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Lettres soudanaises : des écrivains face au destin de leur pays

Numéro 1 Janvier 2008 par Xavier Luffin

janvier 2008

Lorsque l’on parle de lit­té­ra­ture sou­da­naise, une œuvre vient direc­te­ment à l’es­prit : Sai­son d’une migra­tion vers le nord, de Tayeb Salih. Depuis la paru­tion de ce superbe roman en 1966, de nom­breux autres auteurs sou­da­nais ont fait leur appa­ri­tion sur la scène des lettres arabes. Ils res­tent pour­tant lar­ge­ment mécon­nus, tant en Europe que dans le monde arabe. Plu­sieurs rai­sons peuvent expli­quer cette situa­tion : les dif­fi­cul­tés maté­rielles de l’é­di­tion au Sou­dan, la cen­sure poli­tique et reli­gieuse, la pré­pon­dé­rance des auteurs proche-orien­taux dans la lit­té­ra­ture arabe… Pour­tant, de nom­breux textes d’au­teurs sou­da­nais méri­te­raient d’être lus, d’a­bord comme simples témoins de la vita­li­té cultu­relle de leur pays, mais aus­si parce qu’ils per­mettent de mieux appré­hen­der la com­plexi­té de cette nation, point de ren­contre entre Afrique noire et monde arabe. En effet, plu­sieurs écri­vains abordent, tan­tôt avec sérieux, tan­tôt avec humour, les thèmes de la guerre civile, de la dic­ta­ture, de la cor­rup­tion ou du racisme. Nombre d’entre eux exploitent éga­le­ment de manière très réus­sie la plu­ra­li­té de la popu­la­tion sou­da­naise, du Nord au Sud et d’Est en Ouest.