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Pour l’Histoire : la voie royale vers l’abdication

Numéro 9 Septembre 2001 par Paul Wynants

juillet 2016

Dans un plai­doyer pro domo publié à titre post­hume en juin der­nier, Léo­pold III donne sa ver­sion des prin­ci­paux évé­ne­ments qui ont mar­qué son règne. Assez terne, l’ou­vrage n’ap­porte aucune révé­la­tion : écri­vant trois ou quatre décen­nies après les faits, l’an­cien sou­ve­rain s’en tient aux thèses qu’il a déve­lop­pées à l’é­poque. Du point de vue de l’his­toire poli­tique natio­nale, ce livre est cepen­dant inté­res­sant, pour deux rai­sons. D’une part, Léo­pold III y expose, par touches suc­ces­sives, son diag­nos­tic de l’é­vo­lu­tion que le régime belge a connue et la concep­tion de son rôle qu’il en a infé­rée. D’autre part, il for­mule des juge­ments sévères sur dif­fé­rentes per­son­na­li­tés. Ces juge­ments révèlent un entê­te­ment peu com­mun et le mépris que l’in­té­res­sé n’a ces­sé d’é­prou­ver pour ses contra­dic­teurs. Pro­pen­sion à cer­taines formes d’au­to­ri­ta­risme, obs­ti­na­tion, aver­sion non dis­si­mu­lée à l’é­gard d’autres diri­geants du pays : n’é­taient-ce pas là, pré­ci­sé­ment, trois com­po­santes majeures de la ques­tion royale ?