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Philosophie communautarienne et retour nécessaire des grands récits

ABO Numéro 7 - 2017 - par Pierre Ansay -

Au nom de la laïcité républicaine, la philosophie communautarienne est souvent assimilée à l’expression d’un communautarisme supposé des « quartiers défavorisés », sans autre forme de procès. Pourtant, ce courant de pensée mérite un examen attentif : parce qu’il propose des outils d’analyse échappant aux courants dominants de la philosophie libérale, il pourrait permettre à une gauche désemparée face au succès des néolibéralismes et au délitement des solidarités notamment ouvrières, de retrouver des moyens d’action et de refaire prise.

Communautarisme ? Communautarien ? Une notion aux contours multiples, utilisée en France dans un débat conflictuel entre les tenants de la laïcité inclusive et ceux de la laïcité dite républicaine. Dans l’espace intellectuel français, le terme « communautarisme » et son adjectif « communautarien » ciblent donc des minorités, les revendications qui s’y formulent et que d’autres stigmatisent. Ce terme (?), ce concept (?) y est lesté d’une signification péjorative et renvoie à des pratiques critiquées comme socio-ethno-centristes, avec un repli dans l’entre-soi...
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Pierre Ansay


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