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En Bel­gique et aux Pays-Bas, le « pilier » désigne une orga­ni­sa­tion socio-poli­tique civile (for­melle ou infor­melle) indé­pen­dante de l’État (voir y oppo­sée) ras­sem­blant ou coor­don­nant ver­ti­ca­le­ment les acti­vi­tés d’organismes phi­lo­so­phi­que­ment proches (par­ti poli­tique, syn­di­cat, orga­ni­sa­tion patro­nale, caisse d’indépendants, mutua­li­té, mou­ve­ment de jeu­nesse, réseau d’enseignement, asso­cia­tions de parents, etc.).

Aux Pays-Bas, la pila­ri­sa­tion est plus com­plexe (en rai­son du cli­vage pro­tes­tant-catho­lique) et plus intense qu’en Bel­gique. L’audiovisuel est ain­si pila­ri­sé entre chaines appar­te­nant aux piliers pro­tes­tant (VPRO), catho­lique (KRO), social-démo­crate (VARA) et libé­ral (AVRO). Depuis le début des années 2000, cette pila­ri­sa­tion audio­vi­suelle est en train de céder la place à un réseau public clas­sique rela­ti­ve­ment dépi­la­ri­sé (ont­zuild).

En Bel­gique, il existe 3 piliers « tra­di­tion­nels » : chré­tien (divi­sé entre gauche et droite), libé­ral (le moins struc­tu­ré) et socia­liste (le plus struc­tu­ré : Action Com­mune ACS/SGA). Si la pila­ri­sa­tion n’a pas tou­ché l’audiovisuel, le Pacte cultu­rel (1972 – 1973) implique, par exemple, que les conseils d’administration de l’audiovisuel public (RTBF fran­co­phone, VRT néer­lan­do­phone et BRF ger­ma­no­phone) sont consti­tués de man­da­taires dési­gnés au pro­ra­ta de la repré­sen­ta­tion de leurs par­tis poli­tiques res­pec­tifs dans les Par­le­ments de Com­mu­nau­té.

Sortes d’États dans l’État, les piliers ont long­temps « enca­dré » ver­ti­ca­le­ment de très larges sec­teurs de la socié­té civile en dehors de l’action des pou­voirs publics. Depuis le début des années 90, la pila­ri­sa­tion (ver­zui­ling) a ten­dance à s’estomper tant aux Pays-Bas qu’en Bel­gique (sauf dans l’Enseignement), selon un pro­ces­sus appe­lé dépi­la­ri­sa­tion (ont­zui­ling).