Lorsque le mouvement social d’octobre 2019 a fait irruption sur la scène politique chilienne, c’est un modèle économique qui a volé en éclats. C’est ainsi que furent particulièrement dénoncés le caractère peu redistributif de la fiscalité chilienne et les mesures d’austérité adoptées par l’administration Piñera. Jusque-là, le Chili était présenté comme le bon élève du néolibéralisme en Amérique latine. Cet article se propose d’explorer la part d’ombre de ce qui fut jadis le « modèle chilien ».