Il est entendu que la Belgique est une terre de compromis, et elle en a longtemps été fière. Aujourd’hui, pourtant, les compromis ont plutôt mauvaise presse, ou sont considérés, au mieux, comme un mal nécessaire. L’ambivalence domine à leur égard, tant il est difficile de savoir s’il faut les accepter ou les déplorer. Nous ne prétendons pas, ici, trancher cette question, mais essayer de l’éclairer à la lumière de la pensée du grand juriste autrichien Hans Kelsen, auteur en 1929 d’un livre tranchant sur la démocratie.
Dans son livre de 1929 [1], version...
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Vincent de Coorebyter
Auteur
docteur en philosophie, directeur du Crisp (Centre de recherche et d’information socio-politiques) et membre de l’Académie royale de Belgique
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