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État échoué
Traduction française de « Failed State » privilégiée par La Revue nouvelle
La notion de failed state ne se traduit pas aisément en français, ce dont témoigne le nombre de traductions concurrentes et insatisfaisantes : État en déliquescence, État défaillant, État failli, État déstructuré, État en échec, etc.
Les auteurs canadiens francophones ont popularisé la traduction État failli , mais de ce côté-ci de l’Atlantique, elle évoque plus spontanément une faillite financière que le sens premier du verbe faillir (échouer, manquer, ne pas réussir).
Beaucoup de traducteurs et politologues francophones ont dès lors recours à la traduction État raté . Or, cette traduction est plus carrée et irrévocable que le failed state anglo-saxon, le mislukte staat néerlandais, le gescheiterter Staat allemand, l’Estado fallido hispanique ou même le Stato fallito italien.
Désormais, certains auteurs francophones (Marc Weitzmann, par exemple) traduisent failed state par État échoué .
Dans le cas de l’État belge (mais uniquement en français), échoué a en outre une indéniable force d’évocation. Un peu comme si cette non-nation (ou cette « nation manquée », dixit Bart De Wever) qu’est la Belgica s’était échouée sur des bancs de sables ou des marais.