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Apocalypse pour tous

Numéro 9 Septembre 2013 par Bernard De Backer

novembre 2014

Les pré­pa­ra­tifs des jeux d’hiver de Sot­chi (ville bal­néaire autre­fois géor­gienne, pri­sée par Sta­line qui y avait sa dat­cha favo­rite) connaissent de nou­velles tur­bu­lences, dans le contexte des dis­po­si­tifs virils pré­co­ni­sés par Vla­di­mir Vla­di­mi­ro­vitch Pou­tine, méta­phy­si­que­ment sou­te­nus et légi­ti­més par son allié et « mar­queur iden­ti­taire natio­nal », Vla­di­mir Mikhai­lo­vich Gun­dyayev, mieux connu sous le nom de sa […]

Les pré­pa­ra­tifs des jeux d’hiver de Sot­chi (ville bal­néaire autre­fois géor­gienne, pri­sée par Sta­line qui y avait sa dat­cha favo­rite) connaissent de nou­velles tur­bu­lences, dans le contexte des dis­po­si­tifs virils pré­co­ni­sés par Vla­di­mir Vla­di­mi­ro­vitch Pou­tine, méta­phy­si­que­ment sou­te­nus et légi­ti­més par son allié et « mar­queur iden­ti­taire natio­nal », Vla­di­mir Mikhai­lo­vich Gun­dyayev, mieux connu sous le nom de sa sain­te­té Cyrille Ier, patriarche de Mos­cou et de toutes les Rus­sies. Les deux Vla­di­mir sont en effet aux avant-postes d’une croi­sade contre les « sexua­li­tés non tra­di­tion­nelles » qui se pro­pa­ge­raient comme feu de brousse en Occi­dent et dont il s’agit de pré­ser­ver abso­lu­ment la Sainte Rus­sie1. Les décla­ra­tions offi­cielles des deux com­pères, assor­ties de dis­po­si­tions légis­la­tives et de pra­tiques mus­clées, n’y vont pas de main morte. Ain­si, le patriarche Cyrille n’hésite pas à consi­dé­rer le mariage gay comme « un symp­tôme alar­mant de l’approche de l’apocalypse ».

Quant au pré­sident, plus concret que le patriarche, il a mena­cé de révi­ser les accords en matière d’adoption avec les pays ayant léga­li­sé le mariage gay, et pro­mul­gué une loi punis­sant tout « acte de pro­pa­gande homo­sexuelle devant mineur » en juin 2013. Selon la loi, la « pro­pa­gande des rela­tions sexuelles non tra­di­tion­nelles devant mineur » est pas­sible d’amendes qui varient selon le sta­tut du jus­ti­ciable et sa natio­na­li­té (les « pro­pa­gan­distes » étran­gers payant plus cher et étant expul­sables). La popu­la­tion russe sou­tient lar­ge­ment ces dis­po­si­tions. Selon un article du quo­ti­dien Le Monde2 citant l’institut de son­dage Vtsiom, « 88 % des Russes sou­tiennent l’interdiction de la « pro­pa­gande » homo­sexuelle, et 54 % estiment qu’il faut punir l’homosexualité ». La stig­ma­ti­sa­tion offi­cielle des homo­sexuels par l’État ne man­que­rait donc pas de relai dans la socié­té pro­fonde. Selon le même article, « plu­sieurs cas de meurtres de jeunes homo­sexuels ont été recen­sés dans le pays. Le 9 mai, Vla­di­slav Tor­no­voï, vingt-trois ans, a été bat­tu à mort par des proches aux­quels il venait d’avouer son orien­ta­tion sexuelle. Le 29 mai, Oleg Ser­diouk, trente-neuf ans, a été lyn­ché de la même façon et pour les mêmes rai­sons. Par ailleurs, on ne compte plus les vidéos natio­na­listes mon­trant des mili­tants tabas­ser de jeunes hommes soup­çon­nés de « déviance ». On en trouve un écho dans les pro­pos de la per­chiste Yele­na Isin­baye­va : « Si nous per­met­tons à cette culture de pros­pé­rer chez nous et que tous font cela dans la rue, ça sera ter­rible pour notre pays. Nous nous consi­dé­rons comme des gens nor­maux, conformes aux stan­dards. Chez nous, les hommes vivent avec les femmes, et les femmes avec les hommes, c’est historique. »

Par­mi les dan­gers que repré­sentent l’homosexualité et sa recon­nais­sance par le mariage civil, outre le non-res­pect de la « loi divine » et la déli­ques­cence morale affé­rente, il y a la décom­po­si­tion de la famille et le déclin démo­gra­phique de la chré­tien­té, ris­quant de se faire enva­hir par des hordes musul­manes qui, elles, savent y faire avec leurs sodomites.

C’est ce qu’exprimait le métro­po­lite Hila­rion de Volo­ko­lam­sk, pré­sident du Dépar­te­ment des rela­tions ecclé­sias­tiques exté­rieures du Patriar­cat, à l’agence RIA Novos­ti en avril 2012 : « Quel est le résul­tat de la pro­pa­gande de l’homosexualité ? Il y a de plus en plus d’unions homo­sexuelles, pré­ten­dant au sta­tut de mariages. Il va de soi que ces unions ne laissent pas de des­cen­dants. La des­truc­tion de l’idéal fami­lial tra­di­tion­nel entraine la raré­fac­tion des familles nom­breuses. Aujourd’hui, en Occi­dent comme en Rus­sie, la famille nom­breuse est une rare­té. Dans la plu­part des cas, les familles nom­breuses sont issues du monde musul­man, ce ne sont pas des familles chré­tiennes, ni d’autant moins des familles athées3. »

L’argument fut uti­li­sé pour insuf­fler des idées en matière de poli­tique fami­liale à Vla­di­mir Pou­tine, comme le décla­rait le même métro­po­lite Hila­rion, en février 2011, pour expli­quer les motifs des « pro­po­si­tions visant au ren­for­ce­ment de la poli­tique fami­liale », faites par le patriarche Cyrille au gou­ver­ne­ment russe au début de la même année. « Ce n’est un secret pour per­sonne que notre pays tra­verse une sévère crise démo­gra­phique. Les Russes, mal­heu­reu­se­ment, se sont faits à cette idée. J’ai même enten­du dire par des gens très sérieux, croyants, aimant leur pays, que la réduc­tion de la popu­la­tion de souche en Rus­sie était iné­luc­table et que notre tâche prin­ci­pale consis­tait aujourd’hui à réflé­chir com­ment trans­mettre notre culture ortho­doxe à d’autres peuples qui, selon eux, seront d’ici quelque temps majo­ri­taires sur le sol russe. Pour­tant, beau­coup dans l’Église ne par­tagent pas un avis aus­si pes­si­miste et espèrent que la ten­dance peut encore être ren­ver­sée. L’initiative du patriarche Cyrille est un témoi­gnage de la foi de l’Église et de son pri­mat dans le peuple, dans ses forces vives. »

Mieux vaut donc, pour pré­ser­ver la chré­tien­té russe, pro­duire de bons ortho­doxes de souche plu­tôt que de « trans­mettre notre culture ortho­doxe à d’autres peuples », opé­ra­tion plus dif­fi­cile que d’attraper l’homosexualité par propagande.

Croix russe

Le déclin démo­gra­phique de la Rus­sie est un fait avé­ré, ini­tié avant la chute de l’URSS, et de nom­breux démo­graphes en ont ana­ly­sé les causes (alcoo­lisme, pau­vre­té, défaillance du sys­tème de san­té, recru­des­cence de nom­breuses mala­dies infec­tieuses, avor­te­ments plu­tôt que contra­cep­tion, bru­ta­li­té de la tran­si­tion éco­no­mique, insé­cu­ri­té, émi­gra­tion, etc.). On parle même de « croix russe » pour dési­gner le croi­se­ment des courbes de nata­li­té et de mor­ta­li­té vers 1990 : déclin de la nata­li­té (comme dans les pays riches) et hausse de la mor­ta­li­té (comme dans les pays pauvres), sans par­ler du solde migra­toire néga­tif. À vrai dire, même (et sur­tout) les oli­garques et autres nou­veaux Russes, proches du pou­voir, ont tel­le­ment confiance dans leur Sainte Patrie qu’ils s’empressent de plan­quer leurs petites éco­no­mies à l’étranger, voire d’y pré­pa­rer leur retraite ou d’y édu­quer leurs enfants. Bref, c’est la situa­tion éco­no­mique et poli­tique de la Rus­sie qui explique en grande par­tie son déclin démo­gra­phique, ain­si que la dimi­nu­tion de l’espérance de vie de sa population.

Mais le Patriar­cat de Mos­cou a des expli­ca­tions plus sub­tiles, incluant les pays occi­den­taux et la Rus­sie dans le même bateau de la déca­dence démo­gra­phique (oubliant au pas­sage que les deux phé­no­mènes sont très dif­fé­rents), consé­quence du « libé­ra­lisme moral », du pri­mat de la jouis­sance et de la « socié­té de consom­ma­tion ». Comme le sou­ligne le métro­po­lite Hila­rion, « La démo­gra­phie dépend direc­te­ment de l’état spi­ri­tuel d’un peuple. Les parents ne renoncent nul­le­ment à avoir de nom­breux enfants à cause de la pau­vre­té, mais en rai­son de leurs choix de vie. […] Peut-être cer­tains trou­ve­ront-ils cela étrange, mais je suis per­sua­dé de ce que le cri­tère le plus simple et le plus évident de la san­té spi­ri­tuelle d’un peuple est sa capa­ci­té à se repro­duire. Pas le niveau de vie, ni la réus­site scien­ti­fique, ni la puis­sance mili­taire, mais la volon­té de lais­ser une des­cen­dance. […] Quant à la sexua­li­té qu’on nous impose aujourd’hui pra­ti­que­ment dès les petites classes, déta­chée de sa dimen­sion spi­ri­tuelle — l’amour entre époux — elle n’est rien d’autre qu’un moyen de « pro­fi­ter de la vie », un plai­sir char­nel. Cette sexua­li­té s’inscrit par­fai­te­ment dans le cadre de la socié­té de consom­ma­tion actuelle, dont la bonne marche dépend de la cir­cu­la­tion des marchandises. »

Quelle plus belle illus­tra­tion de sexua­li­té déta­chée de la pro­créa­tion et de sa « dimen­sion spi­ri­tuelle » que l’homosexualité, qui semble une dis­po­si­tion « choi­sie » selon les hié­rarques du Patriar­cat mos­co­vite ? Et quand on sait que la répres­sion de l’homosexualité et la « natu­ra­li­sa­tion » de l’hétérosexualité sont filles du mono­théisme judéo-chré­tien4, que la répul­sion qu’inspirent les « sexua­li­tés non tra­di­tion­nelles » est pro­fon­dé­ment ancrée dans les esprits et les corps, notam­ment en Rus­sie, on peut com­prendre qu’elles consti­tuent des boucs émis­saires idéaux. Le redres­se­ment du corps russe passe donc par celui de sa capa­ci­té repro­duc­tive en uti­li­sant ses organes à bon escient afin de repeu­pler son ter­ri­toire immense. C’est l’Occident déca­dent qui, non content de déver­ser sa pro­pa­gande « orange » à tra­vers des ONG sus­pectes, infecte la Sainte Patrie par son pri­mat de la jouis­sance et sa dérive morale délé­tère. Car on devient homo­sexuel par « effet de pro­pa­gande », la per­chiste sus­men­tion­née affir­mant que « En Rus­sie, nous n’avons jamais eu ce genre de pro­blèmes et nous n’en vou­lons pas à l’avenir ». Pour­tant, la sodo­mie était déjà consi­dé­rée comme une « per­ver­sion bour­geoise et occi­den­tale » ou un « vice d’aristocrate » en URSS5 — ce qui dément les pro­pos de ladite per­chiste sur la nou­veau­té du « pro­blème ». Eisen­tein, Parad­ja­nov et Nou­reev, pour ne citer qu’eux, en ont fait les frais. « Extir­pez l’homosexualité et le fas­cisme dis­pa­rai­tra », aurait déjà écrit Gor­ki dans la Prav­da du 23 mai 1934.

Babylone occidentale

À vrai dire, ce phan­tasme d’une dis­so­lu­tion du corps social ou de l’extinction démo­gra­phique par la pro­pa­ga­tion de l’homosexualité n’est pas vrai­ment étran­ger à notre actua­li­té. Dans le vif débat qui a agi­té la socié­té fran­çaise éclai­rée au sujet du « mariage pour tous », cer­tains psy­cha­na­lystes ont ser­vi de cau­tion savante aux adver­saires de la loi défen­due par Chris­tiane Tau­bi­ra, en agi­tant des argu­ments qui ne déplai­raient pas au patriarche Cyrille. Dans la fou­lée de leurs réflexions sur le déclin pater­nel, déjà pré­sentes dans l’article de Lacan sur la famille, publié en 1938, et lar­ge­ment tri­bu­taire d’une théo­rie freu­dienne qui serait « ven­tri­loque de la tra­di­tion reli­gieuse mono­théiste », selon Michel Tort6, des ana­lystes nous ont en effet annon­cé la fin du monde ou presque7 dans la pers­pec­tive du mariage gay.

Ain­si, la figure de proue de l’Association laca­nienne inter­na­tio­nale (ALI), Charles Mel­man, déjà connu pour ses pro­pos apo­ca­lyp­tiques, expo­sés notam­ment dans L’Homme sans gra­vi­té8, s’est fen­du d’un petit billet titré « On Sem ? ». On pou­vait y lire : « Certes on le savait mais le pro­jet du mariage gay donne à ce savoir recon­nais­sance publique et légi­ti­mi­té. Hommes et femmes pour­ront se sépa­rer et aller cha­cun de leur côté, et ten­ter de trou­ver dans la même­té du par­te­naire le remède au défaut de rap­port sexuel. Pro­phé­ti­sée par Lacan la ségré­ga­tion exal­te­ra, faute de père, le pou­voir d’un maitre tota­li­taire, puisque toute alté­ri­té y sera per­çue comme dom­mage et offense. » Annonce d’une Baby­lone où règne le « pri­mat de la jouis­sance » et « pro­phé­tie » laca­nienne, le ton de Mel­man est déci­dé­ment très biblique9. La recon­nais­sance du mariage gay, voire le désir homo­sexuel en tant que tel, sont pré­sen­tés comme signes avant-cou­reurs d’une socié­té tota­li­taire en ges­ta­tion, pas moins. Les prin­ci­paux inté­res­sés appré­cie­ront. Hit­ler et Sta­line sou­rient dans leur tombe.

Le vieil adver­saire de Mel­man, tout aus­si laca­nien, Jacques-Alain Mil­ler, a sai­si la balle au bond en fai­sant cir­cu­ler une péti­tion, « Mariage pour tous : contre l’instrumentalisation de la psy­cha­na­lyse », où l’on pou­vait notam­ment lire : « Les psy­cha­na­lystes sous­si­gnés déplorent l’utilisation insis­tante qui est faite du savoir psy­cha­na­ly­tique afin de cau­tion­ner, dans le débat qui agite la nation, cer­taines des thèses oppo­sées au pro­jet de loi. En consé­quence, ils se trouvent contraints de décla­rer : que rien dans l’expérience freu­dienne n’est de nature à vali­der une anthro­po­lo­gie qui s’autoriserait de la Genèse ; que la struc­ture œdi­pienne déga­gée par Freud n’est pas un inva­riant anthropologique… »

On lais­se­ra le der­nier mot à une cou­ra­geuse mamie chi­noise pre­nant la défense publique de son petit-fils de vingt-huit ans : « J’ai nonante ans, dit la femme, assise dans un fau­teuil et bran­dis­sant une pan­carte où il est notam­ment écrit “Contre les dis­cri­mi­na­tions, obte­nir des droits” ou “Léga­li­sa­tion des mariages gays”. Elle s’exprime dans le dia­lecte de Fuz­hou, une ville de l’est de la Chine : “Mon petit-fils @mutouzhai (son pseu­do­nyme sur son compte Sina Wei­bo) est homo­sexuel. Il obéit à ses parents, il est intel­li­gent, je l’adore. J’espère qu’il trou­ve­ra un par­te­naire et qu’il sera heu­reux10.” » Cyrille Ier et Vla­di­mir Vla­di­mi­ro­vitch peuvent dor­mir tran­quille : le déclin démo­gra­phique de la Chine est amor­cé et la Sibé­rie n’est plus mena­cée d’invasion. Quant à Charles Mel­man, il y ver­ra confir­ma­tion que tous les Chi­nois se res­semblent et seront de plus en plus les mêmes. Ils ont d’ailleurs déjà eu droit à un maitre tota­li­taire, de manière anti­ci­pée sans doute.

  1. Mais aus­si son ber­ceau ukrai­nien. Le Saint Synode de l’Église ortho­doxe ukrai­nienne (Patriar­cat de Mos­cou), réuni le 15 mars 2013, a « déci­dé de s’adresser au nom du métro­po­lite Vla­di­mir de Kiev au pré­sident de l’Ukraine V. Yanou­ko­vitch, au chef du gou­ver­ne­ment N. Aza­rov et au chef de la Rada V. Rybak leur deman­dant d’empêcher l’adoption du pro­jet de loi n° 2342 élar­gis­sant la notion de « dis­cri­mi­na­tion », per­met­tant d’interpréter comme dis­cri­mi­na­tion la posi­tion néga­tive tra­di­tion­nelle de l’Église sur l’homosexualité. »
  2. Marie Jego, « Avant les JO, le scan­dale de l’homophobie en Rus­sie », 19 aout 2013.
  3. Ces décla­ra­tions et les sui­vantes sont en ligne sur le site du Patriar­cat de Mos­cou : https :/mospat.ru/fr.
  4. Voir à ce sujet l’ouvrage d’Eva Can­ta­rel­la, Bisexua­li­ty in the Ancien World, Yale Uni­ver­si­ty Press, 1992. En par­ti­cu­lier le cha­pitre VIII, « The Meta­mor­phoses of Sexual Ethics in the Ancien World ». La nou­velle dicho­to­mie hétérosexualité/homosexualité se sub­sti­tue à la vieille oppo­si­tion activité/passivité de la culture gré­co-latine. Contrai­re­ment à une opi­nion répan­due, la répres­sion de l’homosexualité n’est pas « traditionnelle ».
  5. Le sta­li­nisme va impo­ser une ligne d’homophobie radi­cale : l’homosexualité mas­cu­line (mou­je­lo­jst­vo) est recri­mi­na­li­sée le 17 décembre 1933 et l’article 154, intro­duit dans le Code en avril 1934, rend tout acte homo­sexuel pas­sible de trois à cinq ans d’emprisonnement. Au même moment, Hit­ler réac­tive l’article 175 du code pénal de Bis­marck condam­nant l’homosexualité.
  6. Dans Michel Tort, La fin du dogme pater­nel, Flam­ma­rion, 2007. L’auteur est psychanalyste.
  7. En novembre 1996, on pou­vait déjà lire ce pro­pos sous la plume d’un psy­cho­logue : « Par ailleurs, c’est un sophisme de sou­li­gner que le droit au mariage est refu­sé aux homo­sexuels. […] Tou­cher à ce legs uni­ver­sel, en ins­tau­rant mimé­ti­que­ment un “mariage homo­sexuel” géné­ra­teur de filia­tion via adop­tion ou pro­créa­tion assis­tée, appa­rait anthro­po­lo­gi­que­ment des plus aven­tu­reux », Fran­cis Mar­tens, « L’union civile », La Revue nou­velle.
  8. Voir « La psy­cha­na­lyse au risque du social », La Revue nou­velle, mars 2007.
  9. On ne peut qu’inviter le lec­teur non fami­lier à par­cou­rir l’Apo­ca­lypse de Jean, notam­ment les pas­sages rela­tifs à Babylone.
  10. « Chine : une “mamie cool” sou­tient publi­que­ment son petit-fils gay », dans Le Monde du 20 aout 2013.

Bernard De Backer


Auteur

sociologue et chercheur