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Quelles références à quelles transcendances pour l’Europe politique ?
« Valeur », « référence », « transcendance » : chacun de ces mots essentiels est également lourd d’ambigüités. Assises ou élan, pièges ou ressources, ils peuvent notamment être envisagés d’une manière contraignante ou d’une manière dynamique, qui ouvrirait à une liberté et à une responsabilité créatrice. Si la transcendance, entendue d’un point de vue philosophique, signifie qu’il y a, dans l’expérience humaine, non seulement une créativité, mais aussi une réceptivité à l’égard de ce qui n’est pas simplement le produit de notre activité, alors le débat n’est pas tant celui du choix entre religion et laïcité que celui du statut de nos principes d’action, éthiques et politiques. Ont-ils la légitimité et l’autorité de ce qui tente de répondre à l’exigence du juste, ou ne sont-ils que le produit d’une histoire et de choix particuliers ? La transcendance par rapport à laquelle il faut situer nos valeurs est celle des principes éthico-moraux de la démocratie. Il s’agit de les appuyer sur des convictions et sur l’histoire comme ressources pour la pratique. Une laïcité élargie devrait permettre l’inscription, dans le préambule de la Constitution, d’une référence à une histoire et à des convictions actuelles qui, dans leur pluralité et leurs ambigüités, ont forgé le présent et puissent inspirer l’avenir.