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Blocages et recompositions de la société civile
En Belgique, la société est, pour partie, organisée par les piliers. Pour des raisons à la fois liées à l’État et à la dynamique propre des associations, les vieux piliers craquent. Pour autant partis, écoles, syndicats, mutuelles et autres ne sont pas voués à une mort prochaine, mais ils doivent radicalement se transformer. Au-delà de cette évolution, c’est toute la question de la sphère associative et de son articulation avec l’État social qui se trouve posée. Deux types de structuration de la société civile dans le monde occidental coexistent de manière contrastée : le modèle anglo-saxon, dit “pluraliste” et un modèle en vigueur ailleurs en Europe et dit “néocorporatiste”. Pour bien poser la question de l’avenir des associations dans notre propre pays, l’histoire du modèle angloxason est très éclairant : en même temps qu’une possibilité de développement, cette histoire révèle l’importance du travail culturel et moral, négligé depuis les années 1970 par les “professionnels” gestionnaires des piliers en Belgique. Serons-nous capables de relever le défi des sociétés postindustrielles dans les années à venir ?