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Podemos, du mouvement au parti. Chronique d’une désillusion

ABO Numéro 04 – 2021 15-MEspagneGaucheIndignés - par Vincent Scheltiens Ortigosa -

Ce qu’il est convenu de nommer « 15-M » fut un mouvement protestataire qui bouleversa le jeu politique espagnol. Très fortement participatif, suscitant une large adhésion dans les milieux de gauche, il fut rapidement confronté à l’éternelle question de l’intégration au système démocratique représentatif. Le résultat en fut la fondation de Podemos, un nouveau parti de gauche qui prétendait incarner le mouvement pour lui permettre une participation au pouvoir. Mais un tsunami social peut-il s’intégrer aux institutions étatiques ?

Le Mouvement des Indignés, qui a secoué l’Espagne à compter du 15 mai 2011, a été qualifié de tsunami social. Avec dix ans de recul, cette métaphore apparait tout sauf exagérée. La secousse avait été provoquée par un cocktail toxique à base de réponses néolibérales à la crise bancaire et de corruption galopante de l’establishment politique qui imposait sans scrupule ces mesures et restrictions. Deux indicateurs clairs mettent en lumière la dureté de la crise d’alors. D’une part, un chômage des jeunes qui dépassa les 50% et, d’autre part, une émigration...
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Vincent Scheltiens Ortigosa


Auteur

est historien, collaborateur postdoctoral à l’université d’Anvers. Il écrit sur le nationalisme, les constructions identitaires nationales, l’histoire politique belge, l’histoire de la gauche et l’histoire contemporaine de l’Espagne, au sujet de laquelle il prépare un ouvrage.