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Ode au féminin : le cheveu sur la toile

ABO Numéro 01 – 2021 artarts plastiques - par Martine Monacelli -

Nos cheveux ont de « l’esprit » et ils l’affichent. Depuis la nuit des temps ils sont au centre du cérémonial de la vie des hommes, au moins, en tout cas, depuis le geste d’Isis qui, à la mort de son mari Osiris, lui sacrifia l’une de ses magnifiques tresses… Aussi, lorsque l’on voit se glisser dans l’œuvre artistique ce matériau naturel intimement associé à l’individu qui l’a soit « donné » ou à qui on l’a « volé », peut-on légitimement s’interroger sur sa présence.

Nos cheveux ont de « l’esprit » et ils l’affichent [1]. Depuis la nuit des temps ils sont au centre du cérémonial de la vie des hommes, au moins, en tout cas, depuis le geste d’Isis qui, à la mort de son mari Osiris, lui sacrifia l’une de ses magnifiques tresses… Rasage du crâne en signe d’expiation, de renonciation religieuse, scalpement par désir d’anéantir l’adversaire (chez les Apaches), fétichisme et magie noire, marque de classe au Moyen Âge (la longueur de coupe renseigne sur le rang de noblesse : les serfs les portent courts) ou marque ethnique (chez...
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Martine Monacelli


Auteur

professeure émérite des Universités, artiste plasticienne sous le nom de Louise Caroline et descendante de drapiers niçois. Elle travaille le tissu industriel encré, www.louise-caroline.weebly.com