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L’allocation universelle
La Belgique, aujourd’hui, compte près de 850.000 personnes “en difficulté d’emploi”. Les coupures de gaz et d’électricité se sont multipliées. Plus d’un CPAS s’est trouvé en état de cessation de paiement. Les allocations sociales sont petit à petit érodées. On ne compte plus les astuces pour faire travailler des gens, en particulier des jeunes, à un salaire bien inférieur au SMIG et dans des conditions hautement précaires. Engendrée par la crainte et par frustration, l’hostilité se focalise de plus en plus sur les immigrés. Pour beaucoup, même parmi ces enfants gâtés que sont pour la plupart des habitants des pays riches, le monde dans lequel ils vivent est devenu insupportablement étouffant, écoeurant, angoissant.
En outre, franchement, les perspectives d’avenir sont sombres. La relance par la consommation se heurte immédiatement aux contraintes qu’impose le risque d’une spirale inflatoire et d’un déficit désastreux de la balance des paiements. La relance par l’investissement semble ne pouvoir avoir pour effets que des rationalisations et robotisations toujours plus poussées qui réduisent l’emploi plutôt qu’ils ne l’accroissent. Et qui, aujourd’hui, ose encore croire au Grand Soir, adhérer à l’immense espérance que du pire, du marasme, émergera, par la semple vertu d’une nationalisation du capital, une société plus efficiente, plus libre, plus juste, plus fraternelle ?