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Conclusion

Numéro 1 Janvier 2012 par François Géradin

janvier 2012

De plus en plus recon­nus à tra­vers le monde, et notam­ment en Europe, les ser­vices de jeu­nesse (de type citoyen, civil, civique, volontaire,etc.) se pro­filent comme de puis­sants outils à la fois de valo­ri­sa­tion de la jeu­nesse, de cohé­sion sociale et d’u­ti­li­té col­lec­tive. Ces ser­vices existent depuis en moyenne treize ans, preuve qu’il s’a­git de dis­po­si­tifs innovants […]

De plus en plus recon­nus à tra­vers le monde1, et notam­ment en Europe, les ser­vices de jeu­nesse (de type citoyen, civil, civique, volontaire,etc.) se pro­filent comme de puis­sants outils à la fois de valo­ri­sa­tion de la jeu­nesse2, de cohé­sion sociale et d’u­ti­li­té col­lec­tive. Ces ser­vices existent depuis en moyenne treize ans, preuve qu’il s’a­git de dis­po­si­tifs inno­vants et en pleine expan­sion. L’ar­ticle de Jean-Claude Richez montre qu’en Europe, plu­sieurs pays ont déjà ins­ti­tué de véri­tables ser­vices de ce type. Poin­tons le déve­lop­pe­ment récent du pro­gramme fran­çais, lequel vient de mon­ter en puis­sance avec le vote en 2010 d’une nou­velle loi qui a per­mis à près de dix-mille jeunes de vivre cette expé­rience valo­ri­sante, et ce dès sa pre­mière année d’ap­pli­ca­tion. Visant 10% de la classe d’âge en 2014 (soit sep­tante-cinq mille jeunes), cette loi a par ailleurs fait l’u­na­ni­mi­té lors de son vote, recueillant une très large adhé­sion, tant au niveau poli­tique que syn­di­cal ou asso­cia­tif. Ce suc­cès montre à quel point ces pro­grammes, d’une part, consti­tuent de véri­tables pro­jets de socié­té et, d’autre part, répondent à des besoins éma­nant tant de la jeu­nesse que de la collectivité.

Des motivations différentes,mais un apport du service civique reconnu

À tra­vers l’a­na­lyse fine du pro­gramme d’U­nis-Cité, la socio­logue Valé­rie Bec­quet montre que ces besoins répondent à plu­sieurs logiques de moti­va­tion de la part des jeunes (logique altruiste arti­cu­lée à deux logiques secon­daires, de for­ma­tion et de par­cours), et que ces logiques se déclinent par des usages et selon des pro­fils sociaux dif­fé­ren­ciés. Dans tous les cas, les apports du ser­vice civique pour les jeunes d’U­nis-Cité sont mani­festes à plu­sieurs points de vue : acqui­si­tion de connais­sances et de com­pé­tences, et capa­ci­té à les valo­ri­ser ; contri­bu­tion à l’in­té­gra­tion poli­tique « prin­ci­pa­le­ment en ce qui concerne la for­ma­tion du juge­ment cri­tique et de la per­cep­tion de l’u­ti­li­té de l’ac­tion col­lec­tive» ; cla­ri­fi­ca­tion du pro­jet pro­fes­sion­nel et/ou d’avenir.

Une jeunesse en mutation

Les pro­pos de Jean-Pierre Lebrun illus­trent bien, dans un contexte de muta­tion du lien social dans lequel la place des jeunes semble loin d’être clai­re­ment iden­ti­fiée, les apports pos­sibles d’un ser­vice citoyen ins­ti­tu­tion­na­li­sé. Outre la recon­nais­sance sym­bo­lique à l’é­gard de ces jeunes qui décident de consa­crer une par­tie de leur temps à la col­lec­ti­vi­té, le ser­vice citoyen pro­po­se­rait éga­le­ment un dis­po­si­tif souple d’en­ca­dre­ment et de struc­tu­ra­tion. Dans le même temps, il les sou­la­ge­rait de l’in­jonc­tion sociale d’au­to­no­mie pres­sante et omni­pré­sente qui les consi­dère d’emblée comme des citoyens déjà construits et ache­vés. En outre, dans une pers­pec­tive plus glo­bale, l’ins­tau­ra­tion d’un ser­vice citoyen contri­bue­rait à pen­ser à nou­veaux frais les condi­tions d’un lien social pou­vant arti­cu­ler plus fine­ment le rap­port entre l’in­di­vi­du et le col­lec­tif. Cette prise de conscience néces­saire consti­tue­rait en tout cas les pré­misses d’une cohé­sion sociale ren­for­cée dans une socié­té actuelle écla­tée et atomisée.

Avec l’a­na­lyse d’O­li­vier Ser­vais, c’est à un autre type de muta­tion de la jeu­nesse que l’on assiste, celui d’une jeu­nesse qui s’a­dapte au monde qui s’offre à elle, un monde en crise, sans hori­zons, vir­tuel, tech­no­lo­gique et anar­chique auquel la jeu­nesse répon­drait par un repli — éton­ne­ment opti­miste — sur la sphère pri­vée, affec­tive, rela­tion­nelle, mais cen­trée sur elle-même. Ce constat n’est en fait guère éloi­gné de celui de Jean-Pierre Lebrun dans la mesure où les pro­jec­tions des jeunes décrivent les biais et arti­fices d’une socié­té hori­zon­tale, sans com­mande, ni gou­ver­nail. Face à ce risque de frag­men­ta­tion socié­tale, il appa­rait urgent de pou­voir « pro­po­ser des cadres de socia­bi­li­té éten­dus, au-delà du groupe de pairs […] de réin­suf­fler du sens dans le col­lec­tif, et par­ti­cu­liè­re­ment dans le vivre-ensemble ins­ti­tu­tion­na­li­sé ». Ce cadre n’é­mer­ge­ra qu’au prix d’une poli­tique volon­ta­riste, à contre­cou­rant de l’horizon(tal) contem­po­rain, car les enjeux sont de taille : main­te­nir une ambi­tion socié­tale, par­ta­ger des ima­gi­naires com­muns, bras­ser des classes et des géné­ra­tions… D’un mot : (re)trouver le sens du vivre-ensemble.

Du besoin de reconnaissance à une politique de la reconnaissance

Céline Tignol apporte la clé de voute des lec­tures pré­cé­dentes en déve­lop­pant l’ap­proche du phi­lo­sophe Axel Hon­neth selon laquelle un grand nombre de dys­fonc­tion­ne­ments socié­taux relève du déni de recon­nais­sance des per­sonnes. En effet, si tant est que notre per­son­na­li­té se construit dans l’in­te­rac­tion avec autrui, dans la valeur sociale qu’elle acquiert au regard de l’autre, « nous ne pou­vons pré­tendre à une capa­ci­té d’a­gir dans le monde social qu’à condi­tion d’être sou­te­nus, confir­més, for­ti­fiés socia­le­ment par des rap­ports de recon­nais­sance mutuelle ». La condi­tion éga­li­taire moderne impose que cette recon­nais­sance soit obte­nue dans une rela­tion d’é­gale digni­té, recon­nue juri­di­que­ment et accor­dant une symé­trie de valeurs des par­ti­cu­la­ri­tés indi­vi­duelles. Le cadre du ser­vice citoyen, dans son accom­pa­gne­ment, via son sta­tut, par ses inter­ac­tions et sa forme réflexive, répond aux dif­fé­rents modes de recon­nais­sance iden­ti­fiés par Hon­neth. De sur­croit, en tant que pro­jet de socié­té, le ser­vice citoyen les consti­tue expli­ci­te­ment comme enjeux. En ce sens, il serait une réponse — une séman­tique col­lec­tive — à des luttes pour la recon­nais­sance, les­quelles cris­tal­li­se­raient un cer­tain nombre d’ex­pé­riences néga­tives du social, dont le ser­vice citoyen per­met­trait la pha­go­cy­tose et le dépas­se­ment, notam­ment par l’ac­tion sociale recon­nue et res­pon­sa­bi­li­sante. Dès lors, en tant que « poli­tique de la recon­nais­sance », il s’é­va­lue­rait dans « notre capa­ci­té à lais­ser s’ex­pri­mer, voire à aider à la construc­tion de « cadres d’ex­pé­riences », d’es­paces d’au­to­no­mies et d’af­fi­lia­tions mul­tiples, de cir­cu­la­tion des iden­ti­tés, de déve­lop­pe­ment de dis­cours cri­tiques et de pra­tiques alter­na­tives3 ».

Les risques d’instrumentalisation du service citoyen

Quant aux risques d’ins­tru­men­ta­li­sa­tion ou de déna­tu­ra­tion du ser­vice citoyen qu’A­bra­ham Frans­sen évoque dans un style volon­tai­re­ment pro­vo­ca­teur, il s’a­git prin­ci­pa­le­ment d’é­vi­ter qu’il ne devienne un énième dis­po­si­tif d’in­ser­tion-acti­va­tion pro­fes­sion­nelle ou un nou­veau sous-sta­tut pré­caire pour les jeunes. La Pla­te­forme pour le Ser­vice Citoyen, dans ses pro­po­si­tions évo­lu­tives de pro­jets pilotes, en a par­fai­te­ment conscience et cherche à évi­ter ces dérives à tra­vers les balises posées dans la construc­tion de son pro­gramme. Les éva­lua­tions conti­nuées du dis­po­si­tif ont déjà per­mis de (ré)ajuster le dis­po­si­tif-type pen­sé pour le ser­vice citoyen tan­dis que les expé­riences ulté­rieures affi­ne­ront encore le processus.

Tou­te­fois, au-delà de cette mise en garde salu­taire, nous vou­drions (ré)insister sur un point impor­tant qui per­met de pas­ser d’une pos­ture métho­do­lo­gique décons­truc­tive, néces­saire par les aver­tis­se­ments lucides qu’elle for­mule, mais intrin­sè­que­ment apo­ré­tique, à une approche réso­lu­ment construc­tive. Cet élé­ment, trop sou­vent oublié, est la « capa­ci­té d’ac­tion » (le concept d’«agency » en phi­lo­so­phie et en socio­lo­gie contem­po­raines) des jeunes. Ces der­niers, même ins­tru­men­ta­li­sés, n’en demeurent pas moins des indi­vi­dus mus par une cer­taine ratio­na­li­té. Il serait donc réduc­teur de les voir d’emblée occu­per, par rap­port au pro­jet de ser­vice citoyen, un rôle pas­sif d’at­tente dés­in­té­res­sée. Les expé­riences étran­gères d’en­ga­ge­ment civique (voir notam­ment l’ar­ticle de Valé­rie Bec­quet) montrent bien que les jeunes effec­tuant des ser­vices d’in­té­rêt col­lec­tif sont ani­més par des logiques-types qui se jus­ti­fient ration­nel­le­ment dans leurs tra­jec­toires bio­gra­phiques indi­vi­duelles. En outre, comme l’a mon­tré Oli­vier Ser­vais, si les jeunes font preuve d’un pes­si­misme glo­bal à l’é­gard d’un futur socié­tal par­ti­cu­liè­re­ment inquié­tant, ils y opposent néan­moins « une vision indi­vi­duelle para­doxa­le­ment opti­miste d’un sujet volon­ta­riste ». L’ex­pé­rience du pro­jet pilote de ser­vice citoyen n’a pu que confir­mer ce constat dans la mesure où les jeunes qui y ont par­ti­ci­pé se sont (ré)appropriés rapi­de­ment, et de manière sym­bo­li­que­ment forte, le pro­ces­sus qui leur était pro­po­sé. Cette « capa­ci­té d’ac­tion » résulte d’ailleurs fort logi­que­ment du fait que ces dis­po­si­tifs se font géné­ra­le­ment sur une base volon­taire. Dans le cas belge du ser­vice citoyen, la demande émane de la socié­té civile, et de la jeu­nesse en par­ti­cu­lier, et non de l’É­tat ou de la sphère pro­fes­sion­nelle. Ce type de dis­po­si­tif tra­duit donc clai­re­ment une démarche de type « bot­tom-up » et non une approche de type « top-down ». Si l’im­pul­sion cen­tri­pète de cette dyna­mique de par­ti­ci­pa­tion citoyenne, en rap­pe­lant que les jeunes sont les acteurs de ce dis­po­si­tif et non les spec­ta­teurs pas­sifs, n’é­li­mine bien évi­dem­ment pas tout risque ulté­rieur d’ins­tru­men­ta­li­sa­tion ou de récu­pé­ra­tion, elle per­met néan­moins d’en rela­ti­vi­ser la portée.

Recommandations : un cadre légal pour un statut social

Tout pro­jet de ser­vice citoyen requiert donc, par essence, une recon­nais­sance ins­ti­tu­tion­nelle. Face à la com­plexi­té de notre sys­tème fédé­ral belge, et au regard du concept de ser­vice citoyen, indu­bi­ta­ble­ment le niveau d’an­crage juri­dique du dis­po­si­tif s’a­vère fédé­ral. Une pro­po­si­tion de loi actuel­le­ment dépo­sée au Sénat, bien qu’im­par­faite, a le mérite d’ou­vrir le champ des cri­tiques et les sillons féconds de nou­velles pro­po­si­tions. Par­mi celles-ci, un scé­na­rio déve­lop­pé dans l’ar­ticle de Julien Pie­ret se dégage et semble le meilleur com­pro­mis entre le juri­di­que­ment pos­sible et le phi­lo­so­phi­que­ment sou­hai­table. Ce scé­na­rio, de sur­croit, per­met­trait la recon­nais­sance de toutes les formes de ser­vice citoyen, et sur­tout de tous ses publics cibles. Il s’a­git du fédé­ra­lisme coopé­ra­tif ren­for­çant l’ar­ti­cu­la­tion entre com­pé­tences fédé­rales et fédé­rées, dis­tin­guant expli­ci­te­ment les matières appar­te­nant à chaque niveau (le sta­tut social pour le fédé­ral et les matières per­son­na­li­sables aux Communautés).

Dans cette pers­pec­tive, un nou­veau sta­tut social, tra­duc­tion juri­dique de la recon­nais­sance de cet espace de tran­si­tion spé­ci­fique du ser­vice citoyen se for­ma­lise à tra­vers un contrat d’en­ga­ge­ment. Celui-ci, outre une pro­tec­tion juri­dique, éco­no­mique et sociale, engage le jeune et l’or­ga­nisme qui l’ac­cueille sous une forme ori­gi­nale de rap­port non subor­don­né et défi­nit éga­le­ment un cadre opé­rant (objet et condi­tions d’exer­cice des mis­sions, durée, moda­li­tés de for­ma­tions, indem­ni­sa­tion, condi­tions de rési­lia­tion, certification…).

La diver­si­té des acteurs sus­cep­tibles de sous­crire à pareille contrac­tua­li­sa­tion béné­fique aux deux par­ties et à toute la socié­té requiert un mini­mum de for­ma­li­sa­tion. L’agré­ment de struc­tures d’ac­cueil (asso­cia­tions, ins­ti­tu­tions d’u­ti­li­té publique, ser­vices publics…) dépend de la cohé­rence et de la confor­mi­té des mis­sions pro­po­sées au regard de l’u­ni­ver­sa­li­té du ser­vice citoyen. L’accès à tous les jeunes sans dis­tinc­tion sera garan­ti dans le recru­te­ment, d’une part, par un effort d’in­for­ma­tion consen­ti envers les jeunes à moindres oppor­tu­ni­tés et, d’autre part, par l’ab­sence de sol­li­ci­ta­tion de com­pé­tences par­ti­cu­lières. La moti­va­tion sera le fac­teur cen­tral de dis­cer­ne­ment. Les mis­sions ne devront en aucun cas se confondre avec des emplois dégui­sés ou d’é­nièmes dis­po­si­tifs d’in­ser­tion pro­fes­sion­nelle. L’ac­com­pa­gne­ment du jeune par un tuteur, lui-même for­mé aux fonc­tions du tuto­rat, contri­bue­ra non seule­ment à la bonne réus­site des mis­sions, mais aus­si à l’é­man­ci­pa­tion du jeune.

Dans la conti­nui­té de cette matu­ra­tion du jeune adulte, l’al­ter­nance de périodes de mis­sions et de for­ma­tions contri­bue à déve­lop­per sa réflexi­vi­té sur les expé­riences vécues au pro­fit de l’é­mer­gence d’une conscience citoyenne. Pour atteindre cet objec­tif, le pro­ces­sus de for­ma­tion est carac­té­ri­sé par des temps dif­fé­ren­ciés : for­ma­tion géné­rale et sec­to­rielle, temps d’é­changes, temps de matu­ra­tion et temps d’é­va­lua­tion. Les opé­ra­teurs de ces for­ma­tions sont mul­tiples, mais sont cer­tai­ne­ment à iden­ti­fier dans la constel­la­tion asso­cia­tive carac­té­ris­tique de la socié­té civile belge. De plus, dans notre contexte fédé­ra­liste, des mis­sions com­plé­men­taires d’é­changes com­mu­nau­taires sont for­te­ment recom­man­dées afin de favo­ri­ser la connais­sance des autres Com­mu­nau­tés par les géné­ra­tions qui construi­ront la Bel­gique à venir, et ce quelle qu’en soit sa future décli­nai­son institutionnelle.

On peut donc affir­mer qu’au­jourd’­hui la réflexion sur le ser­vice citoyen est bali­sée, les acteurs iden­ti­fiés, les besoins et les fina­li­tés mis en pers­pec­tive, et le débat pré­sent sur la place publique. Il appar­tient aux man­da­taires poli­tiques, mais aus­si à tous les acteurs de la socié­té, de lui don­ner un cadre légal et opé­ra­tion­nel au ser­vice de l’é­man­ci­pa­tion des géné­ra­tions qui feront la socié­té plus citoyenne et soli­daire de demain.

  1. Deux-cent-dix pro­grammes de ce type sont actuel­le­ment actifs à tra­vers le monde.
  2. Les Youth Ser­vice, selon la déno­mi­na­tion de l’In­ter­na­tio­nal Asso­cia­tion for Natio­nal Youth Ser­vice, répondent aux cri­tères sui­vants : ils ciblent les jeunes ; leur pro­posent de par­ti­ci­per à des pro­jets d’u­ti­li­té col­lec­tive ; sont l’oc­ca­sion pour eux d’un déve­lop­pe­ment per­son­nel et de l’ac­qui­si­tion de com­pé­tences et de savoir être ; peuvent être volon­taire ou obli­ga­toire ; requièrent un enga­ge­ment à temps plein ; donnent aux jeunes les moyens de sub­ve­nir à leurs besoins ; sont sou­te­nus et impul­sés par l’É­tat et mobi­lisent tous les acteurs de la société.
  3. Blier Ber­nard, « “La poli­tique de la recon­nais­sance” comme caté­go­rie d’a­na­lyse de l’ac­tion publique en direc­tion des jeunes », www.injep.fr/img/pdf/Art._Pens=e_plurielle.Bie_1.pdf.

François Géradin


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