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Failed state
Version anglo-saxonne originelle de « État échoué ».
La notion de failed state (État échoué) a été formulée par le Fund for Peace pour définir un État qui ne parvient pas (ou plus) à assurer ses missions essentielles, en premier lieu le respect de l’État de droit. Cette notion controversée est apparue au début des années 1990, dans la foulée de l’éclatement de l’URSS. Certains géopolitologues estiment que depuis lors, les conflits armés sont en majorité « non-conventionnels » (civils, intra-étatiques, intra-nationaux): Arménie, Géorgie, Irak, Liban (de 1975 à 1990), Liberia, Libye, Mali, Moldavie, Rwanda, Somalie, Syrie, Ukraine, Yougoslavie, etc.
Prise dans son acception la plus large, la notion de failed state (État échoué) désigne l’État qui a perdu ou est en passe de perdre le monopole de la puissance légitime (dans sa définition wébérienne) sur son territoire souverain internationalement reconnu. Un exemple européen a été fourni par la République italienne des années 70 et 80, confrontée aux « États dans l’État » qu’étaient les grandes organisations mafieuses, à la « colonisation » de l’État par des partis politiques (en l’occurrence, la DC et PSI) et au terrorisme d’organisations d’extrême-droite et d’extrême-gauche.
Le failed state (État échoué) peut être défini selon quelques indicateurs :
- faiblesse ou inefficacité du gouvernement central qui n’exerce qu’un contrôle marginal sur son territoire souverain internationalement reconnu ;
- légitimité faible ou nulle des autorités gouvernementales (État central) et des services publics ;
- absence ou déliquescence de services publics assurant l’exercice des droits fondamentaux ;
- corruption généralisée ;
- crise économique aigüe et permanente ;
- populations déplacées (réfugiés intérieurs);
- relations structurellement conflictuelles avec des États frontaliers ;
- etc.