Le processus du Contrat pour l’école portait en lui deux espoirs, l’un de fond, l’autre de méthode : une école plus juste ; et des politiques éducatives plus participatives. Le document final semble avoir effectué de nombreux reculs sur le premier plan et ne pas avoir réellement permis de délibération sur le fond des mesures envisagées. C’est que la défiance des enseignants envers le monde politique est devenue telle que ce dernier a manifestement préféré donner des gages aux uns et aux autres plutôt que d’approfondir une réflexion collective sur les mesures les plus efficaces à prendre. Celles proposées ont eu d’autant plus de mal à passer la rampe ou auront encore plus de difficultés à produire les effets attendus qu’elles restent attachées à une vision standardisatrice de l’égalité, induisant des changements linéaires là où des ciblages différenciés au profit des écoles aux publics les plus faibles seraient nécessaires. Reste que des objectifs chiffrés ont été fixés. Mais à charge de qui ?