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Comment les bleus pétrolent
Tout avait bien commencé. On avait tout raflé, y compris le strapontin de Premier, il y avait de quoi être triomphaliste. L’attelage fédéral galopait bon train. On aurait de quoi renvoyer l’ascenseur à l’électeur. Le partenaire N‑VA était certes remuant, mais il suffisait d’admonester gentiment quelque second couteau pour garder le leadeurship. Progressivement, les choses se sont compliquées […]
Tout avait bien commencé. On avait tout raflé, y compris le strapontin de Premier, il y avait de quoi être triomphaliste. L’attelage fédéral galopait bon train. On aurait de quoi renvoyer l’ascenseur à l’électeur. Le partenaire N‑VA était certes remuant, mais il suffisait d’admonester gentiment quelque second couteau pour garder le leadeurship.
Progressivement, les choses se sont compliquées pour le MR. Certes, grâce à un calcul insensé du copain Lutgen1, le parti libéral s’est retrouvé aux manettes également en Wallonie, une réelle aubaine. Mais dans le même temps, le parti indépendantiste flamand continuait à ébranler les bases, comme souvent faibles, de l’attelage fédéral.
Bien sûr la N‑VA a l’intelligence de ne pas étriller son partenaire libéral francophone et de limiter au service minimum les saillies antiwallonnes dont elle s’était fait une spécialité. Mais pour préparer les prochaines échéances électorales, De Wever a besoin de se nourrir du conflit, et son équipe de désigner des cibles. De fait, ils ne se gênent pas pour tilter sur nombre d’autres sujets sensibles que l’assistanat wallon, à commencer par la problématique migratoire, obligeant même parfois Michel fils à prendre publiquement, mais avec des pincettes, les distances de rigueur.
Ce dernier semble désormais consacrer l’essentiel de son énergie et de ses efforts de communication à recadrer son équipe et son Gepetto anversois pour éviter un trop large discrédit. C’est que la belle unanimité interne du MR, aligné derrière ses dirigeants victorieux, a commencé à sérieusement s’émousser au gré de ces escarmouches. C’est autour du droit des ménages à héberger des migrants supposés illégaux que la bisbrouille a été la plus visible, mais l’actualité du 16 rue de la Loi ne manque pas d’occasions de raviver le vieux clivage entre conservateurs et tenants d’un libéralisme humaniste issu des Lumières.
En cette fin de printemps, avec la mort de la petite Mawda, affaire qui ne se laissera pas facilement réduire à une bavure policière, avec le doigt de la Cour européenne des droits de l’homme pointant l’enfermement des mineurs étrangers, avec une croissance qui reprend, mais moins que dans bien d’autres pays européens, avec un budget qui s’annonce douloureux (comme l’avait prophétisé l’opposition), le MR fait monter au front son armée de réserve de mandataires et d’intellectuels organiques. Ils étaient jusqu’ici maintenus dans le rôle de francs-tireurs, les voici promus en garde prétorienne. Les renforts accourent des quatre points cardinaux, et notamment du Centre Jean Gol dont on se demande s’il est un centre d’études ou un label visant à légitimer ceux que l’on charge de monter au créneau pour défendre l’attelage fédéral (Richard Miller, Corentin de Salle, Georges-Louis Bouchez, etc.).
À ce stade, la stratégie du MR semble se déployer sur trois axes indissociables : engranger, minimiser et droitiser.
Engranger des résultats politiques, c’est la feuille de route normale d’un parti de gouvernement. Les ministres MR s’y emploient, de la réforme des pensions à celle des aides à l’emploi APE : marquer un maximum de points (!), en un minimum de temps, sur des dossiers emblématiques, tel est l’objectif. Et si Reynders et De Wever se sont vraiment vus en décembre pour évoquer des élections anticipées, il est certain qu’une raison décisive pour ne pas passer à l’acte fut que le job n’était pas bouclé. L’État PS n’est pas vaincu, les impacts attendus des réformes tardent à se consolider et, d’après plusieurs sondages successifs, les Verts et le PTB mangeraient des parts de marché électorales.
Minimiser, c’est le boulot de Charles. L’idée est de banaliser De Wever et la N‑VA, d’en faire des gens fréquentables comme n’importe qui et non un parti populiste et antisystème, de faire croire à la base droitière belgicaine que c’est son agenda à elle qui aura prévalu, malgré tout. C’est un fameux défi et il n’est pas rare que les gesticulations fassent craquer le costume, en particulier quand la N‑VA flingue de possibles alliés du MR au sein de l’establishment, à commencer par les magistrats et les recteurs ou quand Theo Francken appelle à contourner l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, au moment même où Reynders cherche à décrocher un siège au Conseil de sécurité des Nations unies. Dans le même rayon, on a vu à la fin du mois de mai Gino Russo relever sur sa page Facebook l’inanité d’un Michel stigmatisant en prime time les caractères populistes et extrêmes de la Lega montée aux affaires en Italie, alors que c’est lui qui a porté et maintient au pouvoir ses cousins flamingants. Difficile de cacher le ventriloque derrière Tatayet.
Radicaliser à droite, c’est le boulot du parti et de ce qui lui sert de pilier. L’idée — c’est du moins une hypothèse congruente avec l’histoire de croissance par agrégation de niches (FDF, MCC, etc.) du parti — est d’aller chercher un électorat de classes moyennes francophones confrontées à un sentiment d’insécurité voire de déclassement, un supposé petit peuple de droite (les 25 % d’«abandonnés » du dernier sondage Noir Jaune Blues) que l’on présume aigri, frileux, prompt au repli sur soi et arcbouté sur ses valeurs refuges, ses droits de propriété, son entre-soi. Autant dire un électorat qui n’est pas particulièrement perméable aux réformes les plus emblématiques de la doctrine néolibérale (accords commerciaux internationaux, libéralisation des services et de la culture, estompement des derniers corporatismes, laisser-faire en matière de grande fraude fiscale, etc.), un électorat ébranlé par des années de crise, mais qui reste mobilisable par un discours réactionnaire, cash et assumé, qui évite les questions qui fâchent vraiment. Une bonne partie de la droite francophone, toujours divisée entre libéralisme et conservatisme et toujours prompte à se laisser inspirer par ses alliés du moment a bien perçu le potentiel d’un virage néoconservateur.
Puisque le PP de Modrikamen est visiblement un échec, voire une farce, et dès lors que le paysage politique se polarise à nouveau, s’ouvre la perspective pour le MR de devenir la N‑VA francophone. Car le fait est que le MR, à défaut d’être capable de se doter d’une doctrine (ce qui n’a plus été son fort depuis le XIXe siècle) ni même de rester fidèle à quelques principes directeurs libéraux (notamment au libéralisme politique), a pris le parti de mimer les modes d’action et les registres langagiers de la N‑VA, pour tenter de rejoindre la grande famille européenne de la droite conservatrice décomplexée2. Le temps du libéralisme social et la fin du clivage gauche droite, quand le pouvoir se conquérait au centre, paraît aussi vieux que Michel père.
Certes, les résistances internes sont bien réelles, mais un ensemble d’acteurs très dynamiques et efficaces a pris le parti de truster la visibilité du MR et d’imposer ses éléments de langage dans le débat public. Du reste, si le succès électoral est au rendez-vous aux prochaines communales, qui pourra encore s’opposer à cette recette gagnante ? Rien ne réduit mieux les réticences éthiques et idéologiques que des mandats.
Les moteurs de ce virage à droite, s’ils ne sont pas tous strictement sur la même longueur d’onde, n’en poursuivent pas moins un objectif commun, celui d’instaurer l’hégémonie idéologique de la droite conservatrice.
C’est autour du Centre Jean Gol, le service d’études du MR, que se structure le mouvement. Son directeur scientifique, Corentin de Salle, auteur d’un volumineux « Lagarde et Michard » du libéralisme rassemblant les textes des pères fondateurs, se revendique libéral au sens strict du terme. C’est sur cette base qu’il plaide pour que l’on laisse s’exprimer les voix conservatrices. Il commet par ailleurs nombre de « contributions externes », notamment dans une Libre Belgique qui lui ouvre très largement ses pages. Il y fustige le gauchisme, tout en se démarquant des analyses conservatrices. Culture de l’assistanat, déclin de l’enseignement, responsabilité de l’État PS, échec politique et moral de la gauche sont quelques-uns de ses thèmes de prédilection. Sa vision du paysage médiatique se donne à voir quand il affirme que « la RTB a œuvré efficacement à liquider la droite intellectuelle3 ». L’objectif est clair : puisque l’on n’a jamais cessé de tendre le micro à la gauche, il s’agit d’instaurer une hégémonie médiatique au profit de la droite, fût-ce en donnant largement la parole à des conservateurs dont on peut penser qu’il ne les approuve pas idéologiquement.
À la droite de Corentin, siège Drieu, son ami de toujours, qui a étudié le droit en même temps que lui et avec lequel il a fondé l’Institut Hayek, un think tank libéral-conservateur, aujourd’hui disparu. Drieu Godefridi, « docteur en philosophie de La Sorbonne », est omniprésent à la droite de la droite. L’avantage de l’homme est qu’il n’hésite jamais à adopter des positions très tranchées dans des domaines, qu’il les maitrise ou non, comme la climatologie, les questions de genre, le droit romain, le marxisme, l’art contemporain, l’enseignement supérieur, la réalité augmentée, etc. On l’a ainsi vu proposer de démanteler le Giec, d’autoriser la torture, de sélectionner les étudiants au travers de concours précoces, d’instaurer un cordon sanitaire autour du PTB, soutenir le bilan de la première année de règne de Donald Trump et défendre la politique internationale de Vladimir Poutine. Autre avantage : il ne dédaigne pas l’extrême droite, puisqu’on a pu l’entendre, en France, sur les ondes de Radio Courtoisie et le voir débattre avec Mischaël Modrikamen sur « Le Peuple TV ». Pourfendeur des libertariens comme du libéralisme social, il s’avère parfois très critique vis-à-vis du gouvernement Michel, n’hésitant pas à le tancer lorsqu’il s’aventure à des réformes trop proches des attentes des sociaux-chrétiens.
Tout ceci n’empêche bien entendu pas Drieu Godefridi d’avoir son rond de serviette au Centre Jean Gol, où il présente chaque année une conférence. La dernière, fort subtilement, le voyait, en quelques minutes, et en deux coups de cuillère à pot, associer socialisme et national-socialisme, reprenant de manière synthétique le raisonnement de son dernier ouvrage, La Passion de l’égalité. Il est aussi reçu à bras ouverts à La Libre, même si elle ne le présente plus comme chroniqueur, comme par le passé. Depuis, il a fondé le site d’information extrêmement droitiste Infobelge.com, un Breitbarteke belge focalisé sur les thématiques de la droite très décomplexée : immigration et identité.
Par ailleurs, depuis quelque temps, Drieu Godefridi commet des vidéos avec Alain Destexhe, des « débats » dans lesquels ils s’assurent réciproquement qu’ils sont bien d’accord, par exemple, pour dénoncer la « coterie de juges de gauche et d’extrême gauche » qui, au sein de la Cour européenne des droits de l’homme, a dévoyé l’interprétation de l’article 3 de la Convention.
Apparait donc ici un des liens qui unissent les premiers cités à l’un des plus fervents avocats, non seulement de l’alliance avec la N‑VA, mais aussi du virage (néo)conservateur du MR. Le très controversé Alain Destexhe, malgré des soucis récurrents en interne pour son manque de fiabilité, ses outrances publiques, son absentéisme, ses nombreuses et sérieuses casseroles, reste un des piliers importants du courant conservateur, voire réactionnaire, au sein du MR. Il n’a ainsi pas fait mystère de son souhait d’un virage à droite, inspiré par les résultats électoraux britanniques, autrichiens ou italiens4. Tout est dit.
Ce vieux briscard des accointances avec les thèses d’extrême droite et de l’obsession migratoire, soutenu à plusieurs reprises par le groupuscule Nation durant ses campagnes, assure une assise électorale minimale et, sans doute, un lien avec un électorat âgé peu sensible au style des jeunes loups conservateurs. Jouant à l’envi de son image de médecin, spécialiste du double discours par ailleurs, il produit régulièrement des chroniques sur divers sites et son blog, immédiatement reprises par La Libre. Nettement plus actif sur les réseaux sociaux que dans les assemblées où il est censé siéger (11.500 abonnés sur Twitter, 5.000 pour sa page Facebook), il y est un relai utile pour les textes de ses compagnons de route. Notons toutefois que ses rares présences dans lesdites assemblées sont généralement émaillées d’incidents causés par ses discours violents, dans desquels il n’hésite pas à prendre à partie les autres mandataires.
Il faut ajouter au moins une personne à ce trio : Étienne Dujardin qui a déployé une activité rédactionnelle intense, relayée par La Libre, en se présentant comme un simple citoyen libéral, un « juriste » intéressé par la chose publique. Même l’organe de presse qui lui a tant prêté ses pages fit mine de croire qu’il se lançait en politique à l’occasion des prochaines élections communales, alors qu’il était déjà sur les listes du MR en 2012. Le Vif lui a aussi largement ouvert les bras.
On retrouve dans ses billets les thématiques précitées : immigration et islam, identité, État PS, critique du gauchisme et de l’antiracisme, etc. Lui aussi semble enthousiasmé par les victoires de la droite (extrême) en Autriche ou en Italie, lui aussi appelle à se saisir de thématiques qu’il estime laissées à la seule N‑VA. N’a‑t-il pas, à ce sujet, clairement appelé le MR à s’inspirer de la N‑VA ?5 La boucle est bouclée. Également très actif sur les réseaux sociaux, il y applique la même ligne, fortement centrée sur les questions migratoires et d’intégration et la « dénonciation » des antiracistes.
Voilà donc que se dessine un petit noyau très actif qui s’est fixé pour objectif une droitisation du MR orientée vers un libéralisme économique dur et un conservatisme fort sur les questions sociales (avec une nette focalisation sur les questions migratoires et identitaires). La bête noire, pour tous, reste les gauchistes (dans les diverses déclinaisons du terme) dont l’hégémonie idéologique et morale fantasmée attise des rêves de reconquête. Certes, entre ces hommes, des nuances de ton et de focalisation existent, mais, globalement, c’est une orientation idéologique cohérente qui se dessine.
On pourrait bien entendu soutenir que ce n’est pas « le MR », mais ses marges minoritaires, si on ne constatait pas l’implication importante du Centre Jean Gol, la synchronisation des ballons d’essai avec les besoins du MR gouvernemental et la reprise, sous une forme peut-être plus policée, de ces thématiques par les ténors du parti. La défense de la N‑VA est ainsi devenue une activité importante des mandataires MR et, notamment, des positions très dures de Theo Francken.
Pour en revenir au MR lui-même, cette défense doit certes beaucoup aux tentatives de minimisation précédemment abordées. Mais elle emprunte également aux rhétoriques testées dans les marges du parti, par les prétendus trublions qui ne représentent pas le parti.
Se soumettre ou se démettre, voilà un impératif aux douloureuses conséquences. On peut à cet égard s’interroger sur l’état de dissonance cognitive de l’habituellement discret Richard Miller, qui passe pour un libéral social et un intellectuel, président du Centre Jean Gol, et qui est monté au créneau à de nombreuses reprises, par exemple pour déplorer, dans La Libre une fois encore, le manque de soutien des recteurs et des universitaires, qui avaient eu le toupet de dire ce qu’ils pensaient des politiques migratoires prônées et appliquées par Francken6. Le même Richard Miller n’a pas manqué d’ironiser via son compte Facebook sur les « belles âmes » des universitaires invitant le gouvernement à refuser la déshumanisation des migrants, reprenant une argumentation déployée précédemment par Corentin de Salle.
Si un libéral à priori brillant offre ainsi son soutien, on peut imaginer l’influence que peut avoir la bande des quatre sur les tâcherons du libéral-conservatisme que sont des Ducarme et Clarinval.
Leur visibilité médiatique fort importante offre de fait au trio de Salle-Godefridi-Dujardin une capacité d’influence déterminante au sein du parti qui marginalise progressivement les figures intellectuelles historiques, autrement plus nuancées, comme Hervé Hasquin ou François De Smet. Ce faisant, ils renforcent l’impression de l’existence de deux « camps », « la gauche intellectuelle », assimilée au socialisme et donc au marxisme7, et donc à l’autoritarisme voire au nazisme8, et les « intellectuels de droite » (qu’ils incarnent), sans aucune possibilité de positions intermédiaires. Polarisant le débat public, ils empêchent également les accointances et les alliances historiques entre certains « libéraux sociaux » et certains « socialistes libéraux » : Jean-Claude Marcourt, pour ne citer que lui, ne faisait jusqu’à il y a peu pas mystère de sa préférence pour des alliances avec le MR, là où aujourd’hui cela lui paraît plus difficilement envisageable.
Le problème de cette tactique est évidemment le scrutin proportionnel qui implique forcément des alliances. Or on voit mal quel autre parti disposant d’un nombre suffisant de voix du côté francophone du pays acceptera de jouer le jeu de la ligne dure du MR. Progressivement, la tactique de polarisation qui s’avère peut-être profitable électoralement pourrait bien desservir les possibilités pour le MR de rester au pouvoir ou d’être intégré dans les entités fédérées. Et l’isolement au sein du seul gouvernement fédéral semble une situation difficilement tenable pour un nouveau mandat face à une N‑VA qui revient tambour battant avec des revendications communautaires.
- Delagrange P., « Le CDH serait-il suicidaire ? », Belgosphère, un blog de La Revue nouvelle
- Déjà en 2005 un dossier de La Revue nouvelle se demandait si le MR était vraiment libéral : c’est un questionnement qui reste d’actualité.
- Chardon Fr., « La RTB a œuvré à liquider la droite intellectuelle », LaLibre.be, 12 mars 2018.
- Chardon Fr., « Alain Destexhe : “Il faut un courant libéral-conservateur au sein du MR”», LaLibre.be, 7 mars 2018.
- Dujardin É., « Le MR devrait s’inspirer de la N‑VA (opinion)», LaLibre.be, 19 décembre 2017.
- D’Otreppe B., « Affaire Mawda : “Les recteurs doivent aussi encourager le pouvoir”, Richard Miller réagit suite à la lettre envoyée à Charles Michel », LaLibre.be, 4 juin 2018.
- Il faut noter, à ce sujet, que pour Drieu Godefridi, l’écologie politique est un « nouveau marxisme ».
- Par l’emprunt un peu abrupt d’un très mauvais argument de Karl Popper suggérant que toute théorie défendant l’existence d’intérêts collectifs amène au fascisme.