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Notre capacité nationale à créer de l’emploi : un mirage ?

Blog - Délits d’initiés - budget chômage par Olivier Derruine

mai 2014

Après les réformes fis­cales des uns et des autres, la guerre des chiffres s’est pour­sui­vie sur un autre grand thème de la cam­pagne : l’emploi. Le MR annonce que la mise en œuvre de son pro­gramme crée­rait 100.000 emplois au cours de la pro­chaine légis­la­ture grâce à une réforme de la (para)fiscalité. Qui dit mieux ? Le CDH […]

Délits d’initiés

Après les réformes fis­cales des uns et des autres, la guerre des chiffres s’est pour­sui­vie sur un autre grand thème de la cam­pagne : l’emploi.

Le MR annonce que la mise en œuvre de son pro­gramme crée­rait 100.000 emplois au cours de la pro­chaine légis­la­ture grâce à une réforme de la (para)fiscalité. Qui dit mieux ? Le CDH pro­met 140.000 emplois. Sûr de son coup, le par­ti se dit prêt à sou­mettre ses cal­culs à un test de véri­té qui pas­se­rait par un exa­men du Bureau fédé­ral du plan. Le CD&V est plus modeste avec ses 30.000 nou­veaux emplois. À quatre jours du scru­tin, la N‑VA sort de son cha­peau 135.000 emplois. « La crois­sance annon­cée devrait méca­ni­que­ment créer un cli­mat pro­pice, même s’il faut recon­naître que les par­tis pro­mettent des créa­tions d’emplois en plus de ceux natu­rel­le­ment pré­vus, au nombre de 194.000, selon le Bureau du Plan. »1 (Les autres par­tis n’avaient pas pris le risque d’annoncer leurs propres chiffres.)

Le Bureau du plan est donc dési­gné à la fois arbitre et expert au-des­sus de la mêlée. Mais ses pré­vi­sions sont-elles fiables ? Le gra­phique sui­vant confronte les der­niers chiffres dis­po­nibles pour les créa­tions annuelles d’emplois au cours des dix der­nières années avec la pré­vi­sion la plus opti­miste — parce que c’est celle-là que les gou­ver­ne­ments mettent en valeur et qui sert donc de bench­mark — qui en a été faite dans les « pré­vi­sions éco­no­miques de moyen terme que le Bureau fédé­ral du plan publie chaque année en avril-mai.

On constate que la réa­li­té a sou­vent été mal anti­ci­pée. Les sur­faces sous le zéro reflètent l’ampleur des sur­es­ti­ma­tions des créa­tions d’emploi annon­cées. Ain­si, pour 2013, 11.400 emplois ont été détruits, mais, un an et demi aupa­ra­vant, le Plan pro­nos­ti­quait encore 49.100 nou­veaux emplois pour cette année. Ain­si, ces pré­vi­sions relèvent davan­tage du pari hasar­deux que d’une science infaillible.

Quant aux années 2006 à 2008, le gra­phique indique que les chiffres réel­le­ment obte­nus ont été bien meilleurs que ce qui avait été annon­cé. Mais cette sur­per­for­mance s’explique par l’introduction du sys­tème des titres-ser­vices lar­ge­ment sub­si­dié par les pou­voirs publics, sans lequel les pré­vi­sions pour ces années auraient aus­si été lar­ge­ment néga­tives si bien qu’il n’y aurait fina­le­ment qu’en 2004 et 2005 qu’on aurait eu de bonnes sur­prises, un extra par rap­port à la créa­tion d’emplois attendue.

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Le Bureau fédé­ral du plan dis­pose d’un arse­nal sta­tis­tique et de modèles éco­no­mé­triques très com­plexes et géné­ra­le­ment per­for­mants. Alors, qu’est-ce qui peut bien expli­quer qu’il soit si dif­fi­cile de faire de telles pré­vi­sions pour l’emploi ?

Les pré­vi­sions sont réa­li­sées « toutes autres choses égales par ailleurs » c’est-à-dire en sup­po­sant qu’au cours de la période consi­dé­rée, aucun choc ou évé­ne­ment impré­vu signi­fi­ca­tif ne sur­vienne. Les pré­vi­sions ne reflètent donc que des grandes ten­dances. Il s’agit évi­dem­ment d’une hypo­thèse témé­raire qui invite à la pru­dence. Outre les déci­sions dis­cré­tion­naires des gou­ver­ne­ments ou des entre­prises, la Bel­gique subit de nom­breuses influences en rai­son de l’intégration euro­péenne et, au-delà, de la mondialisation.

Ces méca­nismes d’interconnexion sont encore rela­ti­ve­ment mal appré­hen­dés, mais deux publi­ca­tions récentes les envi­sagent sous un jour nou­veau : l’une porte sur les réper­cus­sions des poli­tiques bud­gé­taires d’un pays de la zone euro sur les autres et l’autre ana­lyse les « chaînes de valeurs glo­bales », c’est-à-dire la manière dont les pro­duits (finis ou non) des entre­prises s’intègrent dans un pro­ces­sus de pro­duc­tion globalisé

Effets transfrontaliers des politiques budgétaires

Les effets trans­fron­ta­liers des poli­tiques bud­gé­taires, aus­si appe­lés dans le jar­gon «(cross­bor­der) spillo­vers », ont jusqu’à récem­ment été négli­gés, voire igno­rés alors que les éco­no­mies euro­péennes sont for­te­ment inté­grées, sur­tout dans la zone euro en rai­son de la mon­naie com­mune et du trans­fert de la com­pé­tence moné­taire à la Banque cen­trale euro­péenne. Une étude de Jan in’t Veld, le modé­li­sa­teur en chef de la Com­mis­sion euro­péenne, per­met de mieux com­prendre les réper­cus­sions des déci­sions bud­gé­taires d’un pays dans un autre.2

Mais avant cela, petit rétro­acte sur la crise. Les défi­cits publics se sont rapi­de­ment creu­sés et les dettes publiques envo­lées à la suite de la crise finan­cière des sub­prime qui, depuis son irrup­tion aux États-Unis, a englou­ti une bonne par­tie du sec­teur ban­caire euro­péen. Les gou­ver­ne­ments ont dû inter­ve­nir pour pré­ser­ver les inté­rêts des épar­gnants et évi­ter que la conta­mi­na­tion gan­grène le reste de l’économie dite réelle (c’est-à-dire la par­tie de l’économie hors sphère finan­cière). Les agences de nota­tion qui ne sont pas exemptes de tout reproche (puisqu’elles étaient juges et par­ties dans l’évaluation des titres finan­ciers qu’elles conce­vaient et ven­daient) leur ont tapé sur les doigts et ont exi­gé qu’ils reprennent en main leurs finances publiques. Il n’en fal­lait pas plus pour que l’austérité prô­née par l’Allemagne et d’autres pays à sa suite s’impose par­tout, nou­velles légis­la­tions (gou­ver­nance éco­no­mique euro­péenne) et trai­té (sur la Sta­bi­li­té, la Coor­di­na­tion et la Gou­ver­nance) à l’appui.

Les gra­phiques sui­vant pro­duits par in’t Veld modé­lisent l’impact d’une conso­li­da­tion bud­gé­taire de 1% par an pen­dant trois années ; donc, le défi­cit public est réduit au terme de l’exercice et dura­ble­ment de 3% du PIB. Les réper­cus­sions sur l’ensemble de l’économie natio­nale per­durent au-delà de cette période. Le modèle dis­tingue trois inten­si­tés de réper­cus­sions selon que :

  • le pays en ques­tion pro­cède seul à la consolidation,
  • les pays de la zone euro suc­combent tous à une aus­té­ri­té géné­ra­li­sée, et enfin,
  • à cette aus­té­ri­té géné­ra­li­sée, s’ajoutent les primes de risque plus éle­vées sur les dettes que les États doivent finan­cer3.

Ain­si, force est de consta­ter que lorsque tous les para­mètres (simul­ta­néi­té des poli­tiques d’austérité et relè­ve­ment des primes de risque) sont consi­dé­rés, le PIB dégrin­gole 2 à jusque 4 (!!!) fois plus rapi­de­ment que lorsque les tech­no­crates et déci­deurs poli­tiques ne prennent en compte que les impacts directs de la conso­li­da­tion « pure­ment nationales ».

Notons bien que ces gra­phiques sont conçus à par­tir de l’hypothèse d’une conso­li­da­tion de 3% du PIB sur trois ans, mais en réa­li­té, les efforts bud­gé­taires entre­pris dans cer­tains pays dépassent de loin cela : 9% du PIB en Grèce, entre 4 et 4,5% en Ita­lie, Irlande et Espagne et 3, % en France (et quand même 2,6% en Alle­magne entre 2011 et 2013).

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À l’origine des poli­tiques d’austérité, se trouve le concept de « coef­fi­cient mul­ti­pli­ca­teur » qui, en un chiffre, est cen­sé don­ner la mesure des innom­brables effets par lequel une modi­fi­ca­tion du solde bud­gé­taire induit des modi­fi­ca­tions sur le PIB. En 2012, le Fonds moné­taire inter­na­tio­nal (qui est asso­cié à la Com­mis­sion euro­péenne et à la Banque cen­trale euro­péenne au sein de la « troï­ka » qui inter­vient dans les pays euro­péens en dif­fi­cul­tés finan­cières) annon­çait que ce fameux coef­fi­cient mul­ti­pli­ca­teur avait en réa­li­té été sous-esti­mé4. Jusqu’à pré­sent, le coef­fi­cient était éva­lué à 0,5. Cela impli­quait en termes de poli­tique éco­no­mique que réduire le défi­cit public de 1% contrac­te­rait le PIB, mais moins que pro­por­tion­nel­le­ment si bien qu’en défi­ni­tive, le taux de défi­cit public (et d’endettement public) s’en trou­vait amé­lio­ré. Mais, de nou­veaux tra­vaux ont conclu que le coef­fi­cient s’établissait dans une four­chette allant de 0,9 à 1,7. Autre­ment dit, dans le meilleur des scé­na­rios, la réduc­tion de défi­cit public était neu­tra­li­sée par une réduc­tion du PIB. Donc, c’était le sta­tu quo. Mais, il était en fait plus vrai­sem­blable que la réduc­tion de défi­cit public à marche for­cée soit contre­pro­duc­tive et qu’elle mine­rait plus que pro­por­tion­nel­le­ment le PIB. Ain­si, au bout du compte, les pays entre­te­naient-ils eux-mêmes la spi­rale mal­saine de l’austérité. Une impasse poli­tique, éco­no­mique et sociale. (Jusqu’à pré­sent, la Com­mis­sion euro­péenne refuse d’admettre les conclu­sions du FMI et donc d’en tirer les consé­quences en chan­geant de cap…)

Consé­quence : en tant que petit pays, l’activité éco­no­mique de la Bel­gique (que l’on peut situer dans la caté­go­rie « Rest of Euro Area ») n’échappe pas aux influences des déci­sions bud­gé­taires prises par d’autres gou­ver­ne­ments et elle a bien été plom­bée par l’austérité qui sévit en Europe depuis plu­sieurs années : au termes de trois années de conso­li­da­tion des finances publiques à hau­teur de 3% du PIB dans l’ensemble de la zone euro, le PIB belge est 4 points de pour­cen­tage en-des­sous de son niveau « nor­mal ». Avec les dom­mages col­la­té­raux en termes d’emploi et d’inclusion sociale que l’on connaît et que des cher­cheurs du FMI ont éga­le­ment quan­ti­fié. Ce n’est qu’après six années que la Bel­gique renoue­rait avec le PIB tendanciel.

Interpénétration des chaînes de valeurs des entreprises

La Bel­gique est, ceci n’est pas une sur­prise, une petite éco­no­mie très ouverte sur le monde, d’autant qu’elle béné­fi­cie du deuxième plus grand port d’Europe à Anvers. C’est d’ailleurs l’une des rai­sons pour laquelle cer­tains éco­no­mistes se réfèrent à l’indice syn­thé­tique de la Banque natio­nale de Bel­gique (indi­ca­teur de la conjonc­ture) comme baro­mètre de l’évolution de l’ensemble de la zone euro (voire de l’Union euro­péenne) avec quelques mois d’avance.

Son ouver­ture his­to­rique sur le monde s’est ampli­fiée « entre 1970 et 2012 [lorsque] le volume des expor­ta­tions et des impor­ta­tions a plus que quin­tu­plé, tan­dis que le PIB n’a pro­gres­sé que d’un fac­teur 2,5 »5 (BNB, 2013). Mais il ne faut pas déduire de ces chiffres que les expor­ta­tions de la Bel­gique ont été des expor­ta­tions de pro­duits ima­gi­nés et conçus inté­gra­le­ment en Bel­gique6. De même pour les impor­ta­tions : celles-ci n’ont pas tou­jours eu pour des­ti­na­tion finale le Royaume. En fait, la Bel­gique, de par sa dimen­sion cen­trale au cœur de l’Europe, joue un rôle de plaque-tour­nante. Un quart des impor­ta­tions (en valeur) en Bel­gique ne fait que pas­ser par le ter­ri­toire ; c’est plus que l’Allemagne (20%) ou la France (11%), mais moins que les Pays-Bas (55% à cause du port de Rotterdam).

La dis­po­ni­bi­li­té de nou­velles don­nées et métho­do­lo­gies per­met de tra­cer les pays par les­quels, à l’instar de la viande de bœuf par exemple, les biens et ser­vices tran­sitent et de situer la place d’un pays dans toute cette chaîne de valeur mon­diale. Le tableau sui­vant dis­tingue, pour la Belgique :

  • les impor­ta­tions qui arrivent d’un autre pays (colonne A) des impor­ta­tions de biens qui ont été conçus dans ce pays (colonne B), la dif­fé­rence entre les deux s’expliquant par le fait que entre ce pays ini­tial et la Bel­gique, les biens en ques­tion peuvent être pas­sés par d’autres territoires ;
  • les expor­ta­tions qui sont envoyées par les entre­prises belges à un pays (colonne C) et celles qui ont pour des­ti­na­tion finale ce pays (colonne D), la dif­fé­rence étant due au fait que ce pays pour­rait encore pro­cé­der à des modi­fi­ca­tions sur les biens en question.

« Au final, la zone euro et l’UE repré­sen­taient res­pec­ti­ve­ment 48,1 et 64,6% des expor­ta­tions de valeur ajou­tée indus­trielle belge en 2009, alors que leur poids direct dans les expor­ta­tions était de res­pec­ti­ve­ment 62,5 et 75,5%. (…) À l’inverse, le Royaume-Uni, les États-Unis et dif­fé­rents pays asia­tiques revêtent une impor­tance plus pro­non­cée en termes de débou­chés pour l’industrie belge que ne l’indiquent à pre­mière vue les don­nées du com­merce extérieur. »

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Source : BNB, 2013 ; tableau réarrangé

Il res­sort de ce tableau que l’Europe est le mar­ché de réfé­rence de la Bel­gique et que le reste du monde (au sens large) est plus impor­tant que ce qu’il n’y sem­blait jusqu’alors : si les sta­tis­tiques cap­taient qu’un quart des expor­ta­tions fran­chis­saient les fron­tières de l’Europe, la réa­li­té des échanges est telle que le reste du monde compte pour un tiers des biens pro­duits en Bel­gique et qui sont des­ti­nés à l’exportation. Par consé­quent, la Bel­gique dont les impor­ta­tions et les expor­ta­tions repré­sentent 85% du PIB envi­ron est sou­mise de manière très impor­tante aux aléas dans les acti­vi­tés des entre­prises qui sont inté­grées dans les réseaux mondiaux.

Ceci étant dit, il ne faut pas sous-esti­mer qu’une poi­gnée d’entreprises est à l’origine de cette acti­vi­té trans­fron­ta­lière. Ain­si, 8.700 entre­prises exportent, mais en leur sein, en 2011, plus de la moi­tié de la valeur totale des expor­ta­tions était entre les mains de 1% des socié­tés expor­ta­trices. La concen­tra­tion des expor­ta­tions se reflète éga­le­ment dans le fait que peu de firmes opèrent sur un nombre éle­vé de mar­chés exté­rieurs ou avec un large éven­tail de pro­duits, mais que les entre­prises qui le font repré­sentent l’essentiel de la valeur totale des exportations.

Conclusions

On le savait déjà : l’emploi durable (au sens où sa créa­tion ne repose pas sur l’octroi d’avantages fis­caux ou de sub­sides publics qui sape le finan­ce­ment des ser­vices col­lec­tifs) ne se décrète pas et encore moins dans une petite éco­no­mie très inter­na­tio­na­li­sée telle que la nôtre. Les influences trans­fron­ta­lières liées aux déci­sions des entre­prises mul­ti­na­tio­nales et de leurs réper­cus­sions sur leurs par­te­naires et sous-trai­tants belges ain­si qu’aux poli­tiques éco­no­miques mises en œuvre dans d’autres pays rela­ti­visent la capa­ci­té des gou­ver­ne­ments natio­naux, voire régio­naux, à créer mas­si­ve­ment des emplois.

Au contraire, ce papier pointe la néces­si­té d’une inté­gra­tion, d’une coopé­ra­tion et d’une coor­di­na­tion accrues en Europe, pour autant que celles-ci se déroulent en impli­quant en amont les Par­le­ments (euro­péen et natio­naux) — ce qui est encore loin d’être le cas aujourd’hui — de façon à garan­tir la légi­ti­mi­té et une plus grande trans­pa­rence des déci­sions prises au nom de l’«Europe ». À cela, il s’agit pour les déci­deurs, poli­tiques et éco­no­miques, d’adopter une démarche pros­pec­tive et de s’inscrire dans une logique de long terme, allant au-delà des cycles élec­to­raux de quatre à cinq ans.

Par­tant des constats posés ici, il est alors légi­time de se deman­der si la relo­ca­li­sa­tion de cer­taines acti­vi­tés (qui serait com­prise non pas comme une solu­tion uni­ver­selle, mais plu­tôt comme une voie inter­mé­diaire et sélec­tive entre le mon­dia­lisme et l’autarcie) n’offrirait pas une alter­na­tive pour redon­ner aux poli­tiques domes­tiques une réelle capa­ci­té d’influence sur les créa­tions d’emplois sans que celles-ci ne néces­sitent d’importantes sub­ven­tions publiques. Ce sujet fera l’objet d’une pro­chaine publication.

  1. Ber­nard Demon­ty, « C’est la foire aux emplois ! », Le Soir, 3 mars 2014.
  2. Jan in ‘t Veld, « Fis­cal conso­li­da­tions and spillo­vers in the Euro area per­iphe­ry and core », Euro­pean Eco­no­my, Eco­no­mic Papers 506, octobre 2013.
  3. Ces primes de risque sont plus éle­vées étant don­né l’évaluation plus pes­si­miste que les mar­chés finan­ciers se font des pers­pec­tives éco­no­miques des États, ce qui se tra­duit par le fait que ceux-ci devront consen­tir à payer un taux d’intérêt plus éle­vé pour se financer.
  4. Inter­na­tio­nal Mone­ta­ry Fund, World Eco­no­mic Out­look, octobre 2012, pp.41 – 43
  5. C. Duprez, L. Dresse, « L’économie belge dans les chaînes de valeur ajou­tée mon­diales – une ana­lyse explo­ra­toire », Revue éco­no­mique de la Banque natio­nale de Bel­gique, sep­tembre 2013
  6. 42% de la valeur ajou­tée totale des expor­ta­tions de l’industrie viennent d’une indus­trie d’autres pays auquel on peut ajou­ter une quin­zaine de pour­cents issus des branches de ser­vices étrangers.

Olivier Derruine


Auteur

économiste, conseiller au Parlement européen