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Russie : le retour du même ?

Numéro 4 Avril 2012 par Bernard De Backer

avril 2012

À l’heure où nous met­tons sous presse, le titre de ce dos­sier consa­cré à la Rus­sie devrait-il être pri­vé de son point d’in­ter­ro­ga­tion ? Le résul­tat de l’é­lec­tion pré­si­den­tielle étant connu, nous savons que le « même » est reve­nu, à sup­po­ser qu’il se soit jamais vrai­ment absen­té. Mais à force d’en­tendre son nom sans cesse pro­non­cé dès que l’on parle […]

À l’heure où nous met­tons sous presse, le titre de ce dos­sier consa­cré à la Rus­sie devrait-il être pri­vé de son point d’in­ter­ro­ga­tion ? Le résul­tat de l’é­lec­tion pré­si­den­tielle étant connu, nous savons que le « même » est reve­nu, à sup­po­ser qu’il se soit jamais vrai­ment absen­té. Mais à force d’en­tendre son nom sans cesse pro­non­cé dès que l’on parle de la Rus­sie, que ce soit « avec lui » ou « sans lui », on fini­rait par oublier que la des­ti­née de ce pays-conti­nent n’est pas réduc­tible aux agis­se­ments d’un seul indi­vi­du, de son clan et de ses affi­dés plus ou moins contraints. Et si l’his­toire de la Rus­sie semble mar­quée par une sorte de com­pul­sion de répé­ti­tion, elle ne le doit sans doute pas au seul hasard qui pro­pul­se­rait des hommes forts et leurs agents à la tête du pays à inter­valles régu­liers ; que ce soit à l’é­poque de la Grande-Prin­ci­pau­té de Mos­co­vie au XIVe siècle et de ses déploie­ments ulté­rieurs avec Ivan le Ter­rible, au temps de la moder­ni­sa­tion impo­sée par Pierre le Grand, pen­dant la période sovié­tique ou aujourd’­hui, alors qu’est reve­nu celui que la presse affuble de tous ces vieux cos­tumes. Ce serait trop simple, ici comme ailleurs, de réduire le des­tin d’un monde aux agis­se­ments de quelques des­potes qui tirent les ficelles.

Un autre « même » ne serait-il pas au tra­vail dans l’his­toire et les déter­mi­nants pro­fonds de la socié­té russe ? Bien enten­du, pour para­phra­ser Ver­laine, ce n’est à chaque fois « ni tout à fait le même ni tout à fait un autre ». Le régime actuel n’est pas l’U­nion sovié­tique, tant les trans­for­ma­tions à l’œuvre depuis son écla­te­ment sont pro­fondes et mas­sives, et cette der­nière ne se rédui­sait nul­le­ment, bien sûr, à une nou­velle ver­sion de l’au­to­cra­tie tsa­riste. Il n’est pas ques­tion, ici, d’un déter­mi­nisme linéaire qui tra­ver­se­rait l’his­toire, par-delà les chan­ge­ments de régimes, de sys­tèmes éco­no­miques et d’or­ga­ni­sa­tions sociales.

Pouvoir et patrimoine

Cepen­dant, comme le déve­loppe Kat­li­jn Mal­fliet dans l’ar­ticle ouvrant ce dos­sier, une concep­tion par­ti­cu­lière du pou­voir — moti­vée notam­ment par la déme­sure de son expan­sion ter­ri­to­riale et l’in­cer­ti­tude de ses fron­tières — tra­ver­se­rait l’his­toire de la Rus­sie1 comme un fil rouge. Concep­tion ins­tau­rée aux pre­miers jours de l’au­to­cra­tie tsa­riste, per­pé­tuée durant la période sovié­tique sous d’autres habits, puis remise en selle aujourd’­hui. C’est l’«État patri­mo­nial », une notion for­gée par Max Weber et réac­ti­vée par l’his­to­rien bri­tan­nique Richard Pipes pour dési­gner une forme d’au­to­ri­té poli­tique dans laquelle le pou­voir d’un seul, fusion­né avec la pro­prié­té des terres et des richesses, s’exerce au tra­vers d’une bureau­cra­tie sous le contrôle direct du Prince. Ce che­min du pou­voir étant tra­cé de longue date et pour de puis­santes rai­sons, force est de consta­ter qu’il semble dif­fi­cile, au moins à court terme, de s’en écar­ter, comme l’in­diquent les der­nières évo­lu­tions poli­tiques en Russie.

Après la période de pri­va­ti­sa­tion et de déman­tè­le­ment à tout-va sous Elt­sine, le pré­sident actuel, aujourd’­hui élu pour la troi­sième fois, a en effet, dès son entrée en fonc­tion en 2000, remis les pri­va­ti­sa­tions en ques­tion, puis repla­cé des mil­liers d’en­tre­prises sous le contrôle de l’É­tat — l’af­faire Yukos étant une « repré­sen­ta­tion qua­si mytho­lo­gique du récit patri­mo­nial2 ». Sans par­ler des raids lan­cés contre la petite pro­prié­té, même modeste, et la reprise de contrôle, presque total, sur la télé­vi­sion. La « ver­ti­cale du pou­voir » (qui est aus­si celle de la cor­rup­tion) s’as­so­ciait à la repa­tri­mo­nia­li­sa­tion éta­tique pour renouer avec un tro­pisme déci­dé­ment fort tenace. Le nou­veau pré­sident (l’«ex-futur », comme se plai­saient à le dire de nom­breux Russes entre 2008 et 2012), à peine élu ce 4 mars 2012, n’a-t-il pas remer­cié ses élec­teurs de ne pas avoir lais­sé « détruire l’É­tat russe » ? Sur les bases d’une telle concep­tion de l’É­tat, un dia­logue entre l’Eu­rope et la Rus­sie sur le prin­cipe de l’É­tat de droit, de la pro­tec­tion des droits de l’homme et d’une démo­cra­tie libé­rale ne peut être qu’un dia­logue de sourds, conclut Kat­li­jn Mal­fliet. Car si la Rus­sie est un État de droit démo­cra­tique selon la Consti­tu­tion de 1993, tou­jours en vigueur, il s’a­git bien sou­vent d’une façade.

L’a­na­lyse faite à chaud par le socio­logue Alexeï Levin­son (du centre Leva­da) des mani­fes­ta­tions de pro­tes­ta­tion contre les fraudes, remises en pers­pec­tive dans les évo­lu­tions poli­tiques depuis les années nonante, four­nit de nom­breux élé­ments qui vont dans le sens d’un ancrage en pro­fon­deur des déter­mi­nants de l’his­toire russe et de l’as­pect sou­vent « for­mel » de la démo­cra­tie et de l’É­tat de droit. Comme sou­li­gné sans ambages au sujet de la pre­mière élec­tion de l’«héritier » Vla­di­mir Pou­tine en 2000 : « ces élec­tions sans choix réel conve­naient à la majo­ri­té des Russes ». Les son­dages accordent d’ailleurs un taux de popu­la­ri­té au pré­sident qui n’a pas beau­coup varié depuis 2000 et avoi­sine les 60%. Il ajoute par ailleurs que « la per­son­na­li­té du pré­sident ain­si que la pré­si­dence elle-même étaient à leurs yeux supé­rieures à toutes les autres ins­ti­tu­tions ». Même s’il per­çoit les pré­misses d’un chan­ge­ment dans les récentes mani­fes­ta­tions — en par­ti­cu­lier pour ce qu’elles montrent de la conquête d’un espace « off line » et non plus cen­tré essen­tiel­le­ment sur inter­net -, l’ap­pa­ri­tion d’une nou­velle ten­dance au plu­ra­lisme poli­tique et la pos­si­bi­li­té d’une « répu­blique par­le­men­taire », il conclut en mon­trant la dis­sy­mé­trie qui pré­side à ces deux types de scénarios.

Violences et frontières

Le témoi­gnage appor­té par Anne Le Hué­rou, au retour d’une mis­sion avec l’As­so­cia­tion des chré­tiens pour l’a­bo­li­tion de la tor­ture (Acat), sur les vio­lences poli­cières et la tor­ture dans dif­fé­rentes régions de Rus­sie, montre bien ce par­tage entre le conjonc­tu­rel et le struc­tu­rel, entre la « bru­ta­li­sa­tion » d’a­gents éta­tiques conta­mi­nés par les guerres en Tchét­ché­nie et le carac­tère endé­mique d’une vio­lence d’É­tat, connue de tous et com­bat­tue par cer­tains, qui se per­pé­tue der­rière la façade du léga­lisme. Car c’est tou­jours « au nom de l’É­tat russe » et tout au long de la chaine pénale que se com­mettent ces vio­lences, même si la Consti­tu­tion et la loi les inter­disent for­mel­le­ment. Quel est donc ce pays, se deman­dait le pré­sident Med­ve­dev, où les citoyens ont plus peur de la police que des voleurs ? Et dans lequel, sou­ligne Anne Le Hué­rou, il fau­drait « des dizaines de mil­liers de gens dans des mil­liers d’ONG pour réus­sir à suivre l’en­semble des per­sonnes qui ont été vic­times de vio­lences poli­cières ». Mais l’au­teure sou­ligne éga­le­ment la déter­mi­na­tion des mili­tants, qui docu­mentent des cas par­ti­cu­liers d’exac­tions pour en faire des exemples « pédagogiques ».

Une illus­tra­tion de cette dyna­mique mili­tante nous est don­née par l’in­ter­view d’I­gor Kalia­pine, membre fon­da­teur du Comi­té contre la tor­ture de Nij­ni Nov­go­rod, qui recoupe très lar­ge­ment les constats et les inter­ro­ga­tions d’Anne Le Hué­rou. Son témoi­gnage impres­sion­nant et docu­men­té, de l’in­té­rieur, apporte éga­le­ment un éclai­rage sur la situa­tion en Tchét­ché­nie en ce début 2012, qui per­met au lec­teur de faire des ponts avec les infor­ma­tions et ana­lyses que nous avions four­nies dans le dos­sier de La Revue nou­velle de décembre 2007. Il nous rap­pelle la sin­gu­la­ri­té d’une « sor­tie de guerre » trans­for­mée en dic­ta­ture, par le tru­che­ment de la « tchét­ché­ni­sa­tion » du conflit. Cette Répu­blique, ren­trée dans le rang, est som­mée de four­nir au pou­voir fédé­ral tous les gages de loyau­té requis, comme en témoignent les résul­tats locaux aux légis­la­tives fédé­rales de décembre2011 (99,5% pour Rus­sie unie) et à la pré­si­den­tielle russe de mars 2012 (99,92% pour Vla­di­mir Pou­tine). La Tchét­ché­nie, où tout ima­gi­naire poli­tique est for­clos, peut être réin­ter­ro­gée dans son sta­tut de « Répu­blique modèle » en termes élec­to­raux, comme le dit Kalia­pine, un des fins connais­seurs russes de ce qui s’y passe ces toutes der­nières années. Cela à l’heure où le tra­vail des ONG a été lar­ge­ment entra­vé, et après que l’as­sas­si­nat de Nata­lia Este­mi­ro­va a entrai­né une sus­pen­sion pro­vi­soire du tra­vail de l’ong Memo­rial, dont elle était une des figures phares à Grozny.

Quant à la contri­bu­tion d’I­ri­na Babitch, elle met en lumière, dans une approche sur le temps long, les liens entre les mobi­li­sa­tions actuelles des Cir­cas­siens et l’his­toire pas­sée de leur colo­ni­sa­tion par l’Em­pire tsa­riste. En effet, l’or­ga­ni­sa­tion des Jeux olym­piques de 2014, dont une par­tie se joue sur des ter­ri­toires qui furent le théâtre de mas­sacres lors de la colo­ni­sa­tion de la région à la fin du XIXe siècle, sus­cite un renou­veau des mobi­li­sa­tions mémo­rielles et his­to­riques qui s’an­noncent durables d’i­ci 2014. Iri­na Babitch étend son regard aux dif­fé­rents enjeux de mobi­li­sa­tions, mon­trant que, tour à tour, la ques­tion natio­nale et la ques­tion reli­gieuse sont mobilisées.

Enfin, abor­dant d’autres fron­tières, le récit plus impres­sion­niste que nous confie Aude Mer­lin sur l’un de ses séjours sibé­riens donne à voir, à tra­vers le quo­ti­dien, la façon dont on vit aujourd’­hui en Rus­sie. En Rus­sie-Sibé­rie, plus pré­ci­sé­ment, qui, à bien des égards, ne sau­rait se réduire à des consi­dé­ra­tions géné­rales sur l’é­vo­lu­tion du pays dans son ensemble. La pré­gnance des strates de l’his­toire pas­sée et plus récente, les voix mêlées de divers inter­lo­cu­teurs, le pas­sage d’une ville fer­mée, à l’é­poque sovié­tique, à une ville ouverte, dans la Rus­sie post­so­vié­tique, l’au­teure pro­pose une petite péré­gri­na­tion dans un automne sibé­rien, un mois avant les élec­tions légis­la­tives fédé­rales de décembre 2011.

Sortir à reculons ?

Que rete­nir de ce par­cours à plu­sieurs voix dans le temps et l’es­pace russes ? Si l’exi­gence de luci­di­té nous invite à acter que « le même » semble aus­si ancré dans la socié­té, son patri­moine his­to­rique, sa culture et son espace — qu’il n’y a bien évi­dem­ment pas « les Russes » d’un côté et « Pou­tine » de l’autre -, elle ne doit pas nous faire céder aux sirènes du cultu­ra­lisme et du déter­mi­nisme his­to­rique sans alter­na­tive. Cela d’au­tant que les contes­ta­tions récentes ont impres­sion­né par leur dyna­misme et leur déter­mi­na­tion, dans un contexte où la socié­té russe a été trans­for­mée en pro­fon­deur au cours des vingt der­nières années.

Voi­là pour­quoi le point d’in­ter­ro­ga­tion qui marque le titre de ce dos­sier conserve tout son sens et appelle à une curio­si­té renou­ve­lée sur toutes les formes de mobi­li­sa­tions que connait la socié­té russe, qui n’est bien sûr pas condam­née aux reve­nants et aux fan­tômes. Des mobi­li­sa­tions pour un pas­sage à un plu­ra­lisme qui ne serait plus celui inté­gré au sys­tème, et donc sous contrôle, mais bien un plu­ra­lisme réel­le­ment com­pé­ti­tif. Ce qui impli­que­rait sans doute de faire le deuil de cer­tains rêves de « Rus­sie Unie », dont l’ap­pel­la­tion même tra­duit le fan­tasme de l’u­ni­té et la dif­fi­cul­té à entrer dans une ère du conflit socia­le­ment accep­té et… paci­fi­que­ment régulé.

Sur le temps plus long, étant don­né la pré­gnance des héri­tages, on sait à quel point tra­vailler sur la Rus­sie d’au­jourd’­hui est indis­so­ciable d’une connais­sance fine de son pas­sé. Ce n’est pas un hasard si de mêmes orga­ni­sa­tions s’at­tachent avec autant de téna­ci­té à exhu­mer les crimes de masse du pas­sé qu’à lut­ter pour les droits humains aujourd’hui.

Comme tout dos­sier thé­ma­tique, celui-ci ne pré­tend à aucune exhaus­ti­vi­té et le manque de place nous a dic­té des choix, qui impliquent aus­si des renon­ce­ments. C’est ain­si que nous n’a­vons pu inclure une ana­lyse sur la poli­tique exté­rieure ou sur l’é­co­no­mie de la Rus­sie, et que de nom­breux autres objets n’ont pu être abor­dés. L’angle de la condi­tion his­to­rique nous a paru devoir, face à ce « retour du même », être pri­vi­lé­gié. Diverses com­po­santes de l’hu­ma­ni­té, cha­cune à leur manière, sont confron­tées peu ou prou au dilemme que connait la Rus­sie. Si elle semble avan­cer dans la moder­ni­té démo­cra­tique en s’a­grip­pant à son contraire, elle n’est bien enten­du pas la seule dans ce cas. Mais elle le fait à sa manière, et c’est pré­ci­sé­ment cette manière que nous sou­hai­tons com­prendre. Cela afin d’ap­pré­hen­der au mieux les fac­teurs qui déter­minent son devenir.


Dans La Revue nouvelle

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  • Un verre à moi­tié vide ou à moi­tié plein ? (M. Riabt­chouk)
  • Holo­do­mor 1933 : le « cime­tière de la rude école » (D. Car­lier)

Rus­sie : regards croi­sés (VIII-2007)

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  • Néces­saires et indé­si­rables ? Les migrants en Rus­sie (A. Le Hué­rou, A. Regamey)
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Der­rière les façades… la Tchét­ché­nie, dans quel état ? (XII-2007)

  • Intro­duc­tion (A. Mer­lin)
  • Retour à Groz­ny (A. Mer­lin)
  • Les dis­pa­rus (C. Labaume)
  • Consé­quences démo­gra­phiques des deux conflits rus­so-tchét­chènes (M. Bas­nou­kaev)
  • La balle à retar­de­ment (J.-M. Chau­vier)
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Articles

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    • Grand Nord russe. Vor­kou­ta : le zek, la houille et le trai­neau (A. Mer­lin, XII/2005)
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    • Tchét­ché­nie. Dans la guerre (A. Mer­lin, X/2008)
    • Ukraine. Holo­do­mor, les enjeux d’une recon­nais­sance tar­dive (B. De Backer, XII/2008)
    • Bela­russe 2008, la soli­tude des len­de­mains qui déchantent (A. Marin, I/2009)
    • Rus­sie. Le « droit » de la force contre la force du droit (A. Mer­lin, J. Kwa­schin, II/2009)
    • Édi­to. Assas­si­nat de Nata­lia Este­mi­ro­va, asphyxie de Memo­rial (B. De Backer, X/2009)
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    • Ukraine : une démo­cra­tie en moins à l’Est de l’Eu­rope ? (A. Port­nov, II/2011)
    • Tcher­no­byl. « Un mal­heur du monde entier » (J. Kwa­schin, V‑VI/2011)
    • Une Ville entre chien et loup (B. De Backer, III/2011)
  1. À l’ex­cep­tion notable de la Répu­blique de Nov­go­rod (XIIe-XVe siècles) qui octroyait plus de droits à ses citoyens que l’Eu­rope occi­den­tale à la même époque, ce qui montre bien, comme le sou­ligne Richard Pipes, que l’au­to­cra­tie russe n’est pas « génétique ».
  2. Mikhaïl Kho­dor­kovs­ki, pro­prié­taire de Yukos Oil Com­pa­ny, a été arrê­té en Sibé­rie à la des­cente de son avion en 2003, à la suite du sou­tien qu’il avait appor­té à l’op­po­si­tion. Il est tou­jours en détention.

Bernard De Backer


Auteur

sociologue et chercheur