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Lecture postcoloniale des mobilisations de femmes sans papiers

Le cas de l’USPR



ABO Numéro 06 – 2022 études postcolonialesfemmes sans papierspolitique subalterne - par Selma Mellas -

En s’appuyant sur une analyse de la faction féminine de l’Union des sans-papiers pour la régularisation (USPR) à Bruxelles, cet article propose une lecture postcoloniale des mobilisations de femmes sans-papiers. Déconstruisant ainsi les notions d’agentivité et d’autonomie souvent attribuées à leur engagement politique, cette recherche explore la capacité de ces actrices à façonner leur discours selon leurs propres termes. Elle examine les mécanismes de silenciation patriarcale, coloniale et intellectuelle qui influencent leurs voix — faisant ainsi disparaitre leur forme « pure ».

Femmes sans papiers politisées, un processus d’empowerment ? Une nouvelle approche Une grande partie de la littérature traitant des mobilisations de femmes migrantes vise à mettre en évidence leur capacité à agir en politique et à proposer des contrerécits les décrivant comme des actrices actives, autonomes, capables de lutter pour leurs droits, plutôt que comme des victimes passives subissant l’oppression. Cependant, très peu de chercheurs s’interrogent sur les conditions dans lesquelles cette supposée indépendance prend place. D’une part, peu...
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Selma Mellas


Auteur

Selma Mellas est détentrice de deux masters en science politique (ULB et UGent), durant lesquels elles s’est spécialisée en études postcoloniales. Elle est actuellement candidate à l’obtention d’une bourse de doctorat, selma-mellas@hotmail.com