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Les nouveaux enjeux de la protection sociale -

Numéro 12 Décembre 2003 par Christian Valenduc

décembre 2003

Dans un monde qui bouge, la pro­tec­tion sociale ne peut res­ter immo­bile, figée sur son his­toire. Deux muta­tions sont impor­tantes : assu­rer un finan­ce­ment dura­ble­ment équi­li­bré et revoir la logique de l’É­tat social actif. Assu­rer un finan­ce­ment équi­li­bré néces­site de revoir le finan­ce­ment alter­na­tif actuel : la crois­sance des recettes ne suit pas celle des dépenses sur le long terme et, à défaut d’une modi­fi­ca­tion struc­tu­relle des recettes, l’é­pi­thète « alter­na­tif » devien­dra épi­taphe… La coti­sa­tion sociale géné­ra­li­sée reste une oppor­tu­ni­té de pre­mier choix, non pour assu­rer une recette impor­tante et immé­diate — ce serait au contraire le meilleur moyen de la cou­ler sur le plan poli­tique ! — mais pour don­ner aux recettes, au fil du temps, une dyna­mique plus proche de celle des dépenses. L’É­tat social actif a ins­tau­ré un dan­ge­reux dépla­ce­ment de l’é­qui­libre des droits et des devoirs. Si cer­taines des mesures prises ont des effets posi­tifs, tant sur le taux d’emploi que sur la dis­tri­bu­tion des reve­nus, il n’en reste pas moins vrai que la visée poli­tique doit être revue. La pleine inser­tion est un objec­tif à pour­suivre, mais avec d’autres moyens. Il doit être pour­sui­vi dans la soli­da­ri­té et non pas dans une phi­lo­so­phie poli­tique qui rem­place droit à l’in­ser­tion par devoir d’intégration.