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Union exogame des descendants de migrants marocains

ABO Numéro 01 - 2020 CitoyennetéintégrationIslammusulman.e - par Nawal Bensaid -

Beaucoup d’immigrés sont issus des accords bilatéraux signés par la Belgique en 1964 et ont donné naissance à une deuxième, voire à une troisième ou une quatrième génération, suivant l’ancienneté de leur présence en Belgique. Le choix conjugal qui est analysé ici incarne l’un des aspects fondamentaux de leur existence et demande de s’interroger sur les processus de socialisation qui œuvrent en arrière-plan. Loin des débats publics actuels les concernant, cristallisés autour d’une intégration sociale vue comme problématique et des potentielles menaces sécuritaires qui accompagnent fréquemment cette perception, l’objectif est ici de donner une place à l’intimité et de contribuer à un champ de réflexion qui reste encore trop souvent négligé.

Né·e·s en Belgique, socialisé·e·s tant dans leur cellule familiale et leur groupe d’appartenance que dans la société d’installation de leurs parents, les cheminements des descendant·e·s de migrant·e·s sont protéiformes et empreints d’influences et de sentiments d’appartenances multiples. En effet, si leurs trajectoires, comme celles de tous les individus, sont construites sur la base des apports de leur socialisation primaire et de leurs socialisations secondaires (Berger et Luckmann, 2014), elles n’émanent pas forcément de normativités comparables. Pour...
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Nawal Bensaid


Auteur

docteure en sciences politiques et sociales, université libre de Bruxelles