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Crise du Darfour et opinion arabe. Ni la Palestine, ni l’Irak, mais…
Depuis février 2003, la province soudanaise du Darfour est — à nouveau — le théâtre d’un conflit dramatique, qui a déjà entrainé la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes, mais aussi la fuite de nombreux autres habitants de la région ainsi que la destruction de très nombreux villages et champs. Ce conflit est présenté dans la presse de diverses manières : lutte entre le gouvernement central de Khartoum et des mouvements politiques rebelles, qui exigeaient au départ une meilleure représentativité politique et une répartition plus juste des ressources. Sentiment d’abandon des provinces périphériques du Soudan par rapport au « bassin arabe » du centre du pays. Conflit stratégique lié à l’exploitation pétrolière potentielle dans la région. Crise entre agriculteurs et éleveurs, dans une région du monde où la désertification gagne du terrain et où les terres arables comme les pâturages se font rares. Conflit entre tribus arabes — Rizeigat, Bani Halba, Bani Fadl… — et populations africaines — Four, Masalit, Zaghawa… Si le conflit ne peut être réduit à aucune de ces lectures prise individuellement, toutes permettent de mieux l’appréhender.