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Au-delà d’une méritocratie épuisée
L’institution scolaire se fonda, dès le xixe siècle, sur une triple mission d’instruction, d’intégration et de sélection et sur un projet en phase avec l’optimisme de la société industrielle : la méritrocratie. Au cours du dernier quart du XXe siècle, l’apparition de mécanismes de relégation, conjuguée à une crise économique, lui fit perdre sa cohérence et le soutien populaire. Dans la course au rendement, efficacité et équité prennent alors la place centrale et inspirent une série de réformes encouragées par des enquêtes comparatives internationales. En s’attachant à lutter contre les inégalités internes de l’école, les réformateurs progressistes du XXIe siècle cherchent à rendre les règles du jeu méritocratique plus équitables. Toutefois, il pourrait s’avérer judicieux de ne pas négliger les deux autres pans du triptyque scolaire : l’accès au savoir et le partage de valeurs communes.