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Monarchie et odonymie bruxelloise

ABO Numéro 4 – 2020 Belgiquemonarchienoms des ruesodonymie - par Chantal Kesteloot -

La dénomination de noms de rues, en d’autres termes l’« odonymie [2] », geste qui semble à première vue bien banal, apparait pourtant, à y regarder de plus près, comme un levier essentiel en termes d’appropriation et d’organisation de l’espace public. Il s’agit là d’un instrument dont disposent les pouvoirs locaux, en clair, les communes, qui est de première importance tant sur le plan politique qu’identitaire.

Attribuer le nom d’une rue à tel fait ou telle personnalité relève d’une appropriation symbolique de l’espace [1]. Dans d’autres lieux, aux États-Unis par exemple, cette pratique n’existe pas puisque des numéros désignent les artères. Dans les cultures européennes, les intitulés de rues apparaissent comme un marquage de l’espace qui donne de la visibilité à certains enjeux, faits ou personnalités. Le pouvoir politique considère que ce choix relève de l’appropriation. Il constitue également une parade contre l’oubli. C’est la construction de la mémoire...
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Chantal Kesteloot


Auteur

historienne, responsable du secteur Histoire publique du CegeSoma/Archives de l’Etat