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Mouvement féministe. Une marée aux accents internationaux

ABO Numéro 05 – 2021 Chiliféminismemanifestationrépression - par Paulina Pavez Verdugo -

L’année 2019 a incontestablement représenté une année déterminante dans l’histoire politique chilienne. L’épisode de l’augmentation du cout du ticket de métro a mobilisé des dizaines d’étudiants et de travailleurs qui n’auraient jamais imaginé que le simple fait de « sauter par-dessus le tourniquet d’une station de métro » pouvait menacer trente ans d’administration et de consolidation du système néolibéral et d’enclaves autoritaires issues de la dictature civile et militaire d’Augusto Pinochet. Pour les milliers de personnes qui ont occupé les rues de Santiago et les principales villes du pays, le mot d’ordre était clair : « Ce ne sont pas 30 pésos, mais bien 30 ans ».

Cette révolte a constitué la consécration de dizaines de manifestations auto-organisées et d’interventions dans l’espace public (graffitis, peintures murales…) auxquelles se sont joints des mouvements sociaux de divers horizons, qui interpelaient depuis des années déjà l’État pour la faillite du modèle néolibéral et pour les différentes promesses progressistes non tenues par les gouvernements démocratiques (Ruiz et Caviedes, 2020). Un « modèle chilien » caractérisé par une profonde inégalité sociale, une crise du système des pensions, la privatisation des...
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Paulina Pavez Verdugo


Auteur

sociologue chilienne, diplômée en politique d’égalité et de justice des genres à la Faculté latinoaméricaine de sciences sociales (Flacso), paulina.pavez.v@gmail.com