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Nouvelle gouvernance du Pacte d’excellence. Gage d’équité, de qualité et d’efficacité ?

ABO Numéro 01 – 2022 écoleenseignementPacte d’excellence - par Miguel Souto Lopez -

Depuis la création de la Belgique, les principes au fondement des régulations du système scolaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles se sont transformés. La liberté d’organiser un enseignement et celle de choisir l’établissement de son enfant ont érigé la concurrence entre les écoles comme moteur principal de régulation. À partir du décret Missions, un mouvement de centralisation a conduit progressivement à un pilotage par les objectifs fondé sur un principe d’efficacité qui se double aujourd’hui d’un processus de décentralisation et d’un pilotage par les résultats fondés sur un principe de reddition des comptes. L’objectif affiché étant de rendre le système plus équitable, plus efficace et de meilleure qualité. Cela reste encore à démontrer.

Le Pacte pour un enseignement d’excellence institue une nouvelle forme de gouvernance par les résultats, inspirée des préceptes du New Public Management qui s’est développé en Grande-Bretagne, pour se diffuser ensuite internationalement par l’intermédiaire notamment de l’OCDE. Ce mode d’organisation vise une plus grande autonomie des entités administratives locales sommées de rendre des comptes sur la qualité des services qu’elles prestent. Il transforme la relation entre l’État et les administrations, le premier devenant un État évaluateur (Neave, 1988)...
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Miguel Souto Lopez


Auteur

professeur de sociologie à l’UCL et membre du Girsef, président de l’école d’agrégation de la faculté ESPO (AGES). Ses domaines de recherche s’inscrivent dans la sociologie de l’éducation, plus particulièrement aux politiques éducatives internationales et la façon dont elles sont mises en œuvre dans le système éducatif belge francophone.