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La myopie libérale du professeur Gemenne
La crise de l’accueil des réfugiés a mis en lumière la difficulté pour la gauche d’apporter des réponses concrètes au défi migratoire. Pour autant, la pensée conservatrice et libérale n’offre guère de perspectives pour y faire face dans la justice sociale. Un constat que ne partage visiblement pas François Gemenne, qui affirme, dans un article polémique largement déconnecté du réel, que la boussole morale se serait déplacé vers la droite sur ces questions.
Depuis plusieurs années, le spécialiste des migrations environnementales François Gemenne bataille pour ébrécher la logique de forteresse assiégée qui guide les politiques migratoires. Bulle d’oxygène dans une atmosphère viciée par la xénophobie, ce pourfendeur d’idées reçues a notamment gagné ses galons médiatiques lors d’une confrontation télévisuelle avec le vice-président du Front national (FN), Florian Philippot. Il s’échine depuis à promouvoir l’ouverture des frontières, ce qui le conduit souvent à fustiger le conservatisme d’une certaine gauche, complice, par son apathie, du maintien d’un statu quo aussi inefficace que dramatique.
« Bouleversement des valeurs »
Il semble toutefois que le courroux bien légitime de ce chevalier blanc de la liberté de circulation l’ait conduit à accréditer l’adage voulant que « lorsqu’un sentiment s’exagère, la faculté de raisonner disparaît ». Dans un article intitulé Frontières, souverainisme et vacuité, Gemenne croit déceler un « bouleversement radical des valeurs de la gauche et de la droite » sur la question migratoire. La première, pétrie d’un protectionnisme anachronique qui la rendrait allergique à l’ouverture des frontières, serait désormais à la traîne de la seconde, mieux disposée à l’égard de la mondialisation, et à ce titre plus à même de saisir le caractère structurel des migrations internationales.
Le chercheur en veut pour preuve les positions exprimées par les uns et les autres durant la crise de l’accueil des réfugiés de 2015 : à droite, la posture humaniste d’une Angela Merkel, d’un Guy Verhofstadt, voire du Pape François ; à gauche, les réponses indignes d’un Manuel Valls, socialiste français, ou franchement raciste d’un Robert Fico, social-démocrate slovaque.
La droite, bouée de sauvetage des réfugiés ? Gemenne n’est pas loin de le penser, l’antagonisme gauche-droite se révélant, selon lui, moins pertinent sur ces questions que le clivage relatif à l’ouverture à l’autre. Et le chercheur de clamer la sympathie que lui inspire une certaine droite débarrassée de ses scories national-souverainistes, qu’incarnerait, entre autres, la démocratie chrétienne allemande et la famille libérale.
On ne saurait trop insister sur la justesse de certains constats posés par Gemenne. Dans une large mesure, la gauche a effectivement laissé l’extrême droite s’arroger le monopole de la thématique migratoire. Une partie en est arrivée à valider son discours, comme lorsque le premier ministre français Laurent Fabius, de sinistre mémoire, affirmait que « le FN apporte de mauvaises réponses à de bonnes questions ». Une autre, sans rallier l’argumentaire xénophobe, s’est longtemps contentée d’une position réactive qui ne permet pas de politiser cette question conformément à ses valeurs.
Il est en revanche regrettable que ce diagnostic lucide vienne à l’appui d’un raisonnement qui prend d’évidentes libertés avec les faits, et ce pour étayer une thèse qui tient davantage de l’idéologie que de l’analyse rigoureuse de la réalité politique et sociale.
Un échiquier politique imaginaire
D’emblée, relevons les curieux exemples censés fonder le postulat de Gemenne. Le camp de droite est opportunément expurgé de ses éléments susceptibles de mettre à mal son argumentation, quand celui de gauche est diabolisé pour servir de repoussoir. Cette méthode laisse la désagréable impression que l’auteur cherche moins à vérifier son hypothèse en la confrontant au réel qu’à tordre celui-ci pour la valider.
Passons sur l’incongruité qu’il y a à classer à droite le pape François, dont le radicalisme iconoclaste n’en finit pas de provoquer des broncas au sein de la droite conservatrice traditionnellement proche du clergé, notamment en Pologne.
Si la Willkommenspolitik d’Angela Merkel a bel et bien constitué une oasis de compassion dans un désert d’indifférence, présenter les démocrates chrétiens allemands comme le nouveau phare de l’universalisme n’en est pas moins osé. La politique d’accueil de la chancelière a globalement été bien acceptée par son partenaire de coalition social-démocrate, à la différence de sa propre formation de centre droit, elle-même sous la pression de la droite populiste de l’AFD. On évoquera, à titre d’exemple, les négociations pour aboutir à une réforme restrictive de l’asile en janvier 2016, au cours desquels l’aile conservatrice de la Große Koalition se montra particulièrement virulente face à un centre gauche taxé de laxisme.
En élargissant la focale à l’ensemble du spectre politique germanique, on s’aperçoit que les appels en faveur des réfugiés persistent à être émis par la gauche radicale1, les écologistes, et une frange minoritaire des sociaux-démocrates. Autrement dit, les positions relatives des acteurs politiques sur l’immigration continuent d’obéir au classique antagonisme gauche droite, et ce dans le berceau du prétendu « bouleversement des valeurs ».
Présenter les libéraux comme le parangon de l’ouverture à l’autre relève de la même audace. Citoyen belge, Gemenne n’est pas sans savoir qu’avant que les nationalistes de la N‑VA aient cannibalisé cet espace, ceux-ci ont longtemps tenu, en matière de politique migratoire répressive, le haut du pavé. Leurs derniers représentants à avoir été en charge des matières d’asile et d’immigration, Patrick Dewael, Annemie Turtelboom et Maggie De Block n’ont pas exactement laissé un excellent souvenir aux défenseurs des droits des migrants. On remarquera également que les critiques contre la surenchère xénophobe de leur successeur Théo Francken (N‑VA) ne sont jamais venues de la famille libérale, mais des partis de gauche – nettement plus en verve, il est vrai, lorsqu’ils sont dans l’opposition.
Bien que leurs homologues au Parlement européen du groupe ADLE se montrent incontestablement plus ouverts, ceux-ci n’en restent pas moins pleinement ancrés dans le paradigme restrictif des migrations. Ceux-ci ont généralement été de toutes les larges coalitions formées lors de chaque étape de la consolidation de l’Europe forteresse. Encore récemment, l’ADLE a joint sa voix à celles des groupes S&D (sociaux-démocrates) et PPE (conservateurs), mais aussi des eurosceptiques des CRE et de la droite populiste de l’EFDD pour réclamer la création d’un document unique facilitant les déportations. Là encore, le timide espace politique résiduel favorable à l’accueil des réfugiés et au respect de leurs droits fondamentaux se situe sur le flanc gauche de l’hémicycle.
L’introuvable universalisme de droite
On peut également s’interroger sur la représentativité des exemples montés en épingle pour illustrer les compromissions migratoires de la gauche. Ainsi de Manuel Valls, éminente figure du socialisme de renoncement qui s’est fait fort de transgresser à peu près tous les marqueurs progressistes traditionnels. Ainsi du populiste Robert Fico, dont l’alliance en 2006 avec l’extrême droite locale a valu à son parti Smer-SD l’exclusion temporaire du Parti des socialistes européens.
Un exercice comparatif digne de ce nom aurait conduit Gemenne à s’intéresser au cas de Jeremy Corbyn, l’artisan du tournant à gauche du parti travailliste britannique, dont la nouvelle orientation promigrante a été vertement critiquée par la vieille garde libérale blairiste. Cela lui aurait sans doute permis de relever cette réalité (gênante, il est vrai, pour sa démonstration): la conversion des gouvernements prétendument de gauche au paradigme migratoire répressif constitue précisément un signe, parmi tant d’autres, de leur droitisation. Autrement dit, c’est justement parce que de larges pans de la social-démocratie ont cessé d’être de gauche qu’ils ont abandonné leur prétention à l’universalisme.
À l’inverse, l’honnêteté intellectuelle la plus élémentaire aurait requis de souligner que la ligne d’ouverture d’Angela Merkel est, pour l’heure, extrêmement minoritaire et en aucun cas représentative de l’état d’esprit des droites européennes, libéraux inclus. Le débat français illustre à souhait le fait que même une social-démocratie capitularde peine à rivaliser avec la surenchère de mesures xénophobes dans laquelle est engagée l’opposition de droite.
Le degré de réécriture de l’histoire déployé pour fusiller la gauche frise parfois le seuil critique. Ainsi, en accusant le Grec Alexis Tsipras d’avoir tourné le dos à son programme favorable aux migrants et réfugiés « une fois élu » et « sans états d’âme », Gemenne fait preuve d’une mauvaise foi particulièrement édifiante. D’abord parce que les premiers mois au pouvoir du premier ministre de gauche ont été marqués par une rupture spectaculaire avec la logique de forteresse assiégée, comme le note un rapport du collectif Alarmphone, proche de la mouvance No Border.
Ensuite parce que le basculement qu’a constitué le soutien à l’accord de réadmission avec la Turquie est surtout le résultat de pressions inouïes exercées par les autres gouvernements européens. Il n’est pas inutile, ici, de rappeler que tant la démocratie chrétienne allemande que des exécutifs à dominante libérale tels que le gouvernement belge ont menacé explicitement la Grèce d’une exclusion de l’espace Schengen si elle ne mettait pas fin à sa politique du « laissez-passer » à l’égard des réfugiés. Là encore, l’universalisme de la droite se fait attendre.
La faute de la gauche : refuser la globalisation
Si Gemenne reconnaît à la gauche radicale un attachement authentique à la solidarité avec les migrants et réfugiés, c’est pour mieux lui porter l’estocade :
« Tous ces mouvements et partis sont structurés autour d’une même idée : une meilleure protection des travailleurs […] il s’agit de lutter contre les « ravages de la mondialisation », de refuser les « diktats de Bruxelles » et, plus globalement, de reprendre le contrôle d’une politique économique que l’on perçoit comme menacée par le monde extérieur. Il s’agit bien de défendre une forteresse. […] Qu’on ne s’y trompe pas : la frontière est ici une protection contre la mondialisation, et le nationalisme un rempart contre le supranationalisme, perçu comme étant à la solde d’intérêts économiques et financiers. Cette « vraie gauche » n’est pas une gauche universaliste, mais une gauche protectionniste et souverainiste. »
Engluée, donc, dans une souveraineté nationale d’un autre âge (le traité de Westphalie de 1648), cette mouvance serait incapable de sortir du « paradigme de l’immobilité »:
« C’est cette conception de la souveraineté qui amène la gauche de gouvernement à considérer les migrations comme un problème à résoudre, plutôt que comme une réalité structurelle. »
Ainsi, la gauche serait incapable de sortir de l’ « impensé politique » de la migration parce qu’elle n’en accepterait pas le caractère structurel, voire vertueux. En cause : sa réticence plus générale à l’égard de la mondialisation et des vertus de la main invisible du marché. Chercher à sauvegarder les conquêtes sociales constituerait donc un geste « souverainiste » de repli sur soi, qui paverait la voie à la tentation xénophobe. Maintenir des barrières douanières et normatives ou lutter contre la finance internationale procéderait, finalement, de la même logique que celle consistant à dresser des murs hérissés de barbelés pour se protéger de l’afflux de réfugiés.
On commencera par objecter qu’il n’existe aucun lien entre le degré d’acceptation de la mondialisation et le niveau de solidarité avec les nouveaux arrivants. Contrairement aux tenants du grand marché mondial, les opposants à la globalisation ont quelques faits d’armes à leur actif en matière de défense des migrants. Il suffira à François Gemenne de fréquenter davantage les forums altermondialistes pour se rendre compte à quel point cette lutte s’imbrique à celle contre le néolibéralisme prédateur. On lui conseillera aussi de s’entretenir avec l’un ou l’autre des représentants de ce mouvement, comme la Malienne Aminata Traoré, infatigable pourfendeuse tant de la fermeture des frontières à l’immigration que de l’ouverture économique sauvage. Ou tout simplement d’observer de plus près la seule famille politique de gauche qui trouve grâce à ses yeux, les écologistes : leur soutien constant à la cause des sans-papiers et des réfugiés ne les a pas empêchés pour autant de jouer, notamment en Belgique, un rôle moteur dans la contestation des partenariats de libre-échange, comme le TTIP et le CETA.
L’universalisme dévoyé
On ajoutera que si l’opposition du souverainisme à l’universalisme constitue un procédé rhétorique commode, elle se révèle d’une faible portée explicative. Il aura sans doute échappé à Gemenne que de l’eau a coulé sous les ponts depuis le traité de Westphalie, et que les Révolutions françaises et américaines ont conféré à la souveraineté nationale une dimension populaire. Cela a eu pour conséquence de placer le peuple plutôt que le monarque comme fondement de l’autorité politique, et donc d’établir les bases de la légitimité démocratique. C’est notamment au nom de la souveraineté populaire que la législation internationale a consacré le droit des peuples à disposer d’eux même, soit celui « de déterminer librement leur statut et d’assurer librement leur développement économique, social, et culturel »2 .
De ce point de vue, on a le plus grand mal à voir en quoi la défense de la souveraineté, fût-elle nationale, serait incompatible avec l’idéal universaliste, soit la croyance en une commune aspiration humaine à jouir de droits imprescriptibles. On serait plutôt tenté de dire que bien souvent, la première conditionne le second, le respect de ces droits étant précisément tributaire de la non-ingérence d’un tiers (État ou acteur privé) dans les choix politiques nationaux. Ce fut notamment le cas lorsqu’il s’agissait de soutenir la décolonisation des peuples placés sous tutelle. C’est toujours le cas quand la menace que fait peser la mondialisation économique sauvage sur les droits sociaux, économiques et culturels justifie de mettre en œuvre certaines formes de protectionnisme. Et ce, indépendamment des politiques d’ouvertures ou de fermetures qui pourraient par ailleurs exister à l’égard des étrangers.
Solidarité « à la carte »
On soulignera, enfin, la myopie typiquement libérale consistant à s’imaginer qu’accepter la réalité structurelle de la mobilité internationale conduirait en soi à des politiques plus humaines. Les migrations ne sont, dans cette perspective, perçues que sous l’angle des droits et libertés individuelles (en l’occurrence, la liberté d’aller et venir). Or, celles-ci sont bien souvent provoquées par la négation des droits collectifs, notamment le droit au développement économique et social.
Il est plus que douteux de penser que les réfugiés syriens, afghans ou érythréens considèrent que le drame qu’a constitué leur trajectoire migratoire s’inscrit dans la marche naturelle du monde. Il est tout aussi hasardeux d’imaginer que migrants prêts à risquer leur vie pour fuir la misère causée par la prédation économique et commerciale de l’Occident et par la faillite des États perçoivent leur exil comme normal. La première violence exercée contre ces populations n’est pas le parcours juché de piège mortel ni les conditions d’accueil déplorable, mais le fait même d’être condamnés à une mort physique ou sociale dans leur pays d’origine.
N’en déplaise aux chantres de la mondialisation heureuse, les migrations qui prévalent actuellement en Europe ne relèvent pas du fonctionnement harmonieux du monde, mais constituent, plus que jamais, un problème à résoudre, en particulier pour les migrants eux-mêmes. Il s’agit, notamment, que les pays de départ recouvrent une souveraineté mise à mal par un impérialisme économique et financier qui jette leurs citoyens sur le chemin de l’exil.
Quiconque se bat pour le droit à migrer sans défendre en même temps le droit à ne pas être contraint au départ se fait l’avocat d’un soutien « à la carte » des premiers concernés. Dans cette conception libérale de la liberté de circulation, ceux-ci seraient autorisés à suivre les richesses pillées par l’occident, mais pas de mettre fin à ce processus de dépossession qui les empêche de vivre dignement sur place. Il s’agit, au mieux, d’une grave inconséquence, au pire d’un cynisme sans nom3.
Du pain bénit pour l’extrême droite
L’équation conditionnant la conduite de politiques favorables aux immigrés à l’acceptation de la mondialisation économique, commerciale et financière n’est pas seulement aberrante : elle est politiquement dangereuse.
Elle permet en effet de présenter le refus d’accorder des droits aux nouveaux arrivants comme l’une des facettes de la lutte plus large contre les dégâts sociaux causés par la globalisation. Conséquence logique, les initiatives racistes et le renforcement des frontières peuvent aisément être repeints en une croisade sociale menée dans l’intérêt des catégories précarisées. Ce discours constitue précisément le moteur de la nouvelle extrême droite parée d’un vernis social, dont les propositions xénophobes se nourrissent des frustrations, bien légitimes, des couches populaires envers la mondialisation libérale. Un mouvement de soutien aux migrants qui défendrait leurs droits sur base de la ligne Gemenne représenterait une indéniable aubaine pour Marine Le Pen.
En opposant artificiellement les intérêts des travailleurs locaux à protéger leur bien-être d’éventuelles ingérences extérieures à ceux des nouveaux arrivants, cette perspective interdit de penser les convergences. Elle fait notamment l’impasse sur leur commun intérêt à assurer l’égalité des droits entre nationaux et étrangers, et à combattre ensemble les offensives (nationales et supranationales) contre les conquêtes sociales.
Fort heureusement, la tendance actuelle va plutôt dans le sens d’une plus grande imbrication de ces deux causes. Il est désormais bien rare qu’une manifestation de sans-papiers n’insiste pas lourdement sur la double peine à laquelle les condamne le capitalisme, qui les force à quitter leur pays et les cantonne au sous-prolétariat. Le mouvement social, les syndicats au premier chef, tend, quant à lui, à prendre progressivement conscience de la nécessité d’intégrer les droits des migrants dans sa panoplie revendicative4.
De bonnes questions…
Une inflexion progressiste des politiques migratoires ne sera possible qu’en répondant à l’ensemble des injustices qui jalonnent le parcours des exilés, notamment en éradiquant la triple violence qui les pousse au départ, ponctue leur périple et les exclut à l’arrivée. À cet égard, l’internationalisme du mouvement ouvrier et des forces s’inscrivant dans son sillon offre nettement plus de perspectives que le libéralisme, qui fait trop souvent fi du contexte socio-économique qui conditionne l’émancipation individuelle et collective.
Ce réquisitoire bancal aura au moins ce mérite : alerter la gauche qui aspire à changer la société de l’urgence de repolitiser cette question en l’intégrant dans un projet global de transformation sociale. Un projet qui ne cèderait ni à la tentation chauviniste, qui réserve le progrès à une communauté nationale exclusive, ni à l’injonction permanente à la mobilité des faux amis libre-échangistes des immigrés, qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.
Avec un brin de malice, nous dirions que François Gemenne apporte de mauvaises réponses à de bonnes questions…
- Si une frange de Die Linke flirte effectivement avec le populisme de droite, à l’instar de la co-présidente du parti Sahra Wagenknecht qui a notamment réclamé une limitation du nombre de réfugiés, cette position reste pour l’heure minoritaire dans le parti.
- Article 1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966.
- Surtout quand on sait les avantages que peuvent tirer les pays occidentaux d’un tel marché migratoire, à commencer par la « fuite des cerveaux ».
- Voir, notamment, le cas du comité des travailleurs avec et sans-papiers de la CSC Bruxelles-Hal-Vilvorde.