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Comment peut-on (ne pas) être libéral ?

Numéro 10 Octobre 2005 par Hervé Pourtois

octobre 2005

Loin d’être absurde, l’i­dée d’un libé­ra­lisme social, aujourd’­hui sou­te­nue par d’au­cuns, peut trou­ver sa jus­ti­fi­ca­tion dans une phi­lo­so­phie poli­tique qui, depuis ses ori­gines, s’est atta­chée à pen­ser les règles et les condi­tions néces­saires à l’exer­cice de la liber­té indi­vi­duelle. Dans la mesure où celles-ci incluent l’ac­cès à des res­sources maté­rielles garan­tis­sant l’in­dé­pen­dance socioé­co­no­mique de cha­cun, un libé­ra­lisme consé­quent ne peut qu’adhé­rer au pro­jet de l’É­tat social. Tou­te­fois cette adhé­sion se fonde sur une concep­tion de la liber­té comme indé­pen­dance à l’é­gard de toute contrainte sociale qui doit être dis­tin­guée de l’i­déal d’au­to­no­mie et du sens de la règle sociale pro­mus par la tra­di­tion phi­lo­so­phique répu­bli­caine. Celle-ci offre par consé­quent l’al­ter­na­tive phi­lo­so­phique la plus sérieuse au libé­ra­lisme politique.