Cent milliards d’euros. C’est l’enveloppe exceptionnelle annoncée par le chancelier allemand Olaf Scholz pour refinancer la Bundeswehr. Ces crédits exceptionnels, destinés à améliorer la disponibilité des armées allemandes, s’ajoutent à la promesse d’une hausse substantielle du budget annuel de la défense. C’est particulièrement remarquable dans une Allemagne qui entretient des relations complexes avec la chose militaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais cette annonce est loin d’être isolée en Europe : plusieurs pays, dont la Belgique, ont annoncé des hausses plus ou moins substantielles des budgets dédiés à la défense en raison de la guerre en Ukraine. Jusqu’à la Commission européenne, dont la défense n’est pourtant pas une compétence, qui a annoncé des crédits supplémentaires destinés à soutenir les investissements de défense des États membres via le Fonds Européen de la Défense créé peu avant.