Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Célébrations darwiniennes et questions de sens
L’année 2008 commémore un double anniversaire darwinien, celui du deux centième anniversaire de la naissance du célèbre scientifique britannique et celui du cent cinquantième anniversaire de son ouvrage sur L’origine des espèces. Ces anniversaires se célèbrent sur fond de controverse entre les tenants des différentes variantes des thèses « créationnistes » et les réactions de scientifiques appelés parfois « nouveaux athéistes » en raison de la virulence de leurs propos. Face à ces deux discours en miroir qui prétendent au monopole du sens, des scientifiques et des théologiens font la distinction entre foi dans la création et discours scientifique sur l’évolution. Les développements des sciences contraignent à poser la question du sens de l’existence, de l’action et des sciences elles-mêmes, qui ne peut être tranchée que par un choix de valeurs destinées à assurer une vie commune bonne.
À voir le foisonnement des publications qui paraissent et les présentoirs des librairies, on peut dire que l’intérêt pour Darwin, déjà considérable au moment de la parution de son ouvrage, n’est pas en train de se démentir. Que l’on pense en Belgique, à l’ouvrage passionnant et hors des sentiers battus de Dominique Lambert et Jacques Reisse, Charles Darwin et Georges Lemaître. Une improbable mais passionnante rencontre1. Ou aux nombreux ouvrages et articles de Patrick Tort, fondateur de l’Institut Charles Darwin International, auprès du Museum d’histoire naturelle de Paris, dont le dernier paru est L’effet Darwin. Sélection naturelle et naissance de la civilisation2. Ce même museum où se déroule le roman à énigmes de Véronique Roy, Museum3, où les luttes de pensée autour de la théorie darwinienne débouchent sur une série de crimes et de subtils mystères.
Les récits de la foi monothéiste et ceux des sciences
Un ensemble de chocs culturels se sont succédé depuis la Renaissance et engendrent des changements fondamentaux dans la manière de voir l’homme et le monde, de les penser, d’envisager la manière de le transformer. Les théories darwiniennes sur l’évolution de l’espèce prolongent le bouleversement opéré par Copernic et Galilée qui disaient que la terre n’est pas au centre de l’univers. Darwin, en synthétisant et en fondant dans des données d’observation une réflexion qui était dans l’air de son temps, déplace la centralité de l’homme, car il le situe en continuité avec le vivant dont il n’est qu’un maillon historique.
Ce faisant, et plus encore que Galilée, Darwin réinterroge et met en question une des visions du monde les plus ancrées dans une partie importante de l’humanité, celle du Dieu créateur de l’homme, notamment léguée par l’imaginaire des trois religions monothéistes. Et la théorie de l’atome originel, dite du Big Bang, frappera un autre coup à l’encontre du Dieu créateur tout court. Le Courrier international4, se plaisait à titrer « Dieu est-il une particule ? » à l’occasion de la mise en route du grand collisionneur de hadron du CERN à Genève, mise en route hélas éphémère vu les budgets publics de la recherche.
Ces bouleversements que la modernité a apportés à des visions du monde ancrées durant des millénaires ne s’arrêtent pas là, car Freud, la psychologie et aujourd’hui les neurosciences viendront interroger l’être humain lui-même. Où en est donc cette âme, censée s’envoler vers un autre monde, enfer, paradis ou purgatoire en attendant la résurrection finale des corps ? Et en amont de tout cela, y a‑t-il une finalité à cette évolution, au devenir de l’humanité et de l’univers, au devenir de chacun ?
Les religions en général, et les monothéismes en particulier, avaient des théories disant quelque chose à propos de tout cela. Les fondements mêmes de celles-ci sont secoués par les sciences. Elles imposent à la pensée religieuse une réflexion renouvelée, un rapport nouveau à ces récits fondateurs, comme celui de la Genèse. Ce sont des défis majeurs. Mais les religions, à leur tour interrogent, parmi d’autres, la pensée scientifique, sa portée dans la compréhension du monde et de l’homme.
Des controverses surgissent, souvent sous forme d’affrontement. Et si l’intérêt pour Darwin est renouvelé, c’est qu’une contre-offensive du monde religieux se met en place, de telle sorte que ce double anniversaire darwinien se célèbre à l’ombre d’une controverse qui n’est pas toujours faite pour éclaircir les idées alors qu’un débat serein mérite d’être développé5.
Les prétentions des doctrines créationnistes
Les premiers acteurs de la controverse sont ceux qui ont été appelés les « créationnistes », terme sujet à certaines ambiguïtés. Par ce terme, on désigne un courant de pensée né dans les milieux pentecôtistes américains dans les années vingt : il s’est transformé en doctrine à prétention scientifique dans les années septante pour évoluer vers des formes plus sophistiquées de l’Intelligent design, appelées parfois « néocréationnistes » dans les années quatre-vingt. Des instances comme l’Institute for Creation Research (ICR) en Californie ou le Discovery Institute fondé à Seattle, soutenues par une partie de la droite républicaine, à l’époque par le président Ronald Reagan lui-même, ont joué un rôle déterminant pour la promotion et la diffusion de ces idées. Au nom d’une lecture littérale du texte de la Genèse et d’arguments de type scientifique, les créationnistes défendent diverses thèses.
Une première thèse, celle du créationnisme de la première heure, soutient la création du monde et des espèces directement par Dieu. Selon les créationnistes, il n’y a pas d’évolution et les théories évolutionnistes sont une supercherie. Le créationnisme s’est reformulé vers une forme plus sophistiquée : la théorie fixiste laisse la place à l’idée que l’évolution ne peut pas se comprendre uniquement par l’explication qu’en donnent les scientifiques de l’évolution, mais qu’elle s’inscrit dans le projet d’une intelligence supérieure. Il ne s’agit pas seulement pour les créationnistes de défendre une finalité générale du monde (à la manière de Teilhard de Chardin): ils soutiennent l’idée que le processus concret de l’évolution, en raison de sa complexité, ne procède pas de causalités purement matérielles, mais d’une intervention supérieure, une sorte de nouvelle version de la Providence divine.
Les thèses créationnistes se sont transférées dans le monde musulman. Un grand scandale a été suscité par l’ouvrage de Haroun Yaya, pseudonyme de Adnan Oktar, un intellectuel turc disposant de larges moyens financiers. Cet ouvrage luxueux, L’atlas de la création, a été distribué gratuitement par dizaines de milliers d’exemplaires. Il défend les thèses fixistes, images à l’appui. Dans le monde musulman d’ailleurs, les thèses créationnistes sont assez courantes6.
Mais si le créationnisme a suscité tellement de réactions c’est que, depuis les années quatre-vingt, les créationnistes américains revendiquent, recours en justice à l’appui, que leurs thèses soient enseignées en tant que cours scientifique au même titre que la théorie de l’évolution. Pour les défenseurs de l’Intelligent Design, comme le biochimiste Michael J. Behe ou le philosophe Stephan C. Meyer, il s’agit d’une théorie qui doit être enseignée comme théorie scientifique, au moins au même titre que la théorie de l’évolution.
Face à ces revendications, le débat et l’affrontement ne pouvaient que commencer.
L’arrière-fond de positions et le piège d’un débat
Ce débat n’est pas une simple répétition de celui du XIXe siècle entre foi et science ou entre subjectivité et objectivité, même s’il en porte la trace. Car on ne pourrait pas comprendre ce succès sans le mettre en relation avec la banalisation aux États-Unis d’une vision postmoderniste des sciences qui, en quelque sorte, prépare le terrain du développement de ces idées. On entend par vision postmoderniste — pour le dire rapidement — le fait qu’à partir du moment où une idée exprime une subjectivité ou la pensée d’une communauté (ethnique, raciale, sexuelle, religieuse ou autre), elle est à respecter, ce qui est certainement un acquis à mettre sur le compte d’une vision positive multiculturelle.
Mais le postmodernisme va plus loin : toute pensée est équivalente et, donc, il n’y a plus ni de critère éthique ni de critère cognitif pour dire une vérité. C’est ainsi que des comportements considérés comme inacceptables sur le plan moral peuvent être acceptés au nom du postmodernisme. Et c’est ainsi qu’il peut devenir plausible de mettre une vérité religieuse (c’est-à-dire une croyance) sur la création sur le même pied qu’une vérité scientifique.
On voit les effets déstructurants pour la pensée et les corollaires pervers induits par le postmodernisme tant pour une vision courante du monde que pour un regard scientifique. Le monde scientifique américain est marqué par le postmodernisme. Ce débat fut à l’origine de l’ouvrage des physiciens Alan Sokal et Jean Bricmont, Impostures intellectuelles7, qui a eu le mérite de susciter la discussion, même si ce fut au prix d’une polémique excessive et pas assez clairvoyante. En Europe, contrairement à ce que Sokal et Bricmont laissent entendre, le postmodernisme n’a pas trop d’emprise dans le monde scientifique, y compris des sciences humaines, même si des idées postmodernistes semblent parfois transparaître ici ou là, dans des milieux littéraires ou culturels et se diffuser dans un plus large public. Les médias, notamment, qui alignent dans des débats des opinions multiples sans différenciation entre le discours scientifique, l’opinion improvisée ou la prise de position issue d’une conviction, contribuent à diffuser une certaine confusion des genres.
Face au créationnisme se dressent, dans un pôle opposé, des scientifiques et d’autres intellectuels. Dans certains cas, leur réaction relève non seulement d’une défense de la science, mais également d’une affirmation parfois virulente des thèses athéistes et d’un mépris arrogant à l’égard des croyants. Ce sont quelques-unes des figures de ce qu’on appelle les « nouveaux athéistes ». Richard Dawkins, biologiste d’Oxford, auteur célèbre d’ouvrages comme le Gène égoïste ou Il était une fois nos ancêtres, sort de son terrain scientifique pour publier un ouvrage qui s’est vendu à des millions d’exemplaires, Pour en finir avec Dieu8. En Belgique, Jean Bricmont, professeur à l’UCL, a tenu des positions semblables par des interventions dans la presse.
Tout compte fait, ces positions sont exactement en miroir à celles des créationnistes. Ces derniers dénient à la science toute autonomie au nom de la religion. Les athéistes scientifiques nient à la foi toute autonomie et toute consistance au nom de la science. Et du même coup, ils mélangent les créationnistes avec toute personne qui a foi dans l’idée d’un Dieu créateur.
Dans les deux cas, il y a confusion de discours et une prétention à la domination exclusive et au monopole du sens.
Ces deux positions extrêmes introduisent un biais tragique pour la pensée. Pour les créationnistes, la lecture littérale du texte biblique, qui prend à rebours l’herméneutique moderne des textes, conduit à des positions bornées. Et, de leur côté, les scientifiques qui se veulent athées militants restreignent le regard sur les êtres humains et le monde à ce que les théories scientifiques en disent : ils refusent, avec beaucoup de prétention, comme le fait Dawkins, de tenter de poser la question du sens, du pourquoi. Que ces personnes soient libres de ne pas se poser ces questions, c’est l’évidence ; mais qu’elles jugent stupides ceux qui se les posent est inacceptable. Et en plus, convoquer la théorie des probabilités pour affirmer que « la probabilité de l’existence de Dieu est extrêmement faible » (ce qui semble enthousiasmer des journalistes qui commentent ce livre, comme Gustavo Gutierrez dans Le Soir de juillet 2008) est une supercherie épistémologique : en effet, c’est appliquer une théorie scientifique dans un domaine extérieur à sa sphère de compétence telle qu’elle est définie et délimitée par la méthode strictement scientifique elle-même. Procédant et raisonnant de façon symétrique aux créationnistes — pour eux, seule et uniquement la révélation a le dernier mot —, ces scientifiques estiment que le dernier mot revient à la science et à elle seule.
Entre ces deux positions extrêmes inutiles, voire même néfastes pour l’avancement d’une réflexion et d’un débat, d’autres intellectuels, athées ou croyants, scientifiques de la nature ou philosophes, anthropologues ou théologiens, cherchent la voie d’une réflexion ouverte et critique dans le respect de leurs domaines respectifs.
Tout d’abord des scientifiques acceptent la distinction entre un discours de la science et un discours de la foi tout en stigmatisant avec extrême vigueur les théories créationnistes. C’est par exemple la position de Stephen Jay Gould (ridiculisée par Dawkins) énoncée par l’idée du « non-empiètement des magistères » (non overlapping magisteria).
Et, d’autre part, des exégètes et des théologiens font la distinction entre le récit de la création contenu dans les textes fondateurs et son sens et font la différence entre foi dans la création et discours scientifique sur l’évolution.
Cette position de réflexion ouverte est à relier à l’idée de « science critique », d’une part, et, d’autre part, à celle de « conviction critique » avancée par Jean Ladrière et Paul Ricoeur. On pourrait se demander si, à l’avenir, le status vivendi établi entre sciences et « producteurs de sens » tiendra, car la science (que l’on pense à la génétique, aux neurosciences, à la cosmologie) pose de plus en plus de questions tellement fondamentales qu’elles interpellent la question du sens sur le terrain même des philosophes et des théologiens.
Les enjeux et le devenir de l’islam
Dans l’histoire, les relations entre formes de pensée se sont vécues sous le mode de l’affrontement et de l’éradication réciproque. Les monothéismes ont voulu effacer la pensée mythique tout en s’y greffant pour se rendre populaires ; entre les monothéismes, la rivalité et la lutte armée faisant des bains de sang ont été monnaie courante.
Dans la modernité, on a assisté à la lutte entre foi et rationalisme agnostique ou athée, jusqu’aux théories du matérialisme dialectique ou aux tentatives d’instauration de régimes théocratiques, comme tout récemment encore en islam.
La pensée musulmane continue aujourd’hui à se confronter de plein fouet à la modernité, comme elle le fait depuis deux siècles. Certains penseurs musulmans ressentent la modernité comme un corps étranger, associée de surcroît à la colonisation. Par rapport à la pensée scientifique, les tâtonnements passés et récents de la pensée musulmane sont nombreux. Les uns refusent purement et simplement les données scientifiques lorsque celles-ci semblent contredire la lettre des textes coraniques. En cela l’islam ne diffère pas d’une réaction semblable à celle connue dans l’histoire du christianisme ainsi qu’à celle présente aujourd’hui parmi les défenseurs des thèses créationnistes. Plus originale dans le contexte musulman est la position appelée des « miracles scientifiques du Coran », qui suscite l’engouement d’intellectuels, d’institutions et de la pensée populaire musulmans. D’innombrables sites internet leur sont consacrés dans toutes les langues. Selon cette position, le Coran contient la totalité du savoir. Cela implique qu’on peut y trouver l’annonce des découvertes scientifiques. La posture de départ consistant à dire que l’islam n’a jamais connu de conflit entre foi et raison comme le christianisme l’a connu.
Mais ces positions, difficilement tenables, voient l’émergence d’autres postures qui modifient radicalement le rapport interprétatif au texte coranique et à la tradition. Ces contributions laissent percevoir les grands changements en cours dans la pensée musulmane contemporaine, dans les pays musulmans, mais aussi dans les pays européens.
Regards de conclusion
Au moment des célébrations darwiniennes, des controverses et des attitudes, que l’on pouvait espérer qu’elles faisaient partie du passé, semblent ressurgir. C’est ainsi qu’au lieu d’être l’occasion d’une réflexion sur les apports de Darwin, sur les changements et complexifications de la théorie de l’évolution, sur les questions que la théorie de Darwin pose à la compréhension de la place de l’homme dans le monde, en somme sur toutes ces questions que les humains, croyants ou pas, ont avantage à se poser, on est souvent ramené à un débat nourri d’une bonne dose d’intolérance réciproque entre tenants de positions athéistes et tenants de positions croyantes. Cet affrontement ne sert à rien. Pire, il ne fait qu’accroître les radicalismes, accentuer la quête du monopole religieux ou celle du monopole rationnel-scientifique9.
Cet affrontement stérile et réciproquement éradicateur a lieu alors que les développements des sciences obligent de plus en plus profondément à poser la question du sens : sens de l’existence, sens de l’action et sens des sciences elles-mêmes. Ce questionnement pose celui des valeurs, des orientations. À propos desquelles il n’y a pas de théorie de probabilité ni de causalités empiriques : il y a des choix qu’il faut faire, en tant qu’humains, que l’on soit croyant ou qu’on ne le soit pas. Il vaut mieux débattre de ces choix, plutôt que s’affronter sur les méta-discours que l’on prend pour des fondements décisifs et universels, soit des sciences, soit des croyances.
C’est au moins ce que l’on espère dans des sociétés contemporaines qui ont quitté la confusion entre option de conviction et luttes institutionnelles, qui ont renoncé à exclure ou condamner le point de vue différent du sien, qui pensent en termes de pluralisme — non naïf, mais critique — la manière de tenter de forger une vie commune bonne ou la moins mauvaise possible.
- Lambert D. et Reisse J., Charles Darwin et Georges Lemaître. Une improbable mais passionnante rencontre, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2008.
- Tort P., L’effet Darwin. Sélection naturelle et naissance de la civilisation, Aris, Seuil, « Science ouverte », 2008.
- Roy V., Museum, Fayard, 2006, et Le livre de poche, 2006.
- Courrier international, 24 – 29 avril 2008.
- Un effort de débat serein sur la question est contenu dans le livre qui vient de paraître : Br. Maréchal, F. Dasssetto en collaboration avec Ph. Muraille (publié par), Adam et l’évolution. Islam et christianisme confrontés aux sciences, Louvain-la-Neuve, Académia-Bruylant, 2009.
- Sur le créationnisme américain et son transfert en Turquie voir notamment l’article très documenté de J.-M. Balhan dans le volume cité. Sur la diffusion des thèses créationnistes dans la littérature musulmane, voir l’article de Farid el Asri dans le même volume. On y trouvera aussi une analyse critique détaillée de l’Atlas de la création par Ph. van den Bosch de Aguilar, professeur de biologie à l’UCL.
- Sokal A. et Bricmont J., Impostures intellectuelles, Odile Jacob, 1997.
- Dawkins R., Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont, 2008.
- Le volume Adam et l’évolution vise justement à dépasser l’affrontement en introduisant aussi le point de vue de croyants chrétiens et musulmans à côté de celui de tenants des sciences humaines. Un autre volume publié par le collectif de l’ULB, Lucia, Les Lumières contre elles-mêmes ? Avatars de la modernité, éditions Kimé, 2009, montre aussi la volonté d’un dépassement de polémiques stériles en apportant une réflexion à partir d’un point de vue agnostique et d’une défense de l’apport des Lumières, dont bien entendu, l’agnosticisme n’est pas le seul défenseur. L’objet de ce volume est toutefois plus vaste car il exprime l’inquiétude largement partagées sur les dérives communautariennes (postmodernistes).