Skip to main content
logo
Lancer la vidéo

Comprendre le basculement dans la violence jihadiste

Blog - e-Mois - anomie Daech Islam Islamisme jihadisme radicalisation sociologie Terrorisme par Corinne Torrekens

novembre 2015

Les atten­tats de Paris n’ont pas fait que des cen­taines de morts et de bles­sés mais causent aus­si des dégâts sur le plan des idées. Bien sûr, ces atten­tats ne se sont pas dérou­lés dans une socié­té vierge de débats sur les ques­tions rela­tives à l’insertion des popu­la­tions d’origine étran­gère et à la pré­sence de l’islam. Mais il y a fort à parier que l’une de leurs consé­quences ira dans le sens d’un ren­for­ce­ment des pola­ri­sa­tions sur ces sujets. Ain­si depuis les atten­tats, sur cer­tains pla­teaux de télé­vi­sion, on fus­tige le « com­mu­nau­ta­risme », on déclare une nou­velle « guerre de reli­gions ». Dans la presse, on pro­pose d’interdire les signes convic­tion­nels dans l’espace public et on accuse la gauche de s’être mon­trée laxiste. Autant de termes sen­sa­tion­na­listes, de pro­po­si­tions liber­ti­cides et de rac­cour­cis qui pèchent par sim­plisme et igno­rance et tendent à poin­ter du doigt un groupe social particulier.

e-Mois

Les facteurs du basculement dans le processus de violence jihadiste

Or, pour évi­ter de pro­pa­ger des amal­games, il est néces­saire de com­prendre ce qui sous-tend le bas­cu­le­ment de cer­tains indi­vi­dus dans des groupes jiha­distes vio­lents non pas pour l’excuser ou, pire, le légi­ti­mer comme le laissent croire ceux qui refusent d’entendre les « expli­ca­tions sociales », mais bien pour le pré­ve­nir. Au départ de l’étude1 menée par Lie­ven Pau­wels et Fabienne Brion élar­gie à la lit­té­ra­ture scien­ti­fique (plé­tho­rique) exis­tant sur le pro­ces­sus de radi­ca­li­sa­tion vio­lente et à l’étude de la bio­gra­phie de plu­sieurs indi­vi­dus sus­pec­tés et condam­nés, il est pos­sible d’isoler quatre grandes sphères de fac­teurs qui sous-tendent ce processus.

La pre­mière sphère relève d’éléments contex­tuels « macros » comme les conflits (ici, l’identification à la cause pales­ti­nienne semble pré­gnante), les mas­sacres (la répres­sion par Bachar el-Assad de sa popu­la­tion, les Rohin­gya en Bir­ma­nie, etc.), mais aus­si les vicis­si­tudes de la poli­tique inter­na­tio­nale. Ici peuvent entrer en ligne de compte l’intervention amé­ri­caine en Irak ou encore la des­ti­tu­tion (mais sur­tout la condam­na­tion à mort) du pré­sident égyp­tien Mor­si par le géné­ral Sis­si (en juillet 2013), sou­te­nu plus ou moins taci­te­ment par les puis­sances euro­péennes et amé­ri­caine, dont on a sous-esti­mé le trau­ma­tisme au sein de cer­taines franges de la popu­la­tion. Mais ces fac­teurs sont éga­le­ment « micros » et relèvent des mul­tiples pro­ces­sus de dis­cri­mi­na­tion, d’exclusion et d’altérisation. Peuvent être ran­gés dans cette caté­go­rie, la hausse de l’islamophobie, clai­re­ment et sta­tis­ti­que­ment démon­trée par le Centre pour l’égalité des chances2, ou encore les dis­cri­mi­na­tions sur le mar­ché de l’emploi dès lors qu’il existe un écart de plus de 30% en termes de taux d’emploi entre les per­sonnes bel­go-belges et les per­sonnes d’origine magh­ré­bine, turque et afri­caine3. La dif­fé­rence de diplôme entre les deux groupes n’est pas la seule expli­ca­tion à cet écart, puisque deux études montrent que la pro­por­tion de Bel­go-Maro­cains titu­laires d’un diplôme de l’enseignement supé­rieur (tous niveaux confon­dus) est de 40%, soit supé­rieure à la moyenne géné­rale4. Il est impor­tant de com­prendre que cer­tains indi­vi­dus, bien que n’ayant pas per­son­nel­le­ment vécu des pro­ces­sus de dis­cri­mi­na­tion, peuvent sor­tir diplô­més de l’enseignement supé­rieur, avoir un tra­vail et appar­te­nir à la classe moyenne ou supé­rieure, tout en s’identifiant à un groupe qu’ils per­çoivent comme vic­time de ces dif­fé­rents pro­ces­sus d’exclusion5. C’est ce pro­ces­sus d’identification qui compte.

Rentre éga­le­ment dans cette caté­go­rie le pro­ces­sus constant de mise en alté­ri­té d’une par­tie de la popu­la­tion belge, que ce soit d’un point de vue eth­nique (comme lorsqu’on fait venir des poli­ciers maro­cains pour enca­drer les quar­tiers anver­sois et bruxel­lois en rai­son des « chocs cultu­rels » pou­vant exis­ter entre des poli­ciers belges et des citoyens certes belges mais sur­tout d’origine étran­gère) ou reli­gieux en inter­ro­geant constam­ment la licéi­té de l’islam par rap­port à « nos » valeurs et essen­tia­li­sant par-là même à la fois « l»’islam et « nos » valeurs. À ce titre, la cuvée 2015 des débats rela­tifs à la label­li­sa­tion halal d’un pro­duc­teur de sirop de liège et la pra­tique de l’abattage rituel s’avère exem­plaire. L’ensemble de ces élé­ments contex­tuels fait naître un pro­fond sen­ti­ment de malaise, d’injustice, de frus­tra­tion et de res­sen­ti­ment6. On parle d’inconfort moral7. Que ces indi­vi­dus en ten­sion soient ou non musul­mans, les méca­nismes de rup­ture iden­ti­taire et de cou­pure avec l’héritage paren­tal sont pareils, le sen­ti­ment d’injustice est iden­tique, mais les rai­sons pour les­quelles cela se pro­duit peuvent être quelque peu dif­fé­rentes. Oli­vier Roy consi­dère que les conver­tis choi­sissent l’islam et s’identifient à la com­mu­nau­té musul­mane « parce qu’il n’y a que ça sur le mar­ché de la révolte radi­cale ».

La deuxième sphère de fac­teurs est com­po­sée d’éléments qui peuvent atti­rer un indi­vi­du vers ce type de bas­cu­le­ment dans la vio­lence. C’est dans cette sphère qu’entrent en ligne de compte des fac­teurs psy­cho-sociaux comme la dépres­sion, les absences fami­liales, les troubles de la per­son­na­li­té, la psy­cho­pa­thie, une sen­si­bi­li­té plus grande à l’injustice, l’idéalisme, l’instabilité, l’impulsivité ou encore l’agressivité. Il est aujourd’hui démon­tré que bien des indi­vi­dus sus­pec­tés ou condam­nés pour des actions vio­lentes de type jiha­diste ont un pas­sé de délin­quance et de consom­ma­tion de pro­duits stupéfiants. 

La troi­sième sphère de fac­teurs décrit des élé­ments qui peuvent atti­rer un indi­vi­du à bas­cu­ler dans cette pers­pec­tive. C’est rela­ti­ve­ment simple à com­prendre : le groupe radi­cal consti­tue une sorte « d’entreprise de biens et de ser­vices ». Plus pré­ci­sé­ment, le groupe radi­cal répond aux ques­tions exis­ten­tielles de ces indi­vi­dus en ten­sion et four­nit à leur quête de sens des clés de lec­ture du monde, certes sim­plistes et mani­chéennes. Oli­vier Roy parle à ce sujet de « grand récit ». Qui plus est, ce groupe radi­cal violent leur offre un moyen d’action immé­diat et concret. À l’heure du désen­chan­te­ment à l’égard de la poli­tique et des coupes bud­gé­taires au sein du tis­su asso­cia­tif, ces groupes radi­caux peuvent appa­raître, ter­rible constat, comme une voie d’action et de réa­li­sa­tion alter­na­tives. Il y a là quelque chose d’essentiel à com­prendre : la radi­ca­li­sa­tion vio­lente dans une socié­té démo­cra­tique, c’est avant tout un pro­jet poli­tique qui s’appuie sur une idéo­lo­gie et qui consi­dère que la vio­lence est légi­time pour arri­ver à ses fins (arri­ver au pou­voir, l’exercer et désta­bi­li­ser les socié­tés « enne­mies »). Enfin, ce groupe radi­cal et violent offre avant tout un cadre de socia­li­sa­tion dans lequel les dyna­miques de groupe (cama­ra­de­rie, ami­tié, etc.) sont plus impor­tantes que l’idéologie8. En d’autres termes, le groupe radi­cal violent répond à la demande de sens et d’appartenance de ces indi­vi­dus en ten­sion, la valo­rise et lui four­nit une iden­ti­té « Minute Soupe », prête à l’emploi.

Enfin, la qua­trième et der­nière sphère de fac­teurs regroupe des élé­ments déclen­cheurs comme un décès, un divorce ou encore une expé­rience de vio­lence avec une ins­ti­tu­tion (école, police, etc.). 

Islam ou pas islam ?

Après chaque atten­tat, deux réflexes épi­der­miques, mais anti­no­miques émergent. La pre­mière posi­tion émane le plus sou­vent de per­sonnes et de struc­tures musul­manes pour les­quelles il est inin­tel­li­gible que des actes d’une telle vio­lence soient com­mis et jus­ti­fiés au nom de leur reli­gion. Leur posi­tion vise alors à affir­mer que cela n’a rien à avoir avec l’islam, que ces indi­vi­dus n’ont pas lu et ne connaissent pas les textes sacrés et qu’ils ne peuvent donc être consi­dé­rés comme de « vrais musul­mans ». La deuxième émane le plus sou­vent d’intellectuels média­tiques et de per­son­na­li­tés poli­tiques qui affirment, au contraire, que les atten­tats ont tout à avoir avec l’islam car la vio­lence lui serait inhé­rente, ins­crite au plus pro­fond de ses textes.

En réa­li­té, ces deux posi­tions sont fausses. D’abord, il s’agit bien d’un cou­rant de l’islam et plus pré­ci­sé­ment d’une alliance entre une vision reli­gieuse lit­té­ra­liste issue du sala­fisme et une vision par­ti­cu­lière issue d’un cou­rant des Frères musul­mans légi­ti­mant l’action poli­tique vio­lente et immé­diate. La dimen­sion reli­gieuse est donc bien pré­sente9, mais l’islam y devient une idéo­lo­gie et c’est en tant qu’idéologie qu’elle est uti­li­sée et ins­tru­men­ta­li­sée. Par consé­quent, confondre les sala­fistes et les Frères musul­mans en géné­ral avec le jiha­disme contem­po­rain en par­ti­cu­lier, cela a autant de sens que confondre le catho­li­cisme avec l’Opus Dei ou l’IRA (l’Irish Repu­bli­can Army, en Irlande du Nord).

Dès lors, où inter­vient la reli­gion dans le sché­ma expo­sé plus haut ? La plu­part du temps, elle inter­vient sub­sé­quem­ment, telle une sorte de ver­nis ou de jus­ti­fi­ca­tion a pos­te­rio­ri. Il est à ce titre frap­pant de consta­ter que bien des ter­ro­ristes pré­su­més ou condam­nés n’étaient pas ou très peu reli­gieux avant de bas­cu­ler dans cette pers­pec­tive vio­lente. Cela ne signi­fie pas qu’au moment de com­mettre ces actes, ils n’étaient pas inti­me­ment croyants et per­sua­dés de réa­li­ser la pro­phé­tie divine. Cepen­dant, il n’est pas moins cer­tain que ceux qui pro­cèdent à leur recru­te­ment et qui les com­mandent sont bien conscients des enjeux poli­tiques de leur idéo­lo­gie et les maîtrisent.

Alors, le fon­da­men­ta­lisme est-il la source du bas­cu­le­ment dans la vio­lence jiha­diste ? Là encore, la réponse est com­plexe. En soi, le fon­da­men­ta­lisme ou le sala­fisme ne consti­tue pas une menace pour l’ordre poli­tique démo­cra­tique puisqu’il est majo­ri­tai­re­ment quié­tiste, c’est-à-dire orien­té vers les acti­vi­tés de pré­di­ca­tion et de pié­té. À ce titre, il est même apo­li­tique et plu­tôt légi­ti­miste, au sens où il tend à ne pas contes­ter la légi­ti­mi­té du pou­voir en place. Ce « néo­fon­da­men­ta­lisme », comme le nomme Raphaël Lio­ger, est essen­tiel­le­ment axé sur les mœurs, la sexua­li­té, le rap­port hommes-femmes, les loi­sirs, les com­por­te­ments de la vie quo­ti­dienne et estime que le ter­ro­risme n’est pas conforme à la tra­di­tion. Quant à de nom­breux Frères musul­mans, ils se sont conver­tis au jeu démo­cra­tique, tan­dis que des groupes sala­fistes leur ont d’ailleurs emboi­té le pas. Par contre, le sala­fisme reste un pro­jet conser­va­teur d’un point de vue moral et c’est à ce titre qu’il peut être l’objet de la cri­tique, d’autant que par son approche lit­té­ra­liste, il n’offre aucun outil aux indi­vi­dus en ten­sion leur per­met­tant de contex­tua­li­ser le texte et de se le réap­pro­prier d’un point de vue anthro­po­lo­gique.

Une conclusion en forme de paradoxes et de questions

Il existe un para­doxe dans le débat pos­té­rieur aux atten­tats. On insiste sur la sur­veillance des mos­quées et on estime sou­vent que la « com­mu­nau­té musul­mane » n’explique pas assez sa reli­gion, qu’elle n’en fait pas assez pour vaincre ce can­cer. Or, c’est mécon­naître le fonc­tion­ne­ment des groupes jiha­distes vio­lents qui recrutent en dehors des mos­quées et sous le cou­vert d’activités cari­ta­tives ou intel­lec­tuelles (Sharia4Belgium, Res­to du Taw­hid, etc.). C’est aus­si mécon­naître les dyna­miques locales de sur­veillance et de concer­ta­tion qui existent entre les mos­quées et les auto­ri­tés publiques locales10, toutes ten­dances poli­tiques confon­dues, faut-il le sou­li­gner. Mais c’est sur­tout mécon­naître les dif­fi­cul­tés pour une asso­cia­tion musul­mane d’être sou­te­nue finan­ciè­re­ment par les pou­voirs publics.

Quant aux grilles de lec­ture pri­vi­lé­giant le com­mu­nau­ta­risme ou l’échec sup­po­sé de l’intégration, elles ne four­nissent tout sim­ple­ment pas les bonnes « lunettes » pour appré­hen­der le phé­no­mène. D’abord, Oli­vier Roy montre à quel point ces indi­vi­dus condam­nés ou sus­pec­tés pour des faits de ter­ro­risme n’ont tout sim­ple­ment pas eu de pra­tiques « com­mu­nau­taires ». Ce n’est donc pas le repli iden­ti­taire qui pousse au bas­cu­le­ment jiha­diste, comme ces lignes tentent de le démon­trer, mais au contraire le vide iden­ti­taire. Quant à la logique de l’intégration, en en fai­sant un pro­blème lié à une ori­gine « alloch­tone », elle ne per­met tout sim­ple­ment pas d’expliquer pour­quoi des conver­tis, des per­sonnes ayant un emploi et issues de la classe moyenne et supé­rieure bas­culent éga­le­ment. Enfin, l’insertion et la par­ti­ci­pa­tion des mino­ri­tés eth­niques tout comme le com­mu­nau­ta­risme ne sont pas des logiques uni­la­té­rales, mais des dialectiques.

Est-on prêt à ana­ly­ser les lourdes res­pon­sa­bi­li­tés qui pèsent sur les épaules de nos socié­tés et l’intervention de ces der­nières dans ces dyna­miques ? Cela signi­fie que la logique sécu­ri­taire, qui est la pre­mière réponse poli­tique car elle est à la fois visible et rapide à mettre en œuvre, devrait s’accompagner de moyens et d’actions sur le long terme dans des sec­teurs clés comme l’emploi, l’enseignement et la cohé­sion sociale. Il est tout aus­si urgent de favo­ri­ser l’émergence et de sou­te­nir une iden­ti­té musul­mane posi­tive, décom­plexée et légi­time. Même si l’on se doute que cela pour­rait être l’occasion pour une cer­taine droite tour­men­tée par sa propre affir­ma­tion iden­ti­taire de régler ses comptes avec cette « dif­fé­rence » qui l’incommode, d’enjoindre les « dif­fé­rents » de ren­trer dans le rang et de s’y confor­mer, au risque de pro­duire elle-même une vio­lence certaine.

  1. Lie­ven Pau­wels et Fabienne Brion, « Com­prendre et expli­quer le rôle des nou­veaux médias sociaux dans la for­ma­tion de l’extrémisme violent. Une recherche qua­li­ta­tive et quan­ti­ta­tive », Bels­po, 2014.
  2. « Le tra­vail du Centre expri­mé en chiffres pour l’année », Centre pour l’égalité des chances et la lutte, octobre 2015.
  3. « Moni­to­ring socio-éco­no­mique », Ser­vice public fédé­ral Emploi, Tra­vail et Concer­ta­tion sociale et Centre pour l’égalité des chances et la lutte, 2013.
  4. Corinne Tor­re­kens et Ilke Adam (sous la direc­tion de), Bel­go-Maro­cains, Bel­go-Turcs : (auto)portrait de nos conci­toyens, Fon­da­tion Roi Bau­douin, mai 2015 ; EURISLAM, Fin­ding a place for Islam in Europe, Final Inte­gra­ted Report, FP7 Euro­pean Com­mis­sion project.
  5. Marieke Sloot­man et Jean Tillie, Pro­ces­sen van radi­ca­li­se­ring. Waa­rom som­mige Amster­damse Mos­lims radi­caal wor­den, FMG : Ins­ti­tute for Migra­tion & Eth­nic Stu­dies (IMES), 2006.
  6. Xavier Cret­tiez, « Pen­ser la vio­lence poli­tique », dans Xavier Cret­tiez et al., Les vio­lences poli­tiques en Europe, Paris, La Décou­verte, 2010, p.7 – 28.
  7. Lie­ven Pau­wels et Fabienne Brion, op. cit.
  8. Cesa­ri, Joce­lyne, « Mus­lims in Europe and the US : A Sha­red but Over­ra­ted Risk of Radi­ca­lism », dans Rik Cool­saet, Jiha­di Ter­ro­rism and the Radi­ca­li­sa­tion Chal­lenge. Euro­pean and Ame­ri­can Expe­riences, Ash­gate, 2011, p. 101 – 116 ; Rik Cool­saet, « What drives Euro­peans to Syria, and to IS ? Insights from the Bel­gian case », Egmont, Royal Ins­ti­tute for Inter­na­tio­nal Rela­tions, mars 2015.
  9. You­nous Lam­gha­ri, « Pour­quoi ils se radi­ca­lisent », Poli­tique, mars-avril 2015.
  10. Corinne Tor­re­kens, L’islam à Bruxelles, Presses de l’université de Bruxelles, Bruxelles, 2009.

Corinne Torrekens


Auteur

Corinne Torrekens est professeure de science politique et directrice du Groupe de Recherche sur les Relations Ethniques, les Migrations et l’Égalité (GERME) de l’Université libre de Bruxelles. Elle travaille sur la question de l’insertion de l’islam en Europe avec un point d’attention tout particulier pour la Belgique. Auteure d’une thèse de doctorat portant sur la visibilité de l’islam à Bruxelles, elle a publié plusieurs ouvrages portant sur l’islam, les politiques d’intégration et la diversité ainsi que de nombreux articles scientifiques et de vulgarisation à partir des nombreux terrains de recherche qu’elle a menés. Elle a également participé à de nombreux congrès et colloques internationaux en tant que conférencière. Elle est également formatrice et est souvent amenée à fournir des conseils auprès d’institutions publiques et privées et a donné de nombreuses interviews qui éclairent l’actualité relative à ses domaines de compétence. Elle a récemment publié l’ouvrage Islams de Belgique aux Éditions de l’Université de Bruxelles (2020).