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A la recherche du temps perdu

Numéro 6 Juin 2001 par Jean-Claude Willame

juillet 2016

On sait le réflexe de “for­te­resse assié­gée” qui a gagné la plu­part des pays de l’U­nion euro­péenne et leurs diri­geants face aux flux migra­toires désor­don­nées, mais pré­vi­sibles des années 1990. Les guerres civiles et géno­cides en Afrique et la chute du mur de Ber­lin à l’Est auront été les vec­teurs prin­ci­paux d’im­por­tante migra­tions de popu­la­tions qui se sont déver­sées dans le seul enton­noir “auto­ri­sé” qui consti­tue aujourd’­hui la voie d’ac­cès aux béné­fices de la moder­ni­té et de la pros­pé­ri­té : le droit d’a­sile et à la pro­tec­tion de la per­sonne, dont les fon­da­tions ont été posées par la Conven­tion de Genève de 1951. Il a fal­lu à l’Eu­rope gérer tant bien que mal ces flux, d’a­bord en s’at­te­lant à l’har­mo­ni­sa­tion des légis­la­tions natio­nales dans la mise en pra­tique de ces droits, puis en les décou­ragent par l’é­rec­tion de nom­breuses bar­rières bureau­cra­tiques pour fina­le­ment réa­li­ser que l’im­mi­gra­tion zéro, déci­dée en 1974, était impraticable.