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Les femmes prennent la parole : retours sur un phénomène en ligne

Blog - e-Mois - égalité féminisme par Baptiste Campion

octobre 2017

À moins d’avoir pas­sé les trois der­nières semaines sur une autre pla­nète, il est dif­fi­cile de ne pas avoir enten­du par­ler de « l’affaire Wein­stein », du nom de ce pro­duc­teur de Hol­ly­wood accu­sé de har­cè­le­ment, d’agressions sexuelles et de viols par de nom­breuses actrices. À la suite de ces révé­la­tions dans la presse, les témoi­gnages se sont mul­ti­pliés quant aux abus de pou­voir et agres­sions sexuelles envers les femmes, d’abord dans le show busi­ness, ensuite de manière plus géné­rale, dans toutes les tranches de nos sociétés. 

e-Mois

Ces mul­tiples prises de parole à pro­pos de com­por­te­ments inap­pro­priés, d’agressions ou de la « loi du silence » qui les accom­pagne se sont cris­tal­li­sées et, dans une cer­taine mesure, struc­tu­rées autour de plu­sieurs hash­tags uti­li­sés en ligne : #metoo dans le monde anglo-saxon, sa tra­duc­tion #moiaus­si et sur­tout #balan­ce­ton­porc dans le monde fran­co­phone. Concrè­te­ment, cela veut dire qu’en uti­li­sant ces mots-clés pour éti­que­ter leurs mes­sages, des mil­liers de femmes ont publié sur les réseaux sociaux (Twit­ter, Face­book et autres), à l’appel de col­lec­tifs consti­tués pour l’occasion ou de manière spon­ta­née, des témoi­gnages rela­tant des faits d’agression sexuelle ou de com­por­te­ments sexistes dont elles ou leurs connais­sances auraient été vic­times, très récem­ment ou dans un pas­sé lointain. 

Le nombre de témoi­gnages sous ces éti­quettes et la rapi­di­té avec laquelle ils ont été pro­duits en font un phé­no­mène d’autant plus remar­quable qu’ils concernent des ques­tions sou­vent consi­dé­rées comme « taboues », sachant que nombre de vic­times de har­cè­le­ment ou d’agressions sexuelles hésitent à témoi­gner (et, a for­tio­ri, à por­ter plainte) notam­ment parce qu’elles sont en état de choc, par crainte de ne pas être prises au sérieux, en rai­son d’un sen­ti­ment de honte qui les ronge ou par crainte de repré­sailles de la part de leurs harceleurs/agresseurs (qui peuvent être des proches ou des supé­rieurs hié­rar­chiques). Il est donc légi­time et néces­saire de s’interroger et d’interroger ce phé­no­mène de prise de parole en tant que fait social (dans l’hypothèse où cela pour­rait per­du­rer ou se repro­duire). Et ce même si ce n’est pas facile dans le contexte d’émotion décou­lant, notam­ment, de l’extrême gra­vi­té de cer­tains faits rela­tés par les inter­nautes, res­pon­sable de mul­tiples fric­tions en ligne (par exemple, ne pas reprendre le mot d’ordre ou le com­men­ter relève-t-il d’une forme de sou­tien aux agres­seurs?). C’est d’autant plus com­pli­qué, en outre, qu’un même avis sur la ques­tion ne sera pas néces­sai­re­ment inter­pré­té de la même façon sui­vant que son auteur est un homme ou une femme, et sui­vant le genre de l’interprète : qu’on le veuille ou non, du simple fait que nous serions un homme ou une femme, nous serions tous par nature « partisans ».

Une fausse unanimité ?

Une fois l’ampleur du phé­no­mène en ligne consta­tée, il s’agit de le ques­tion­ner. Une des inter­pré­ta­tions consen­suelles de cette abon­dance sou­daine de témoi­gnages est qu’elle per­met­trait de prendre la réelle ampleur « du phé­no­mène ». La dif­fi­cul­té tou­te­fois est que, si l’importance de com­por­te­ments sexistes et/ou agres­sions sexuelles ne fait (hélas) aucun doute, le phé­no­mène en ques­tion, dont le mou­ve­ment en ligne témoi­gne­rait, est dif­fi­cile à cir­cons­crire, et donc à évaluer. 

D’abord, on note­ra que les chiffres eux-mêmes sont dif­fi­ciles à inter­pré­ter, au-delà du fait que cette abon­dance de témoi­gnages publics simul­ta­nés est en elle-même inédite. La pla­te­forme de veille des réseaux sociaux Visi­brain (notam­ment relayée par Le Figa­ro) a recen­sé entre le 13 (date de l’appel de la jour­na­liste San­dra Mul­ler à témoi­gner sous cette éti­quette) et le 16 octobre 159.000 mes­sages por­tant le hash­tag #balan­ce­ton­porc (pour leur grande majo­ri­té pro­duits les 15 et 16 octobre), et l’institut Odoxa en compte 335.300 le 18, indi­quant clai­re­ment l’ampleur prise par ce mot-clé1. Mais la grande majo­ri­té de ces mes­sages ne sont pas des témoi­gnages, mais des relais, des sou­tiens, des pro­po­si­tions de solu­tions ou des com­men­taires (sur les témoi­gnages ou l’initiative). Par ailleurs, presque la moi­tié de ces mes­sages sont pro­duits par des hommes (47% pour Visi­brain, 38,4% pour Odoxa). Si on fait abs­trac­tion de toutes les « dis­cus­sions sur…», les décomptes des dif­fé­rents médias donnent de 16 à 17.000 témoi­gnages, publiés par un nombre plus res­treint de comptes (cer­tains en publiant plu­sieurs) dans toute la fran­co­pho­nie (les inter­nautes sont aux ¾ basés en France, mais éga­le­ment en Bel­gique, au Cana­da, en Suisse, au Magh­reb, au Mali et, de manière mar­gi­nale, dans le reste du monde). 

Ensuite, si on se limite aux témoi­gnages, on constate que ceux-ci ne sont pas tous réduc­tibles, de manière simple, à l’idée de femmes témoi­gnant des vio­lences dont elles font l’objet. Cer­tains concernent direc­te­ment celles qui les publient, alors que d’autres concernent une per­sonne tierce (sur le modèle « Je connais quelqu’un à qui c’est arri­vé2 »). Si chaque témoi­gnage relate une expé­rience indi­vi­duelle qu’il n’y a pas de rai­son par­ti­cu­lière de mettre en cause (au-delà des limites propres à toute mesure d’un phé­no­mène par le biais de décla­ra­tions), on ne peut les consi­dé­rer comme étant tous comparables.

Enfin, et peut-être sur­tout, au-delà de la double thé­ma­tique cen­trale de la prise de parole sur la condi­tion des filles et des femmes dans une socié­té patriar­cale et machiste, les faits rela­tés sont d’une diver­si­té immense, sur le plan de la forme, du fond et des inten­tions des locu­trices. Du point de vue de la forme, on relève des témoi­gnages dra­ma­tiques, d’autres faits avec humour, cer­tains très détaillés et d’autres très allu­sifs. Cer­tains reven­diquent ou dénoncent, d’autres constatent, d’autres encore déplorent. Ils adoptent des formes variées, par ailleurs entrant dans les mises en forme propre aux réseaux sociaux (la conci­sion impo­sée par Twit­ter, par exemple), qui témoignent vrai­sem­bla­ble­ment de la construc­tion de rap­ports dif­fé­rents aux faits rela­tés, avec tou­te­fois cer­taines constances (comme le sen­ti­ment d’agression).

Sur le fond, on peut iden­ti­fier de nom­breuses thé­ma­tiques et faits dif­fé­rents, qui vont du crime (le viol, les agres­sions sexuelles sur mineures) aux rela­tions sociales quo­ti­diennes ne tom­bant pas sous le coup de la loi). Cer­tains témoi­gnages mettent en lumière les faits, d’autres la posi­tion des agres­seurs, d’autres encore le sen­ti­ment des vic­times. Si, avec le hash­tag #balan­ce­ton­porc, San­dra Mul­ler vou­lait avant tout dénon­cer les abus dans le milieu du tra­vail, on constate que les témoi­gnages concernent tous les contextes, publics, fami­liaux, sco­laires, pro­fes­sion­nels ou autres. Cer­tains faits rela­tés sont pré­sen­tés comme récents et/ou récur­rents, d’autres comme uniques et/ou remon­tant à des années voire des décen­nies. Ces hash­tags sont éga­le­ment uti­li­sés pour des cas indi­vi­duels (« ça m’est arrivé/c’est arri­vé à quelqu’un que je connais »), mais aus­si pour por­ter un mes­sage plus col­lec­tif de soli­da­ri­té (« ça ne m’est pas arri­vé, mais je sou­tiens les vic­times, éven­tuel­le­ment parce que cela pour­rait m’arriver »), de cri­tique ins­ti­tu­tion­nelle (« la jus­tice ne prend pas suf­fi­sam­ment en compte les vic­times ») ou de cri­tique sociale (« toutes les femmes sont mena­cées par une socié­té machiste et patriar­cale / l’éducation est à envi­sa­ger autre­ment / etc. »). 

Enfin, sur le plan des inten­tions, si celles de la majo­ri­té des per­sonnes qui postent ces témoi­gnages ne nous sont pas direc­te­ment acces­sibles et nous condamnent à la spé­cu­la­tion, on note que cer­taines com­plètent leurs publi­ca­tions par des expli­ca­tions qui (sans néces­sai­re­ment s’exclure) témoignent d’intentions, de sen­si­bi­li­tés et d’interprétations dif­fé­rentes des hash­tags vus comme des éten­dards de ral­lie­ment : « je parle parce que je suis mal depuis que c’est arri­vé », « je parle parce que le silence doit ces­ser », « je parle par soli­da­ri­té », « je parle parce que je veux que mon agres­seur soit puni », « je ne veux pas être plainte », etc. (On note­ra que ces jus­ti­fi­ca­tions peuvent éga­le­ment expli­quer en écho des témoi­gnages en ligne de per­sonnes disant pour­quoi elles n’ont pas uti­li­sé ces hash­tags, même ayant par­fois été vic­times de com­por­te­ments pro­blé­ma­tiques, par exemple « parce que j’ai trop de res­pect pour les per­sonnes vic­times de véri­tables agres­sions pour com­pa­rer mon vécu au leur », « parce que je ne res­sens pas le besoin de par­ler », « parce que je désap­prouve la méthode / parce que c’est le tra­vail de la jus­tice », etc.)

Inter­net comme miroir déformant

Il ne faut pas voir dans ces dif­fé­rents constats une ten­ta­tive de mini­mi­ser (et encore moins d’excuser) les com­por­te­ments machistes, le har­cè­le­ment et les agres­sions sexuelles, mais plu­tôt une néces­saire prise de recul pour ten­ter de com­prendre ce qui se joue. D’une part, il serait hasar­deux de consi­dé­rer que l’activité sur les réseaux sociaux (et en par­ti­cu­lier Twit­ter, moins répan­du et sur lequel les « CSP+3 » et médias sont sur­re­pré­sen­tés) comme le reflet exact de ce qui se passe dans la socié­té. Si le nombre de récits publiés en quelques jours a pro­ba­ble­ment per­mis de mon­trer que les com­por­te­ments sexistes et les agres­sions sexuelles étaient très nom­breux (et pro­ba­ble­ment plus nom­breux que ce que cer­tains, en par­ti­cu­lier des hommes, même sen­si­bi­li­sés à la ques­tion, ima­gi­naient), ils ne per­mettent pas pour autant de quan­ti­fier ou de car­to­gra­phier pré­ci­sé­ment le phé­no­mène. La meilleure preuve de ce déca­lage réside sans doute dans le fait que les quelques mil­liers de comptes à l’origine de ces témoi­gnages appa­raissent fina­le­ment assez insi­gni­fiants en regard des popu­la­tions fran­co­phones, alors que des enquêtes menées par ailleurs indiquent un nombre plus impor­tant de femmes vic­times de har­cè­le­ment ou d’agressions sexuelles. À titre d’exemple, le son­dage Odoxa cité plus haut montre que 53% des femmes inter­ro­gées (en France) disent avoir été vic­times de har­cè­le­ment ou d’agression sexuelle au moins une fois dans leur vie. Si Twit­ter était le reflet de cette réa­li­té, il ne devrait pas y avoir 17.000 témoi­gnages, mais 15 à 20 millions.

D’autre part, la très grande diver­si­té des situa­tions et com­por­te­ments dénon­cés montre, der­rière l’unité appa­rente que mani­fes­te­raient les hash­tags employés et un cer­tain una­ni­misme média­tique, la dif­fi­cul­té à éla­bo­rer un véri­table consen­sus sur la ques­tion. Si les faits de viol et d’agression sexuelle carac­té­ri­sée doivent, bien enten­du et sans ambigüi­té, être pour­sui­vis et condam­nés au pénal, il est beau­coup plus dif­fi­cile de savoir ce qu’il convient de faire avec les faits ne tom­bant pas sous le coup de la loi. Ces témoi­gnages en ligne, comme les dis­cus­sions autour de ceux-ci, illus­trent la dif­fi­cul­té d’élaborer un consen­sus sur ce qui doit être dénon­cé et com­ment, y com­pris par­mi les femmes. D’abord, parce qu’un même com­por­te­ment (ne tom­bant pas sous le coup de la loi) peut être consi­dé­ré comme du har­cè­le­ment ou une agres­sion par les unes, mais pas par les autres. Les échanges en ligne autour des témoi­gnages indiquent notam­ment cette ambi­va­lence et donc, indi­rec­te­ment, la dif­fi­cul­té à envi­sa­ger ce qui doit/peut être fait. Ensuite, parce que toutes les auteures de témoi­gnages n’exigent pas les mêmes réponses (même s’il fau­drait faire un tra­vail de recherche de grande ampleur sur ces don­nées pour le quan­ti­fier): cer­taines disent témoi­gner parce que les faits n’ont pas été consi­dé­rés ou pris en charge, alors que d’autres le font en recon­nais­sant qu’ils l’ont été, par­fois d’une manière qui leur semble par­fai­te­ment appro­priée. D’autres enfin disent, tou­jours sur le même hash­tag, s’abstenir de témoi­gner, pré­ci­sé­ment parce que leur his­toire a été prise en charge. On est donc face à une ambigüi­té cer­taine des don­nées que consti­tue le tra­fic web. Ces « diver­gences » peuvent être inter­pré­tées en écho au constat fait par ailleurs selon lequel le degré d’acceptation ou de tolé­rance de cer­tains actes n’est pas le même selon les géné­ra­tions et les milieux, expli­quant en par­tie pour­quoi les jeunes femmes ont plus ten­dance à consi­dé­rer comme des agres­sions des remarques ou com­por­te­ments que leurs ainées n’auraient pas dénon­cés, et expli­quant pour­quoi l’action en ligne est mieux per­çue par les plus jeunes (deux sexes confon­dus) que par les plus âgés.

Les enjeux pour la suite

Au bout du compte, ces témoi­gnages en ligne posent plus de ques­tions qu’ils n’en résolvent. Ils ont cer­tai­ne­ment contri­bué à une meilleure visi­bi­li­té de la thé­ma­tique, mais cette mise à l’agenda ne sau­rait se suf­fire à elle-même. D’autant plus que l’ampleur du phé­no­mène, et par consé­quent son impact dans l’opinion, va néces­sai­re­ment décroitre avec le temps, comme on peut le voir assez clai­re­ment dans l’utilisation de ces hash­tags après le « pic » du 15 octobre.

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Évo­lu­tion dans le temps du nombre de mes­sages iden­ti­fiés par le hash­tag #balan­ce­ton­porc entre les 14 et 20/10 (les « creux » cor­res­pondent aux nuits, avec un tra­fic plus faible) — Réa­li­sé avec Talkwalker

Si cette défer­lante de témoi­gnages s’inscrit dans les suites de « l’affaire Wein­stein », elle le fait aus­si dans un contexte plus large, celui du témoi­gnage de femmes har­ce­lées en milieu pro­fes­sion­nel et licen­ciées à la suite de cela4, la volon­té fran­çaise de légi­fé­rer contre les com­por­te­ments de har­cè­le­ment de rue ou, en Bel­gique, la publi­ci­té faite sur cer­tains cam­pus pour un site faci­li­tant la pros­ti­tu­tion étu­diante. Ce contexte fait lui-même suite à dif­fé­rentes affaires média­ti­sées (les accu­sa­tions contre diverses per­son­na­li­tés, dont Domi­nique Strauss-Kahn, un pre­mier débat sur le har­cè­le­ment de rue en Bel­gique en 2012, etc.) ayant chaque fois sus­ci­té une vague d’indignation média­tique et en ligne. Par ailleurs, cela fait plu­sieurs années que des mou­ve­ments fémi­nistes se sont empa­rés du web comme outil de prise de parole et de com­bat. La ques­tion n’est donc plus de savoir s’il est utile de s’indigner, mais d’avancer sur des mesures concrètes cor­rec­te­ment ciblées, c’est-à-dire évi­tant de confondre toutes les ques­tions qui se retrouvent agré­gées sous des éti­quettes comme les hash­tags, dont il a été ques­tion plus haut. Au menu de ces chan­tiers, on peut notam­ment iden­ti­fier un tra­vail avec les par­te­naires sociaux sur la thé­ma­tique du har­cè­le­ment en milieu pro­fes­sion­nel et l’évaluation de l’adéquation de la légis­la­tion et de la pro­tec­tion des plai­gnantes à la réa­li­té du ter­rain ; la consti­tu­tion de lieux et de pro­cé­dures per­met­tant de trans­for­mer l’indignation en actions concrètes ; l’évolution des réfé­rents cultu­rels en lut­tant contre les éter­nels sté­réo­types de la femme-objet et de la femme victime. 

Les #metoo, #moiaus­si ou #balan­ce­ton­porc ne sont donc pas en eux-mêmes des avan­cées pour la cause de l’égalité, mais sim­ple­ment des symp­tômes nous rap­pe­lant que le chan­tier doit être pour­sui­vi de manière rapide et volontariste.

  1. Lorsque nous écri­vons ces lignes, notre propre compte avec l’outil Talk­Wal­ker donne 392.000 mes­sages (61,6% de femmes, 38,4% d’hommes).
  2. Le but de cet article étant d’analyser le phé­no­mène en ligne pour le mettre en pers­pec­tive, et non d’aborder des témoi­gnages indi­vi­duels, nous avons déci­dé de ne pas direc­te­ment repro­duire ces mes­sages (notam­ment par res­pect des per­sonnes et de leurs expé­riences), mais de pro­po­ser des refor­mu­la­tions géné­riques ren­dant compte de la teneur de nom­breux mes­sages plus ou moins simi­laires que nous avons relevés.
  3. Caté­go­ries socio-pro­fes­sion­nelles « supé­rieures », c’est-à-dire essen­tiel­le­ment les cadres, les pro­fes­sions intel­lec­tuelles, les diri­geants de petites et grandes entre­prises, les arti­sans et pro­fes­sions libérales.
  4. Voir le docu­men­taire d’Andrea Raw­lins-Gas­ton, « Har­cè­le­ment sexuel au tra­vail : l’affaire de tous », dif­fu­sé sur France 2 le 11 octobre 2017.

Baptiste Campion


Auteur

Baptiste Campion est docteur en information et communication de l'Université catholique de Louvain. Il travaille maintenant comme professeur et chercheur à l'Institut des Hautes Études des Communications Sociales au sein du master en éducation aux médias. Ses travaux scientifiques ont principalement porté sur la communication éducative médiatisée, les effets cognitifs de la narration, les interactions en ligne et l'appropriation des technologies numériques, les transformations de l'expertise dans ce contexte particulier. À côté de ces travaux scientifiques, ces questions l'ont amené à réfléchir sur les conditions de la "démocratie numérique", de l'espace social dans une société hypermédiatisée ainsi que le rôle et la transformation des médias.