Céline Dion, Serge Kubla, l’Euro 2000, Las Vegas et un demi-milliard d’investissement… Les références convoquées par Franco Dragone pour annoncer l’installation de ses studios à La Louvière avaient de quoi laisser songeur. Le metteur en scène du Cirque du soleil n’a pas fait dans le culturel convenu. Pour peu, le projet semblerait incarner à lui tout seul la négation de l’autonomie de la culture. Son instrumentalisation par les investissements de prestige, la promotion des industries culturelles, le (...)
Céline Dion, Serge Kubla, l’Euro 2000, Las Vegas et un demi-milliard d’investissement… Les références convoquées par Franco Dragone pour annoncer l’installation de ses studios à La Louvière avaient de quoi laisser songeur. Le metteur en scène du Cirque du soleil n’a pas fait dans le culturel convenu. Pour peu, le projet semblerait incarner à lui tout seul la négation de l’autonomie de la culture. Son instrumentalisation par les investissements de prestige, la promotion des industries culturelles, le renforcement d’une image de marque, l’exaltation d’une identité, voire la gestion sociale de la crise. Pensez : une sorte de deus ex machina au service d’une multinationale du spectacle associée à Disneyworld débarque à La Louvière. Resterait à classer les Créations du dragon parmi les entreprises de « dissolution de la mobilisation citoyenne dans l’esthétisation de la vie sociale ». Et à tirer l’échelle ?