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Colombie. Légitimité démocratique et clientélisme

Numéro 12 Décembre 2013 par Frédéric Boehm

décembre 2013

Com­prendre le fonc­tion­ne­ment du mar­ché de l’achat de voix est essen­tiel pour la démo­cra­tie. La Colom­bie est un cas inté­res­sant pour étu­dier le clien­té­lisme élec­to­ral car le phé­no­mène d’achat de voix ne s’exprime pas de la même manière dans toutes les régions du pays. La déci­sion d’un indi­vi­du de vendre son vote n’est pas sim­ple­ment déter­mi­née par son niveau de reve­nu ou d’éducation, comme sug­gé­ré par une grande part de la lit­té­ra­ture. Par contre, une popu­la­tion jeune, fai­ble­ment infor­mée et qui n’a pas une orien­ta­tion poli­tique claire est plus influen­çable. Cepen­dant, d’autres fac­teurs qui ne sont pas pris en compte et qui sont dif­fi­ciles à mesu­rer dans les enquêtes sont impor­tants pour expli­quer les spé­ci­fi­ci­tés des pro­ces­sus poli­tiques. En Colom­bie, les variables « conflits » et « vio­lence », par exemple, jouent sans doute un rôle important. 

La poli­tique a pour objet de gérer la rare­té des res­sources et de prendre des déci­sions col­lec­tives concer­nant leur répar­ti­tion. Des conflits sur­gissent donc néces­sai­re­ment concer­nant cette répar­ti­tion, et se pose natu­rel­le­ment la ques­tion de la manière dont se pren­dra la déci­sion. Tout au long de l’histoire, il y eut dif­fé­rentes façons d’organiser la struc­ture de prise de déci­sion poli­tique : monar­chies, répu­bliques, dic­ta­tures, démo­cra­ties directes ou représentatives. 

En 1947, l’économiste autri­chien Joseph Schum­pe­ter défi­nit dans son livre Capi­ta­lisme, socia­lisme et démo­cra­tie la méthode démo­cra­tique comme un « […] arran­ge­ment ins­ti­tu­tion­nel, abou­tis­sant à des déci­sions poli­tiques, dans lequel les indi­vi­dus acquièrent le pou­voir de sta­tuer sur ces déci­sions à l’issue d’une lutte concur­ren­tielle por­tant sur les votes du peuple ». Ain­si, dans les démo­cra­ties repré­sen­ta­tives, les citoyens délèguent le pou­voir aux hommes et femmes poli­tiques pour un temps déter­mi­né à tra­vers des élec­tions. Une fois le repré­sen­tant public élu, celui-ci pour­rait abu­ser de son pou­voir public à des fins pri­vées — ce qui cor­res­pond pré­ci­sé­ment à la défi­ni­tion du concept de cor­rup­tion de Trans­pa­ren­cy Inter­na­tio­nal ou de la Banque mon­diale. Il pour­rait aus­si être sim­ple­ment mani­pu­lé par des groupes d’intérêt qui cherchent à cap­ter la puis­sance de l’État pour par­ve­nir à leurs fins pri­vées. Pour Dou­glas North (1981), ne pas contrô­ler les abus poten­tiels du mono­pole de l’État, « […] explique l’incapacité des socié­tés à connaitre une crois­sance éco­no­mique continue ».

Corruption politique et achat de votes

Deux ques­tions fon­da­men­tales se posent alors (Kuni­cová, 2006) : d’une part, com­ment accé­der à ce pou­voir et, d’autre part, com­ment contrô­ler ceux qui y sont par­ve­nus ? La ques­tion de la limi­ta­tion du pou­voir a été réso­lue, de façon plus ou moins effec­tive, en impo­sant des res­tric­tions et des contrôles concer­nant son exer­cice. Le plus élé­men­taire de ces contrôles dans une démo­cra­tie est le vote qui per­met aux citoyens de sanc­tion­ner ou de ren­for­cer ceux qui sont au pou­voir. Le pro­blème est que le mono­pole de l’État offrant la pos­si­bi­li­té de redis­tri­buer des res­sources vers des groupes ayant sou­te­nu la cam­pagne élec­to­rale incite for­te­ment les hommes et femmes poli­tiques à ten­ter d’accéder à ce pou­voir de manière illégitime.

Un moyen d’accéder au pou­voir illé­gi­ti­me­ment ou de s’y main­te­nir est de faire usage de pro­messes élec­to­rales et d’octroyer aux élec­teurs des faveurs pour les récom­pen­ser. C’est ain­si que peut se défi­nir le clien­té­lisme. Il n’est pas exa­gé­ré d’affirmer que, sans doute, le clien­té­lisme est aus­si vieux que l’idée même d’une démo­cra­tie repré­sen­ta­tive. Aris­tote, par exemple, men­tionne que l’homme poli­tique Cimon pou­vait grâce à sa for­tune prendre avan­tage vis-à-vis de ses adver­saires en concé­dant des faveurs au peuple. Cela mena d’ailleurs Péri­clès à intro­duire une rétri­bu­tion offi­cielle à ceux qui tenaient une fonc­tion publique (le mis­thos) afin d’encourager la par­ti­ci­pa­tion à la vie publique.

Depuis, les méthodes n’ont pas beau­coup chan­gé. En échange du sou­tien, l’homme poli­tique « patron » concède des faveurs à ses « clients ». Les faveurs les plus cou­rantes sont l’octroi d’emplois dans des ins­ti­tu­tions publiques, des sub­ven­tions ou des cré­dits avan­ta­geux pour des indi­vi­dus, des contrats publics, des réduc­tions d’impôts ou des licences d’importation et d’exportation pour des entre­prises. L’imagination n’a ici pas de limites et dépend de la volon­té d’abus de l’appareil admi­nis­tra­tif, par le poli­tique en fonction.

La manière la plus directe est de don­ner de l’argent ou des biens maté­riels en échange de votes. Cette pra­tique est très répan­due dans le monde entier, entre autres dans de nom­breux pays d’Amérique latine.

L’achat de voix

Le vote est la manière à tra­vers laquelle les citoyens expriment leurs besoins et consti­tue l’instrument le plus fon­da­men­tal de contrôle pré­vu par la démo­cra­tie. Comme l’a dit la pro­fes­seure Susan Stokes, experte de l’université de Yale sur le sujet du clien­té­lisme, lors d’un expo­sé au congrès de l’Association lati­no-amé­ri­caine de sciences poli­tiques à Bogo­ta en 2013, le clien­té­lisme « sup­prime la rede­va­bi­li­té (accoun­ta­bli­ty). » L’existence d’un mar­ché de votes va à l’encontre de l’idée de démo­cra­tie et de la légi­ti­mi­té de l’élu.

On pour­rait croire que la pau­vre­té est un fac­teur impor­tant qui explique le clien­té­lisme : les élec­teurs vendent leur voix par néces­si­té. Ces per­sonnes, comme cela a été mon­tré en Argen­tine et au Mexique, ont sou­vent des niveaux de reve­nu et d’éducation faibles (Kra­mer, 2009), et de ce fait ont ten­dance à être davan­tage à la mer­ci des « rabat­teurs de voix ».

Il existe néan­moins un cer­tain para­doxe puisque que le vote est secret. Un élec­teur pour­rait par­fai­te­ment accep­ter la somme d’argent et voter libre­ment. Par contre, le fait que ce phé­no­mène se main­tient dans le temps signi­fie qu’il fonc­tionne pour les politiques.

La réponse est que le bon fonc­tion­ne­ment d’un mar­ché des votes dépend du contrôle que les ache­teurs exercent sur les ven­deurs. Le com­merce de voix ne peut réus­sir que s’il existe des méca­nismes qui obligent le votant à rem­plir sa pro­messe à l’égard de l’homme poli­tique qui achète son vote. Afin d’éviter tout man­que­ment du ven­deur à sa parole, l’achat de votes est en géné­ral délé­gué à des inter­mé­diaires (Stokes et al., 2013). Il s’agit sou­vent de lea­deurs com­mu­nau­taires ou de diri­geants de quar­tier qui ont une grande influence et une cer­taine auto­ri­té. En Argen­tine, ils sont appe­lés les « punteros ».

Les inter­mé­diaires uti­lisent des stra­té­gies visant à atteindre l’objectif de votes fixé par le poli­tique. Ils accom­pagnent, par exemple, l’électeur jusqu’au bureau de vote et font pres­sion sur lui. Ils peuvent aus­si annon­cer des sanc­tions col­lec­tives, par­fois vio­lentes, pour la com­mu­nau­té si les résul­tats sont déce­vants. Fina­le­ment, tout dépen­dra de la capa­ci­té de l’acheteur d’exercer une telle pres­sion (Sched­ler et Man­ri­quez, 2004). Tou­te­fois, si le vote est secret, le plus effi­cace est l’obligation sociale de l’électeur à adop­ter un com­por­te­ment appro­prié lors de la récep­tion de la faveur, du bien, de l’argent et d’être donc recon­nais­sant et de voter en consé­quence. Des entre­tiens que nous avons réa­li­sés de manière infor­melle en Colom­bie semblent indi­quer que ce genre de réci­pro­ci­té est sur­tout répan­du chez les per­sonnes âgées qui se sentent mora­le­ment obli­gées de voter réel­le­ment pour la per­sonne qui a ache­té leur voix.

Mais par­fois, le phé­no­mène dis­pa­rait ou perd en inten­si­té. Stokes montre en détail com­ment l’achat de voix a pro­gres­si­ve­ment dis­pa­ru en Grande-Bre­tagne, notam­ment du fait que les hommes poli­tiques ont com­men­cé à perdre confiance dans leurs inter­mé­diaires et se sont ren­du compte que les couts de cette stra­té­gie excé­daient les béné­fices (Stokes et al., 2013). Si la crois­sance éco­no­mique géné­rale de la Grande-Bre­tagne a joué un rôle dans cette évo­lu­tion, elle ne per­met pas à elle seule d’expliquer l’éclipse du mar­ché de vote : les États-Unis, par exemple, n’ont jamais vrai­ment réus­si à sor­tir de cette logique.

Plus récem­ment durant l’élection pré­si­den­tielle en 2000 au Mexique, les élec­teurs ont pris l’argent du PRI, mais ont voté pour l’opposition. Sched­ler et Man­ri­quez (2004) ont ana­ly­sé en détail cette élec­tion et ont eu des entre­tiens avec des élec­teurs qui confirment que, même dans les zones rurales et pauvres, les citoyens sont de plus en plus conscients de leurs droits et des valeurs de la démo­cra­tie. Dans un entre­tien, cette nou­velle assu­rance de l’électeur appa­rait avec évi­dence : « La per­sonne qui est active et qui est consciente de ses actes, elle ira voter […] pour qui elle vou­dra, parce que s’ils venaient et me disaient “je te donne 200 pesos”, eh bien donne-les moi, d’autant qu’ils ne sortent pas de ta poche […] je vote­rai pour qui j’en ai envie. »

Le cas colombien

La Colom­bie est un cas inté­res­sant pour étu­dier le clien­té­lisme élec­to­ral car le phé­no­mène d’achat de voix ne s’exprime pas de la même manière dans toutes les régions du pays. Des don­nées sur les expé­riences per­son­nelles d’achat de voix tirées de l’enquête « Public Opi­nion Pro­ject-Lapop » de l’université Van­der­bilt (2008) révèlent qu’au total 22 % des per­sonnes inter­ro­gées ont décla­ré avoir été abor­dées par un ache­teur de voix lors des élec­tions pré­si­den­tielles de 2006. Par­mi ces per­sonnes, 32 % pro­viennent de la région des Caraïbes par­mi les­quelles 34 % ont admis avoir ven­du leur vote, 22 % de la région cen­trale, 15 % de la région Paci­fique et orien­tale, 9 % du ter­ri­toire natio­nal et 5 % de Bogo­ta. Ce résul­tat cor­ro­bore ce qui a été démon­tré par la Mis­sion d’observation élec­to­rale (MOE) en 2011 qui rele­vait que la région des Caraïbes est celle où se pra­tique le plus la vente de votes, et où 1,6 % des gens l’ont fait en échange d’une sub­ven­tion de l’État. En ce qui concerne la per­cep­tion des élec­teurs, 20 % des enquê­tés disent connaitre quelqu’un à qui il a été offert de l’argent en échange de son vote. Par­mi ceux-ci, 60 % ont admis savoir que des proches avaient effec­ti­ve­ment ven­du leur vote. 29 % pro­viennent de la région des Caraïbes. La dif­fé­rence entre régions pour­rait s’expliquer par la diver­si­té cultu­relle, ins­ti­tu­tion­nelle ou idéo­lo­gique. Ces résul­tats sont assez pré­oc­cu­pants pour un pays qui tente de ren­for­cer sa démocratie.

Pour ana­ly­ser de manière plus détaillée le phé­no­mène d’achat de voix, nous avons croi­sé ces don­nées avec des don­nées socioé­co­no­miques. Tan­dis que 36 % de ceux qui ont été abor­dés par un ache­teur de voix appar­tiennent aux plus pauvres, seule­ment 8,8 % appar­tiennent à la classe moyenne ou riche. Au sein de l’échantillon, 92 % de la popu­la­tion qui a accep­té de vendre son vote vit dans des zones pauvres, tan­dis que seule­ment 8 % se trouvent dans une zone plus aisée. Ceci est assez cohé­rent avec ce que nous avons expo­sé au préa­lable. Les inter­mé­diaires ne choi­sissent pas leur cible au hasard. Ils se dirigent spé­ci­fi­que­ment vers des quar­tiers ou com­munes au niveau socioé­co­no­mique faible. Mais est-ce vrai­ment à cause de la pauvreté ?

L’analyse de l’intention de vote reste cepen­dant com­plexe. Nous l’avons étu­diée tenant en compte les variables aux­quelles nous avons eu accès à tra­vers l’enquête réa­li­sée par l’université Van­der­bilt en 2008 en ce qui concerne les élec­tions pré­si­den­tielles de 2006.

Dans cette optique, nous avons d’abord iden­ti­fié les fac­teurs qui peuvent influen­cer la pro­ba­bi­li­té qu’une per­sonne vote ou pas. Nous avons obser­vé les variables sui­vantes : l’âge, le niveau d’éducation, le reve­nu, l’idéologie poli­tique (gauche, centre, droite), le niveau d’intérêt pour la poli­tique, et la fré­quence avec laquelle la per­sonne s’informe à tra­vers les médias (radio, télé­vi­sion, jour­naux, inter­net). Ensuite, nous avons ana­ly­sé com­ment le vote a été influen­cé si l’électeur a admis avoir eu un contact direct avec le mar­ché des votes, c’est-à-dire si on lui a pro­po­sé de vendre son vote. On peut conclure de ce modèle que les variables « idéo­lo­gie poli­tique », « inté­rêt pour la poli­tique », « fré­quence avec laquelle la per­sonne s’informe » et « contact avec le mar­ché des votes » ont plus d’effet sur la déci­sion de voter que les variables socio­économiques. Tout par­ti­cu­liè­re­ment, nous obser­vons que si une per­sonne est abor­dée par un ache­teur de voix, son inten­tion de voter dimi­nue de 4 %. Ce résul­tat est inté­res­sant, car il montre que l’existence d’un mar­ché de votes est une des rai­sons pour laquelle les élec­teurs s’abstiennent de voter, affai­blis­sant davan­tage encore la démo­cra­tie et son exercice.

Voyons main­te­nant quels sont les fac­teurs qui influencent la déci­sion de vendre son vote. Pour répondre à cette ques­tion, nous avons uti­li­sé un second modèle. Comme pour le modèle anté­rieur, nous pre­nons en compte l’âge, l’éducation, le reve­nu, l’orientation poli­tique et la consom­ma­tion d’informations. Bien que le modèle glo­bal ne soit pas signi­fi­ca­tif sur le plan sta­tis­tique, il montre des résul­tats pro­met­teurs et nous per­met de for­mu­ler des lignes direc­trices pour de futures études.

Tout d’abord, nous obser­vons que l’idéologie poli­tique influence de manière signi­fi­ca­tive la déci­sion de vendre son vote. De cette manière, la pro­ba­bi­li­té qu’une per­sonne qui n’a pas une orien­ta­tion poli­tique déter­mi­née vende son vote aug­mente de 8,7 %. L’échantillon montre que sans une orien­ta­tion poli­tique for­te­ment mar­quée, la vul­né­ra­bi­li­té face à une demande d’achat de vote augmente.

Ensuite, l’information véhi­cu­lée par les médias influence éga­le­ment de manière signi­fi­ca­tive la déci­sion de vendre son vote. Si la fré­quence de consom­ma­tion d’informations aug­mente, la pro­ba­bi­li­té de vendre son vote dimi­nue de 17 %. L’analyse de l’échantillon sou­ligne donc l’importance du niveau d’informations au moment de prendre une déci­sion. Une des rai­sons pour­rait être que les médias ont sou­vent mora­le­ment sanc­tion­né l’achat de voix et d’autres types d’infractions élec­to­rales dans leurs reportages.

De plus, nous obser­vons que plus on est jeune, plus aug­mente la pro­ba­bi­li­té de vendre son vote. Chaque année de vie addi­tion­nelle dimi­nue la pro­ba­bi­li­té de vendre son vote de 0,5 %. Ce résul­tat nous montre que les jeunes sont plus influen­çables et moins conscients de l’impact néga­tif de la vente de leur vote pour la démo­cra­tie. Cela pour­rait éga­le­ment reflé­ter un mécon­ten­te­ment crois­sant et un cer­tain cynisme vis-à-vis de la démocratie.

Il faut aus­si noter que l’intérêt pour la poli­tique en géné­ral aug­mente la pro­ba­bi­li­té que l’électeur vote et dimi­nue la pro­ba­bi­li­té qu’il vende son vote.

Enfin, contre­di­sant l’intuition à prio­ri, ni la variable « édu­ca­tion » ni la variable « reve­nu » ne sont signi­fi­ca­tives d’un point de vue sta­tis­tique ; c’est-à-dire qu’il n’a pu être démon­tré leur impor­tance comme variable expli­ca­tive de la vente du vote. Quant à l’éducation, plus la per­sonne est édu­quée, moins il est pro­bable qu’elle vende son vote. Para­doxa­le­ment, nous obser­vons que la pro­ba­bi­li­té de vendre son vote aug­mente avec le reve­nu. Cela pour­rait pro­ve­nir de la conjonc­ture poli­tique de 2006 quand s’est jouée la réélec­tion de Alva­ro Uribe Velez, et où indé­pen­dam­ment du reve­nu, les élec­teurs ont obser­vé les appa­rents béné­fices de sa poli­tique de sécurité.

Conclusions

L’un des fon­de­ments de la démo­cra­tie repose sur le fait que chaque citoyen a la pleine liber­té d’exercer son droit de vote. Tou­te­fois, la pré­sence d’un mar­ché de votes sape la démo­cra­tie et sa légi­ti­mi­té. Sachant cela, les gou­ver­ne­ments natio­naux et locaux devraient garan­tir la légi­ti­mi­té des élec­tions (à tra­vers, notam­ment, des cam­pagnes d’information et de sen­si­bi­li­sa­tion). Pour cela, il est impor­tant de mieux com­prendre la dyna­mique de ce mar­ché de voix.

tra­duit de l’espagnol par Fran­çois Reman

Frédéric Boehm


Auteur

Docteur en économie de l’Université technique de Berlin et titulaire d'une maîtrise en économie et régulation des services publics de l’Université de Barcelone. Il travaille actuellement à la Universidad Autónoma del Caribe, Barranquilla (Colombie)