La saison qui vient de s’achever a permis de voir deux mises en scène également belles de La Mouette, d’Anton Tchekhov : celle de Jacques Delcuvellerie et du Groupov au Théâtre national et celle d’Árpád Schilling, de la compagnie hongroise Krétakor. Celle-ci était présentée dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts dont Frie Leysen signait sa dernière édition comme directrice. Réflexion sur l’art et le théâtre, la pièce, comme toutes celles de Tchekhov, reflète la contradiction entre un monde qui s’achève - vingt ans plus tard la révolution éclate - et dont les personnages prennent conscience qu’ils ont manqué leur vie et que leur avenir immédiat sera à l’image de leur passé, désenchanté et figé.