Skip to main content
logo
Lancer la vidéo

L’allocation universelle

Numéro 4 avril 1985 par La rédaction

avril 2016

La Bel­gique, aujourd’­hui, compte près de 850.000 per­sonnes “en dif­fi­cul­té d’emploi”. Les cou­pures de gaz et d’élec­tri­ci­té se sont mul­ti­pliées. Plus d’un CPAS s’est trou­vé en état de ces­sa­tion de paie­ment. Les allo­ca­tions sociales sont petit à petit éro­dées. On ne compte plus les astuces pour faire tra­vailler des gens, en par­ti­cu­lier des jeunes, à un salaire bien infé­rieur au SMIG et dans des condi­tions hau­te­ment pré­caires. Engen­drée par la crainte et par frus­tra­tion, l’hos­ti­li­té se foca­lise de plus en plus sur les immi­grés. Pour beau­coup, même par­mi ces enfants gâtés que sont pour la plu­part des habi­tants des pays riches, le monde dans lequel ils vivent est deve­nu insup­por­ta­ble­ment étouf­fant, écoeu­rant, angoissant.

En outre, fran­che­ment, les pers­pec­tives d’a­ve­nir sont sombres. La relance par la consom­ma­tion se heurte immé­dia­te­ment aux contraintes qu’im­pose le risque d’une spi­rale infla­toire et d’un défi­cit désas­treux de la balance des paie­ments. La relance par l’in­ves­tis­se­ment semble ne pou­voir avoir pour effets que des ratio­na­li­sa­tions et robo­ti­sa­tions tou­jours plus pous­sées qui réduisent l’emploi plu­tôt qu’ils ne l’ac­croissent. Et qui, aujourd’­hui, ose encore croire au Grand Soir, adhé­rer à l’im­mense espé­rance que du pire, du marasme, émer­ge­ra, par la semple ver­tu d’une natio­na­li­sa­tion du capi­tal, une socié­té plus effi­ciente, plus libre, plus juste, plus fraternelle ?