Depuis plusieurs décennies, la gestion des finances publiques belges se recompose sous l’effet combiné de la gouvernance budgétaire européenne et du fédéralisme budgétaire et fiscal. Derrière leur apparente technicité, ces deux programmes d’action sont les vecteurs d’un projet néolibéral de rationalisation économique de l’État, engagé tant dans la consolidation budgétaire que dans la compétition économique et fiscale. La poursuite concomitante de ces objectifs contribue néanmoins à accélérer la marchandisation et la quasi-privatisation des politiques publiques en Belgique, ainsi que l’illustre le récent essor du partenariat public privé (PPP).