les tire-au-flanc sont des traitres qui ne font pas leur part du boulot, qui ne méritent pas leur pain.
Oui, c’est une loi naturelle : depuis la nuit des temps, l’homme est le créateur de son bien-être. Le plus entreprenant l’emporte, ses descendants, plus nombreux et plus forts, prennent le dessus et conquièrent le monde. Si l’humanité a su s’élever aux sommets qu’elle occupe actuellement, et le niveau des mers avec elle, c’est au prix de la sueur de ceux qui ont su créer. Les autres sont morts, de faim, de froid, de désespoir. Aider les fainéants, c’est aller contre le sens de l’Histoire, c’est donner une prime au parasitisme, c’est tuer la volonté de ceux-là même qui, devant l’exemple de la paresse, hésitent à se jeter dans la mêlée et à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Car ils donnent un bien piètre exemple à leur descendance, ceux-là qui pourrissent leurs proches en leur enseignant l’inactivité, l’aboulie et le profitariat. Ils gâchent leur propre sang, les gênes légués par leurs courageux ancêtres.
Et que fait-on à ceux qui tergiversent, qui hésitent à se mouiller, qui renâclent à l’idée même de la peine, à ceux qui se nuisent à eux-mêmes, à leurs proches et à la collectivité ? Que leur fait-on ? On leur file un grand coup de pied au cul ! On ferme le robinet de l’assistanat, on les jette à l’eau pour qu’ils n’aient plus que le choix de se sauver ou de se noyer. Qu’ils se sauvent eux-mêmes, eux que personne, sinon eux, ne peut sauver !
Alors sautons le pas ! Cessons de soutenir les banques, d’exonérer les fortunes, de promouvoir l’héritage, de consacrer la capitalisation, d’imposer forfaitairement les dividendes et les loyers, de vénérer le népotisme, de révérer les « fils de » qui sont presque aussi bien que leur père, d’ignorer l’improductivité et d’admettre que quelqu’un reste à ne rien foutre quand des vieilles pleurent sur le trottoir pour qu’on les aide à traverser. Qu’on leur confisque ce qu’ils ont sans l’avoir gagné, qu’on cesse de rémunérer leur argent qui travaille pour eux, qu’on les active, qu’on les remette sur le marché du travail, qu’on les oblige à gagner dignement leur vie.
Qu’on en finisse avec ces assistés de rentiers.