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Congo. Conflits sans vainqueurs et justice internationale

Numéro 5 Mai 2007 par Bandeja Yamba

mai 2007

Le conflit congo­lais n’ayant pas de vain­queurs pou­vant impo­ser ses propres mesures judi­ciaires aux « vain­cus » comme lors des conflits en ex-You­go­sla­vie ou au Rwan­da, les pour­suites judi­ciaires par la Cour pénale inter­na­tio­nale ne seront pas faciles à mener. Heu­reu­se­ment, la Cour ne recon­nait pas les amnis­ties qui lui sont oppo­sées par le droit natio­nal. À ce titre, elle sus­cite beau­coup d’es­poir pour les Congo­lais qui conti­nuent à subir des actes bar­bares, indignes du XXIe siècle, mais la com­pé­tence tem­po­raire limi­tée de la CPI aux crimes d’a­près le 1er juillet 2002 pour­ra épar­gner beau­coup d’an­ciens cri­mi­nels. Les pro­cès inter­na­tio­naux ne doivent pas for­cé­ment avoir lieu pen­dant ou immé­dia­te­ment après un conflit. Ils sont certes plus faciles à ins­truire lorsque le conflit est récent, car les preuves et les sou­ve­nirs sont éga­le­ment récents, mais chaque tran­si­tion de la guerre vers la paix est dif­fé­rente. La ques­tion n’est donc pas de savoir si la jus­tice pénale inter­na­tio­nale doit suivre son cours, mais quand elle doit le faire.