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Ceci n’est pas très honnête, mais ceci est à prendre très au sérieux…

Numéro 2 – 2021 par Azzedine Hajji

mars 2021

Ce texte prend pour point de départ l’engouement sus­ci­té par le « docu­men­taire » Ceci n’est pas un com­plot de Ber­nard Crut­zen. Certes, on pour­rait en sou­pi­rer et se dire que, déci­dé­ment, le com­plo­tisme est une patho­lo­gie qui se pro­page encore plus vite que la Covid-19. Pour­tant, il suf­fit d’être quelque peu atten­tif pour s’en rendre compte : […]

Éditorial

Ce texte prend pour point de départ l’engouement sus­ci­té par le « docu­men­taire » Ceci n’est pas un com­plot de Ber­nard Crut­zen. Certes, on pour­rait en sou­pi­rer et se dire que, déci­dé­ment, le com­plo­tisme est une patho­lo­gie qui se pro­page encore plus vite que la Covid-19. Pour­tant, il suf­fit d’être quelque peu atten­tif pour s’en rendre compte : nombre de cel­leux dont il a sus­ci­té l’enthousiasme sont loin d’être des com­plo­tistes enra­gés, indi­vi­dua­listes et insen­sibles à la souf­france d’autrui. C’est même par­fois au nom de valeurs telles que la soli­da­ri­té ou l’esprit cri­tique que se fonde leur juge­ment. Dès lors, et au-delà du constat sta­tique, ten­ter de com­prendre les méca­nismes sous-jacents à leur adhé­sion se révèle une néces­si­té1.

Avant tout, les souf­frances psy­cho­so­ciales et pré­ca­ri­tés de divers ordres géné­rées et accen­tuées par la crise due à la Covid-19 ne sont pro­ba­ble­ment pas étran­gères à la vaste audience atteinte par le docu­men­taire. Alors que dans un même temps — et para­doxa­le­ment l’isolement dû au confi­ne­ment tend à décon­nec­ter de cer­taines réa­li­tés — les effets sani­taires de l’épidémie paraissent bien abs­traits aux yeux de certain·e·s. Nom­breux et nom­breuses sont aus­si cel­leux qui, étonné·e·s d’entendre des appels sou­dains à la soli­da­ri­té, se rap­pellent que ce mot d’ordre était loin de faire l’unanimité avant la crise, lorsque de nom­breux dis­cours prô­naient l’individualisation et l’activation for­cée en matière de poli­tique sociale. Quant au manque de cohé­rence des mesures prises par les auto­ri­tés publiques2, il donne cette fâcheuse impres­sion qu’elles sont davan­tage fon­dées sur la per­méa­bi­li­té des déci­sions poli­tiques aux pres­sions exer­cées par cer­tains groupes ou lob­bys3. Et la liste des cri­tiques peut être allon­gée sans peine…

Mal­gré ces inter­ro­ga­tions et cri­tiques légi­times, il est tout de même frap­pant que Ceci n’est pas un com­plot ait trou­vé un tel écho favo­rable alors qu’il n’apporte que peu d’éléments d’analyse cohé­rente pour mieux com­prendre les res­sorts de la crise (une super­po­si­tion dis­pa­rate de faits sur­pre­nants ne for­mant pas une telle ana­lyse). Bien que l’intention affi­chée d’opérer une cri­tique des médias soit une néces­si­té abso­lue, elle se révèle sté­rile en l’espèce car elle ne s’inscrit en aucune manière dans une démarche gui­dée par l’honnêteté intel­lec­tuelle. Une atti­tude authen­ti­que­ment cri­tique néces­site, en effet, comme préa­lable de pré­sen­ter les posi­tions que l’on cherche à décons­truire hon­nê­te­ment et sans les biai­ser. On ne fait pas dire à cel­leux qu’on cri­tique autre chose, voire le contraire de ce qu’iels pensent, mal­gré leur posi­tion­ne­ment éven­tuel­le­ment contes­table. Ce rap­pel, qui peut sem­bler banal, n’a rien d’un truisme. Le suc­cès signi­fi­ca­tif du docu­men­taire ne l’illustre que trop bien : la dis­tor­sion gros­sière de nom­breux faits et de la parole de nombre d’intervenant·e·s ne l’a pas empê­ché de connaitre un franc suc­cès. Ain­si, cer­tains expert·e·s interrogé·e·s (Marius Gil­bert ou Jacinthe Maz­zoc­chet­ti pour ne citer que ces deux-là) ont vu l’esprit de leur parole tra­hi par un mon­tage décou­pant et décon­tex­tua­li­sant cer­tains pro­pos dans le but d’étayer frau­du­leu­se­ment la thèse défen­due par le réa­li­sa­teur. Résul­tat : iels ont publi­que­ment désa­voué l’usage biai­sé qui a été fait de leur pro­pos4.

Mal­hon­nête éga­le­ment est l’image homo­gène don­née des médias, réduits dans leur ensemble à des cour­roies de trans­mis­sion dociles des grandes mul­ti­na­tio­nales du sec­teur pri­vé. Cette pos­ture fait pour­tant l’impasse sur les jour­na­listes qui doutent et tentent d’apporter dans le débat public des élé­ments d’information et d’analyse contra­dic­toires et cri­tiques pour com­prendre les situa­tions que nous vivons, sans faire pour autant l’impasse sur leur com­plexi­té5. Or, cri­ti­quer « les médias » dans leur ensemble sans appor­ter aucune nuance revient fina­le­ment à défor­cer cel­leux qui luttent jus­te­ment contre les ten­ta­tions du sen­sa­tion­na­lisme et du confor­misme, aux­quelles de trop nom­breux jour­na­listes cèdent il est vrai par ailleurs. Mais en décré­di­bi­li­sant toute la pro­fes­sion sans dis­tinc­tion, c’est la pos­si­bi­li­té même d’ériger le pou­voir média­tique en un véri­table contre­pou­voir qui s’en retrouve mena­cée6.

Cela étant dit, la pro­fes­sion jour­na­lis­tique doit éga­le­ment s’interroger sur cer­taines de ses pra­tiques. Des organes de presse ont clai­re­ment affai­bli le tra­vail remar­quable que leurs jour­na­listes consa­craient à la crise en optant pour une approche sen­sa­tion­na­liste et même anxio­gène du trai­te­ment de l’information en ligne. Le docu­men­taire de Ber­nard Crut­zen s’est en par­tie engouf­fré dans cette contra­dic­tion et son suc­cès, quelle que soit la qua­li­té intrin­sèque de cette réa­li­sa­tion, doit encou­ra­ger tout le sec­teur à l’autocritique.

Une dénonciation anti-hygiéniste à géométrie variable

La parole des indi­vi­dus n’est pas la seule à être tra­ves­tie dans le docu­men­taire. La réa­li­té des faits y est aus­si mise à mal, dans un mélange confus d’informations avé­rées et d’interprétations et conclu­sions fal­la­cieuses. Nous n’y revien­drons pas en détail, plu­sieurs pro­po­si­tions de réponse ayant déjà été for­mu­lées à ce niveau7. Deux élé­ments méritent néan­moins d’être poin­tés. Le pre­mier concerne l’affirmation (en début de docu­men­taire) de la part déri­soire de la popu­la­tion belge (0,17%) qui aurait été vic­time de la mala­die, étant don­né l’incertitude sur la cause exacte des décès due à l’absence de tests de véri­fi­ca­tion. Or, l’analyse des don­nées sta­tis­tiques des décès montre une sur­mor­ta­li­té très impor­tante — de plus de 16% — en Bel­gique durant l’année 2020 (soit près de 18.000 per­sonnes) en com­pa­rai­son avec les années pré­cé­dentes. Et ce, en dépit des mesures sani­taires (tant décriées) qui ont été prises. Dans ce contexte, vou­loir pré­ser­ver la vie des per­sonnes âgées, et celle des per­sonnes qui souffrent de comor­bi­di­tés, est-ce faire preuve d’«hygiénisme » ? Le second élé­ment stig­ma­tise, quant à lui, une autre com­po­sante de la popu­la­tion, pré­sen­tée vers la fin du docu­men­taire comme une des causes majeures de conta­mi­na­tions par l’un des méde­cins inter­viewés : « la com­mu­nau­té alloch­tone ». Alors que ce docu­men­taire n’a de cesse de remettre en doute l’ampleur de la dan­ge­ro­si­té de la Covid-19, il verse lui-même dans une forme d’hygiénisme pour clouer au pilo­ri toute une caté­go­rie de la popu­la­tion consi­dé­rée arti­fi­ciel­le­ment comme un ensemble homo­gène, et sur­tout dan­ge­reux. Aucune don­née objec­tive ne démontre pour­tant que les per­sonnes « alloch­tones » seraient spé­ci­fi­que­ment res­pon­sables de la pro­pa­ga­tion de la mala­die, même si cette expli­ca­tion a été plu­sieurs fois avan­cée8. Au sur­plus, il est utile de rap­pe­ler que des chiffres bruts de conta­mi­na­tion ne veulent rien dire en eux-mêmes. En effet, toutes les com­po­santes de la popu­la­tion ne sont pas expo­sées de la même manière au dan­ger, cer­taines pro­fes­sions (éboueur·se·s, conducteur·rice·s de trans­port en com­mun, infirmier·ère·s, aides soignant·e·s, etc.) pre­nant davan­tage de risques, jus­te­ment pour per­mettre à la socié­té de tenir le choc.

Fina­le­ment, et en cari­ca­tu­rant quelque peu, les vieux, les malades chro­niques et les étran­gers seraient seuls concer­nés par la Covid. Avec, en fili­grane, cette ques­tion lan­ci­nante, jamais posée comme telle, mais qui appa­rait comme la conclu­sion logique du pro­pos : pour­quoi devrions-nous nous sacri­fier pour eux ?

Intellectuel·le·s, il est temps de se mouiller !

Les exemples d’analyse, à la fois plus pro­fonde et plus radi­cale, ne manquent pour­tant pas pour pen­ser et cri­ti­quer la ges­tion poli­tique et média­tique de l’épidémie9. Nul besoin de tom­ber dans la cari­ca­ture ou la mal­hon­nê­te­té intel­lec­tuelle pour ce faire. Alors pour­quoi Ceci n’est pas un com­plot a‑t-il ren­con­tré un tel suc­cès mal­gré la gros­siè­re­té des pro­cé­dés employés ? Deux hypo­thèses me semblent inté­res­santes à consi­dé­rer, en lien avec la vague d’anti-intellectualisme que nous connais­sons10.

La pre­mière est que ce docu­men­taire offre un prêt-à-pen­ser, une cri­tique facile qui évite les dif­fi­ciles dilemmes cog­ni­tifs qu’une confron­ta­tion et une prise en compte des diverses infor­ma­tions et ana­lyses dis­po­nibles sus­citent. Cette hypo­thèse n’implique pas une sup­po­sée bêtise de cel­leux qui encensent le docu­men­taire. Au-delà de l’image super­fi­cielle qui en est sou­vent don­née, les outils exis­tants pour com­prendre fine­ment les méca­nismes de pou­voir au sein des diverses ins­ti­tu­tions (éco­no­miques, poli­tiques, scien­ti­fiques, média­tiques, etc.) sont, en effet, peu acces­sibles à un large public. En dehors de cel­leux qui les fré­quentent, com­ment cette absence d’une véri­table ins­truc­tion civique et poli­tique ne pour­rait pas géné­rer autre chose que des fan­tasmes en tout genre ? D’ailleurs, l’acceptation béate du trai­te­ment poli­tique et média­tique de l’épidémie n’offre aucune immu­ni­té en la matière.

Par ailleurs, cette ten­dance à adhé­rer à une cri­tique sim­pliste ne doit pas non plus être inter­pré­tée comme le signe d’une sup­po­sée idio­tie consub­stan­tielle au « peuple» ; cel­leux qui la fus­tigent n’étant pas tou­jours à l’abri de tenir des dis­cours confi­nant à l’enfermement cog­ni­tif et idéo­lo­gique, claus­tra­tion qui rap­pelle à bien des égards celle qu’iels dénoncent chez les autres11.

Quant à la seconde hypo­thèse, elle n’est pas sans lien avec la pre­mière et se veut ici une forme d’autocritique. Elle ques­tionne le rôle de cel­leux qui font pro­fes­sion d’intellectuel·le (au sens gram­scien du terme, c’est-à-dire qui rem­plissent une fonc­tion cultu­relle ou scien­ti­fique au sein de la socié­té12), mais éprouvent des dif­fi­cul­tés à entrer dans un véri­table dia­logue (plu­tôt qu’un mono­logue ver­ti­cal) en dehors de leurs cercles privilégiés.

Car l’anti-intellectualisme ne doit-il pas aus­si quelque chose à cer­taines formes de dis­tan­cia­tion (volon­tai­re­ment main­te­nue ou non), voire de mépris envers cel­leux qui ne par­tagent pas le même ethos ? Bien évi­dem­ment, le ques­tion­ne­ment et la prise de recul face aux repré­sen­ta­tions spon­ta­nées de sens com­mun sont fon­da­men­taux dans toute démarche intel­lec­tuelle digne de ce nom. Mais cette néces­saire dis­tan­cia­tion épis­té­mo­lo­gique implique-t-elle inévi­ta­ble­ment aus­si une dis­tan­cia­tion sociale per­ma­nente ? Com­ment construire de véri­tables espaces com­muns d’échanges et de dia­logue si les intellectuel·le·s n’admettent pas les limites de leurs propres savoirs, dont l’énonciation est cen­sée être inhé­rente à leurs pratiques ?

En réa­li­té, s’il existe bien des intellectuel·le·s de pro­fes­sion, toute acti­vi­té humaine est indis­so­ciable de l’activité intel­lec­tuelle13. Tout un cha­cun pos­sède des connais­sances qu’il peut mettre en œuvre pour réflé­chir à sa situa­tion et à celle de la socié­té et agir en consé­quence. Ce posi­tion­ne­ment ne revient en aucune manière à rela­ti­vi­ser les savoirs pro­duits dans les com­mu­nau­tés scien­ti­fiques, mais il cherche à les remettre à leur juste place. Il est clair que per­sonne mieux que les épi­dé­mio­lo­gistes ou les viro­logues (en tant que com­mu­nau­té) ne sont en mesure de com­prendre et expli­quer les méca­nismes géné­raux de pro­pa­ga­tion de la Covid-19, par exemple.

Pour autant, ce savoir ne les auto­rise pas à déci­der seul·e·s des mesures col­lec­tives à mettre en place pour y faire face. Pre­nons l’exemple des pro­to­coles sani­taires dans les écoles : c’est en ras­sem­blant les divers acteurs qui par­ti­cipent à leur fonc­tion­ne­ment (éducateur·rice·s, élèves, enseignant·e·s, habitant·e·s du quar­tier, parents, per­son­nel admi­nis­tra­tif et tech­nique, psy­cho­logues et méde­cins sco­laires, etc.) et en met­tant en com­mun leurs diverses connais­sances avec celles des scien­ti­fiques que les solu­tions les plus adé­quates peuvent émer­ger. Certes, cela implique aus­si de conci­lier des inté­rêts très divers, mais l’énergie que néces­site de dépen­ser ce pro­ces­sus de négo­cia­tion pour­rait lar­ge­ment être com­pen­sée par la plus grande per­ti­nence et effi­ca­ci­té des mesures prises du fait (et pas en dépit de) de leur carac­tère plus démocratique.

Ce n’est pas du haut de leur per­choir, mais au sein de ces col­lec­tifs où peuvent se confron­ter les divers types de savoirs, que les intellectuel·le·s de métier peuvent contre­ba­lan­cer la défiance dont iels sont l’objet. Il s’agit ain­si de par­ti­ci­per, comme tout le monde au sein de la socié­té, aux déli­bé­ra­tions col­lec­tives, tout à la fois avec humi­li­té, mais en défen­dant avec force la valeur de leurs savoirs. Cette vision peut paraitre uto­pique et bien éloi­gnée du fonc­tion­ne­ment réel de nos ins­ti­tu­tions. Pour­tant, chacun·e peut y contri­buer modes­te­ment en s’ouvrant aux col­lec­tifs hété­ro­clites qui com­posent nos envi­ron­ne­ments immé­diats (sur le lieu de tra­vail, auprès de nos connais­sances, dans notre voi­si­nage, etc.).

À l’heure de la pro­lé­ta­ri­sa­tion ram­pante des pro­fes­sions intel­lec­tuelles, cette démarche devient en fait une urgence. Car, triste iro­nie de la situa­tion, l’anti-intellectualisme gagne aus­si du ter­rain par­mi ces pro­fes­sions (enseignant·e·s, artistes, auteur·rice·s, etc.). Le suc­cès de Ceci n’est pas un com­plot est, en effet, per­cep­tible aus­si auprès de ce public. Ce signal est ain­si à prendre très au sérieux : afin de construire un monde véri­ta­ble­ment com­mun, il est temps pour certain·e·s de des­cendre dans l’arène et de ces­ser de déplo­rer l’état du monde en res­tant isolé·e·s dans l’entre-soi du ciel des idées.

  1. Cam­pion B., « Com­plo­tiste, toi-même ! De quelques impli­cites minant le débat sur la mesure des phé­no­mènes conspi­ra­tion­nistes », La Revue nou­velle, n°1/2018, p. 10 – 16.
  2. Comme avec le seuil « fati­dique » de huit-cents infec­tions et sep­tante hos­pi­ta­li­sa­tions quo­ti­diennes qui n’a fina­le­ment pas été res­pec­té lorsque le gou­ver­ne­ment fédé­ral a enta­mé un assou­plis­se­ment des mesures dès le 13 février.
  3. Van den bergh O. et al., « Une nou­velle coupe de che­veux n’est pas la bonne solu­tion pour nous moti­ver à lut­ter contre le coro­na­vi­rus » (carte blanche), La Libre, publiée le 15 février 2021.
  4. « Marius Gil­bert, Jacinthe Maz­zoc­chet­ti…: plu­sieurs inter­ve­nants prennent leurs dis­tances avec “Ceci n’est pas un com­plot”», Le Soir, publié le 10 février 2021.
  5. Voire, par exemple, Ruys­sen A., « Coro­na­vi­rus : une leçon d’humilité jour­na­lis­tique », La Revue nou­velle, n°3/2020, p. 73 – 76.
  6. Klein O. et Nera K., « Psy­cho­lo­gie poli­tique du com­plo­tisme à l’ère de la Covid-19, La Revue nou­velle, n°1/2021, p. 14 – 18.
  7. Ryck­mans G., Mon­tay J. et Hen­drichs D., « Ceci n’est pas un com­plot : au-delà de cer­tains sous-enten­dus, quels sont les faits ? », RTBF, publié le 12 février 2021 ; Mathieu B. « Ceci n’est pas un com­plot, mais ceci prend des liber­tés avec les faits », L’Écho, publié le 12 février 2021.
  8. Par exemple par la bourg­mestre de Ver­viers, voir « Coro­na­vi­rus : Ver­viers serre la vis ! », Vedia, publié le 4 aout 2020.
  9. Koz­lows­ki G., Leroij C. et Zim­mer A., « Post­scrip­tum aux “indi­vi­dus sans monde”», La Revue nou­velle, n°7/2020, p. 85 – 97 ; Stie­gler B. (2021), De la démo­cra­tie en pan­dé­mie. San­té, recherche, édu­ca­tion, Paris, Édi­tions Gallimard.
  10. Cres­po C. et Maes R., «“Et que meure l’intellectualité trai­tresse!”, nou­velle doxa des poli­tiques à l’ère de la post-véri­té ? », La Revue nou­velle, n°3/2019, p. 8 – 14 ; Maes R. et Mincke C. , « Intel­lec­tuels de tous bords, unis­sez-vous ! », La Revue nou­velle, n°6/2018, p. 22 – 24.
  11. Lor­don F., « Conspi­ra­tion­nisme : la paille et la poutre », Les blogs du « Diplo » (la pompe à phy­nance), publié le 24 aout 2012.
  12. Lamarre J.-M. (2016), « Tout homme est un intel­lec­tuel », Le Télé­maque, n°50, p. 111 – 116.
  13. Ibid.

Azzedine Hajji


Auteur

Azzedine Hajji est codirecteur de {La Revue nouvelle}, assistant-doctorant en sciences psychologiques et de l’éducation à l’université libre de Bruxelles. Il a été auparavant professeur de mathématiques dans l’enseignement secondaire, et psychopédagogue en Haute École dans le cadre de la formation initiale d’enseignant·e·s du secondaire. Ses sujets de recherche portent principalement sur les questions d’éducation et de formation, en particulier les inégalités socio-scolaires dans leurs dimensions pédagogiques, didactiques et structurelles. Les questions de racialité et de colonialité constituent également un objet de réflexion et d’action qui le préoccupent depuis plus de quinze ans.