La crise de l’école ne peut être réduite à un déficit de valeurs, de conviction et de sens dans les projets scolaires. Et, si la question du sens est effectivement cruciale, elle renvoie tout autant à la significations des apprentissages et des savoirs, telle qu’elle est perçue par les usagers de l’école, qu’au sens du projet de formation déterminé par les responsables d’un établissement. Par ailleurs, la liberté d’enseignement ne peut être analysée indépendamment du contexte de concurrence qui caractérise notre système scolaire. Plaider pour un accroissement de cette liberté, susceptible de favoriser des réponses locales à la crise des apprentissages et d’encourager le débat démocratique, appelle en contrepartie le renforcement d’un socle de règles communes aux réseaux garantissant le caractère civique de l’éducation.