Skip to main content
logo
Lancer la vidéo

Au-delà d’une méritocratie épuisée

Numéro 4 Avril 2006 - Enseignement-enfance par Dominique Grootaers

avril 2006

L’ins­ti­tu­tion sco­laire se fon­da, dès le xixe siècle, sur une triple mis­sion d’ins­truc­tion, d’in­té­gra­tion et de sélec­tion et sur un pro­jet en phase avec l’op­ti­misme de la socié­té indus­trielle : la méri­tro­cra­tie. Au cours du der­nier quart du XXe siècle, l’ap­pa­ri­tion de méca­nismes de relé­ga­tion, conju­guée à une crise éco­no­mique, lui fit perdre sa cohé­rence et le sou­tien popu­laire. Dans la course au ren­de­ment, effi­ca­ci­té et équi­té prennent alors la place cen­trale et ins­pirent une série de réformes encou­ra­gées par des enquêtes com­pa­ra­tives inter­na­tio­nales. En s’at­ta­chant à lut­ter contre les inéga­li­tés internes de l’é­cole, les réfor­ma­teurs pro­gres­sistes du XXIe siècle cherchent à rendre les règles du jeu méri­to­cra­tique plus équi­tables. Tou­te­fois, il pour­rait s’a­vé­rer judi­cieux de ne pas négli­ger les deux autres pans du trip­tyque sco­laire : l’ac­cès au savoir et le par­tage de valeurs communes.