Le Pacte pour un enseignement d’excellence promeut simultanément « l’autonomie » des écoles et la « responsabilisation » de leurs équipes pour améliorer l’équité et la qualité du système éducatif. Nous rappelons les sources transnationales de ce modèle de gouvernance qui s’appuie sur l’idée qu’une réforme des pratiques pédagogiques des écoles est à la fois nécessaire et possible. Nous nous intéressons ensuite à la « gestion axée sur les résultats », une réforme proche mise en place depuis 2002 par le Québec. Une gestion très outillée des pratiques pédagogiques y a été favorisée. Elle réduit l’autonomie professionnelle enseignante avec une efficacité discutable et une légitimité faible de la politique. Nous réfléchissons en conclusion aux « leçons » qui peuvent en être tirées pour notre école.