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Après l’inondation
De tristesse, j’allume des bougies Une petite flamme allège l’angoisse, Me rappelant ce soir maudit, Et les cauchemars des jours engloutis. Ce n’est pas la guerre qui a tué cette ville, Ni des rafales de coups de feu Non c’est l’eau, qui tel un monstre a tout avalé, Même des montagnes de verre et de pierres. Elle a mâché ponts […]
De tristesse, j’allume des bougies
Une petite flamme allège l’angoisse,
Me rappelant ce soir maudit,
Et les cauchemars des jours engloutis.
Ce n’est pas la guerre qui a tué cette ville,
Ni des rafales de coups de feu
Non c’est l’eau, qui tel un monstre a tout avalé,
Même des montagnes de verre et de pierres.
Elle a mâché ponts et voitures,
Dévorant humains, chevaux,
Les digérant dans la glaise et la boue,
Et rajoutant pour le gout une tempête de pluie.
Une fois rassasiée, repue,
Elle s’en est retournée au repos,
Nous laissant une ville morte
Avec larmes, espoir et malheur.
De ce terrible bal restent les traces visibles,
Monceaux d’ordures à moitié mâchées,
Lambeaux d’une atroce nourriture
Peut-on voir les traces du repas.
Nous ratissons maintenant les restes,
Nettoyons la table d’après le banquet,
Nous nous souvenons de ce cauchemar des jours trempés,
Venu après un soir paisible.
27 juillet 2021
Traduit du russe par Daoud Idiev et Aude Merlin/p>