La création d’une police européenne, Europol, s’effectue en toute indépendance des pouvoirs formels, qu’ils soient législatifs, exécutifs ou judiciaires, tant européens que nationaux. Pour justifier ce développement en dehors de tout contrôle démocratique, l’urgence de la lutte contre la criminalité organisée est invoquée. Les instances européennes reproduisent ainsi une tendance que l’on enregistre déjà au niveau des États nationaux. Cette autonomisation d’Europol, qui engage l’ensemble es États membres, se construit sans que les parlements nationaux ou européen aient eu à se prononcer.