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Le plat pays qui est le sien

Numéro 9 Septembre 2001 par Pierre Lannoy

juillet 2016

Asso­cié aux impos­teurs par les phy­si­ciens Jean Bric­mont et Alan Sokal, dans leur livre Impos­tures intel­lec­tuelles, Bru­no Latour, phi­lo­sophe, anthro­po­logue et socio­logue des sciences, est une figure aujourd’­hui incon­tour­nable du pay­sage intel­lec­tuel tant fran­çais qu’an­glo-saxon. Ses tra­vaux ali­mentent émules et détrac­teurs dans les domaines des sciences sociales, des sciences exactes, de la phi­lo­so­phie poli­tique, de la méta­phy­sique et de l’art. Mais que dit-il de si nova­teur (ou de si déran­geant) au sujet de notre monde ? Que ce der­nier est peu­plé de col­lec­tifs aux fron­tières chan­geantes et aux rap­ports contro­ver­sés, incluant humains et non-humains dans des asso­cia­tions dont les termes sont les pro­duits et non les causes. Bref, en décri­vant un monde onto­lo­gi­que­ment plat, dans lequel aucune enti­té — même pas l’homme — ne pos­sède d’es­sence supé­rieure à une autre, Bru­no Latour pro­pose une nou­velle ver­sion du réa­lisme, un réa­lisme relatif.