Pays d’un peuple d’éternels nomades, orphelin au milieu de cette Europe centrale qui commence et finit avec lui, la Hongrie est à la fois partout et nulle part. Découpée et distribuée en guise d’offrande pour la paix à Trianon, elle pleure aujourd’hui encore ses populations rejetées en dehors de ses frontières, et aime à baigner ses blessures dans l’amertume des injustices du passé. Loin d’elle la fière férocité d’Attila, son quotidien s’alimente plus que jamais de l’image de victime qu’elle a depuis lors soigneusement entretenue. De Trianon à Bruxelles, les...
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Réka Varga
Auteur
doctorante, assistante en criminologie, université catholique de Louvain, reka.varga@uclouvain.be
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