La politique du gouvernement belge à l’égard de l’organe représentatif du culte islamique, l’Exécutif des musulmans de Belgique, est marquée depuis quelques années par une forme de néogallicanisme : flirtant quelquefois avec l’infraction au principe de séparation de l’Église et de l’État, les autorités s’efforcent de faire émerger un « islam belge » ou un « islam européen », regardé comme une religion plus moderne, plus démocratique, et participant plus activement à la construction d’une société multiculturelle apaisée.