En s’appuyant sur une analyse de la faction féminine de l’Union des sans-papiers pour la régularisation (USPR) à Bruxelles, cet article propose une lecture postcoloniale des mobilisations de femmes sans-papiers. Déconstruisant ainsi les notions d’agentivité et d’autonomie souvent attribuées à leur engagement politique, cette recherche explore la capacité de ces actrices à façonner leur discours selon leurs propres termes. Elle examine les mécanismes de silenciation patriarcale, coloniale et intellectuelle qui influencent leurs voix — faisant ainsi disparaitre leur forme « pure ».