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Pour l’Histoire : la voie royale vers l’abdication
Dans un plaidoyer pro domo publié à titre posthume en juin dernier, Léopold III donne sa version des principaux événements qui ont marqué son règne. Assez terne, l’ouvrage n’apporte aucune révélation : écrivant trois ou quatre décennies après les faits, l’ancien souverain s’en tient aux thèses qu’il a développées à l’époque. Du point de vue de l’histoire politique nationale, ce livre est cependant intéressant, pour deux raisons. D’une part, Léopold III y expose, par touches successives, son diagnostic de l’évolution que le régime belge a connue et la conception de son rôle qu’il en a inférée. D’autre part, il formule des jugements sévères sur différentes personnalités. Ces jugements révèlent un entêtement peu commun et le mépris que l’intéressé n’a cessé d’éprouver pour ses contradicteurs. Propension à certaines formes d’autoritarisme, obstination, aversion non dissimulée à l’égard d’autres dirigeants du pays : n’étaient-ce pas là, précisément, trois composantes majeures de la question royale ?